Casting de rêve, sujet intéressant, mais réduire l'ensemble juste à de la vulgarité et du politiquement incorrect n'amène rien à l'ensemble. Qu'on nous montre les dérives d'un taulard et d'une pintade qui décide de tout faire pour lui (cette scène de masturbation au parloir est ridicule, d'autant que je ne pense pas qu'une femme à cette époque soit épilée... enfin je m'égare...) peut encore définir l'histoire. Que cette même pintade nous glorifie d'une urine médicamenteuse contre les méduses vire cette fois au ridicule. Et j'en passe. Les acteurs sont bons certes, mais le film est nul, alors l'un dans l'autre (sans jeu de mot)...
Même si on sait bien que l'intrigue policière intéresse moins Lee Daniels que l'érotisme poisseux du bayou (très bien rendu d'ailleurs par le style très 70's du film), ce n'est pas une raison pour faire de "Paperboy" un film peu consistant et au final très ennuyeux. Au milieu d'un formidable casting formidablement sous-exploité, Zac Efron est cependant la révélation de "Paperboy", sa crédulité héritée de Disney servant son personnage pétrifié par ses désirs.
J'ai failli quitter la salle à plusieurs reprises pendant la projection, mais je suis quand même resté : mon siège était moelleux et confortable, il faisait bon, alors j'ai somnolé en attendant "quelque chose" qui n'est jamais venu. J'ai rarement vu un film aussi nul, quasiment sans queue ni tête, où tout est sale, dégoûtant et écoeurant de crasse et avec des personnages à l'unisson. Les dialogues sont d'une extrême vulgarité, la prise de vue "caméra à l'épaule" est pénible et la qualité de la pellicule médiocre. Je me demande de plus ce que ces quelques acteurs, probablement talentueux en d'autres circonstances, sont venus faire dans ce marigot (sans jeu de mots, bien que le film se déroule en partie dans les marais de Floride). A éviter d'urgence comme la peste.
Aucun des personnages n'attire la sympathie. Comment voulez-vous être touchée par l'histoire de l'un ou de l'autre? D'où un film froid, voire glacial, qui ne délivre aucune émotion...
Ces derniers temps les réalisateurs aiment manifestement plonger le beau McConaughey en Louisiane ou en Floride dans le bayou à patauger dans la fange plus ou moins fantasmée qu'il abrite dans ses eaux boueuses. De "Killer Joe" (William Friedkin, 2012) à "True detective" en passant par "MUD" (Jeff Nichols, 2013) ou ce graveleux "Paperboy" ce ne sont pas moins de quatre films au tropisme géographique très marqué. Des quatre, "Paperboy" est sans aucun doute le moins réussi à cause de son metteur en scène Jeff Daniels qui au détriment de l'histoire cherche à enfermer chacun de ces acteurs dans une caricature tapageuse des tréfonds de la société américaine. Pour se faire il n'hésite pas à multiplier les scènes provocatrices espérant sans doute ramasser la mise grâce à la publicité faite autour de ses transgressions. C'est ainsi que Nicole Kidman simule un orgasme au parloir d'une prison, qu'elle urine sur la plage sur le jeune éphèbe joué par Zac Ephron pour lui éviter les brûlures d'une méduse et que McConaughey homosexuel honteux se retrouve ensanglanté après une sodomie un peu trop énergique. Ne parlons pas du pauvre John Cusack réduit à jouer les ploucs tortionnaires. Tout ceci bien sûr sans faire progresser l'intrigue qui patauge un peu elle aussi engluée dans les marais et sans aucun souci de vraisemblance. Jeff Daniels s'est trompé d'époque car ce qui pouvait choquer il y a vingt ou trente ans, ne fonctionne plus à l'heure du net où le pire est accessible d'un simple clic de souris. Pourtant les acteurs font de leur mieux et Nicole Kidman parvient même à rendre sympathique sa nymphomane accroc aux maniaques incarcérés avec qui elle entretient des correspondances torrides. Mais malheureusement la bonne volonté des acteurs ne suffit pas à masquer la malhonnêteté du propos.
