La première image qui me vient à l’esprit est celle de l’actrice Nicole Kidman. Je ne peux rivaliser avec l’expression du même Christoblog à son sujet, donc je la cite : « vulgaire à en crever ». C’est tout à fait ça. A chaque fois qu’elle réapparaissait à l’écran, ça me sautait aux yeux. Côté performance donc, rien à dire, mais en même temps, elle est refaite à mort ! Comme disent nos amis américains : « Oh my God ! ». Je ne l’avais pas vue depuis un moment, quel choc.
L’histoire (merci le synopsis Allociné) est la suivante, inspirée d’un fait divers.
1969, Lately, Floride. Ward Jansen, reporter au Miami Times, revient dans sa ville natale, accompagné de son partenaire d’écriture Yardley Acheman. Venus à la demande de Charlotte, femme énigmatique qui entretient une correspondance avec des détenus dans le couloir de la mort, ils vont enquêter sur le cas Hillary Van Wetter, un chasseur d’alligators qui risque d’être exécuté sans preuves concluantes. Persuadés de tenir l’article qui relancera leur carrière, ils sillonnent la région, conduits par Jack Jansen, le jeune frère de Ward, livreur du journal local à ses heures perdues. Fasciné par la troublante Charlotte, Jack les emmène de la prison de Moat County jusqu’aux marais, où les secrets se font de plus en plus lourds. L’enquête avance au cœur de cette Floride moite et écrasante, et révèle que parfois, la poursuite de la vérité peut être source de bien des maux…
On entre dans le film comme dans la moiteur des lieux, immédiatement, dans une scène réussie avec l’actrice Macy Gray (à la voix et à l’accent inimitables), et on en ressort un peu moins de 2h plus tard, lessivés comme si on avait passé le temps du film dans ces marais floridiens avec un alligator aux fesses ou dans un cauchemar kidmanien (ou bien les deux en même temps).
Pour aller droit au but : ce film est malsain bien comme il faut, trash, violent, vulgaire (thanks again to our friend Nicole for most of it), très sexuel. Je crois que cela fait déjà une bonne liste, je vais pour l’heure m’arrêter là.
Je dois néanmoins dire, presque à contrecœur compte tenu de la liste qui précède, que je l’ai trouvé bien fait, bien mené, certainement inspiré par certains de ses protagonistes, qui donnent littéralement la chair de poule.
Le film a été tourné en Louisiane, près de la Nouvelle Orléans, et on croit sans peine à ces rencontres angoissantes dans le bayou.
Le casting est réussi, que ce soit le rôle abominable de John Cusack, celui très ambigu et difficile de Matthew McConaughey (j’aime beaucoup cet acteur), celui de Zac Efron (un peu trop mis en avant ‘plastiquement’ ?), celui double de David Oyelowo, ou encore le rôle dans les bas-fonds de la séduction de Nicole Kidman. Je n’oublie pas Macy Gray en domestique de la famille des deux frères, que j’ai beaucoup appréciée dans ce personnage, et qui fait de surcroît la voix-off du film (enfin une voix-off intéressante).
La musique ajoute au rythme du film, en accord avec la chaleur étouffante.
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