Dans la morosité de la sélection officielle cannoise 2012, le deuxième film de Lee Daniels (Precious) a apporté une touche de folie et de moiteur.
L'intrigue est tirée d'un roman de l'excellentissime Pete Dexter, dont je recommande les livres, et nous entraîne dans une sordide histoire de criminel défendu par une équipe constituée de ... la suite ici : http://0z.fr/weT67
J'ai eu beaucoup de mal à m'intéresser à ce film. Je donne mon étoile à Nicole Kidman qui joue magnifiquement bien. Son rôle dans ce film me fait un peu pensé à celui de "Prête à tout" de Gus Van Sant.
Là, on touche vraiment le fond ! Ce film repose sur un amoncellement de stéréotypes éculés et de vulgarités ineptes destinées à provoquer les médias et, au final, à mieux harponner le chaland. L’homme blanc y est décrit comme évidemment raciste ou homosexuel maso. La femme blanche est représentée comme une libidineuse insatiable. L'homme noir est évidemment une victime des deux ! Certaines scènes suggestives sont copieusement entrecoupées d’images de porcs pour mieux appuyer le propos au cas où le public ne comprendrait pas… Je ne me considère pas comme un béni-oui-oui mais si on ajoute à cela que le scénario est long et qu’il ne se passe pas grand chose, 0,5 c’est déjà trop !
Un excellent film sur la ségrégation raciale. Un excellent thriller sur un meurtrier qui aime sa femme au point de vouloir la tuer. Zac Efron tombe sous le charme de Nicole Kidman. Matthew McCoughatley joue un rôle très sombre comme dans la série True Détective.
Soporifique. Visionné deux fois pour la cause, et pour connaître la fin dans la plus grande difficulté d'éveil également. Le scénario semblait pourtant prometteur dès le début du film : un shérif raciste qui se fait tuer, et un dossier réouvert des années plus tard pour mener une enquête qui remue un sale passé... Mais l'idée intéressante laisse ensuite sa place à l'ennui le plus profond : image visuellement terne et morne, dialogues interminables, positions statiques des personnages... Absolument tout est fait pour endormir le spectateur. S'il se réveille, il pourra être surpris de voir un film finalement écœurant dans certaines scènes (éviscération d'un caïman, égorgement, scènes de nus assez dépravées et peu esthétiques). Le film tourne presque au voyeurisme lors des scènes amoureuses qui n'ont rien de beau pour les mettre en valeur. On arrive à la fin sans trop savoir comment, les disputes assassines des amis enquêteurs n'étant pas crédibles et pas expliquées suffisamment pour nous convaincre, et comportant beaucoup trop d'ellipses (on fait un bond dans le temps toutes les cinq minutes ! C'est rageant !). Zac Efron ne livre pas sa meilleure performance, sans parler de Nicole Kidman qui est d'un vulgaire qui ne lui va pas du tout. Le reste du casting tente de sauver les meubles, mais est trop effacé pour réussir. Film plus qu'endormant, dégoûtant, et fin bâclée, fuyez Paperboy à moins d'être insomniaque...
J'ai aimé me laisser emporter dans cette histoire... dans cette ambiance poisseuse, vicieuse, dans les mystères et la rudesse des bayous. La tension est présente tout au long du film, génialement incarnée par John Cusack. D'ailleurs la complexité, la profondeur, les failles de chaque personnage sont subtilement campées: Charlotte Bless (Nicole Kidman) en couguar vulgaire, nympho et un peu barrée finit par montrer une intégrité et une tendresse vraiment touchantes. Jack Jansen (Zac effron), à travers l'amour qu'il lui porte apparait lui aussi plus ambigü, moins lisse que son physique ne pourrait laisser croire. Tandis que Ward Jansen (Matthew McConaughey), peut-être le plus tordu, déborde d'amour pour son jeune frère qu'il protègerait contre vents et marées. Les autres rôles sont tous aussi creusés et excellemment joués