"Paperboy"est un cas symptômatique d'un réalisateur si prétenteux et chichiteux,qu'il vient à lui seul à faire couler un projet excittant sur le papier.En 1969,deux journalistes,un jeune puceau et une white trash tentent de libérer un présumé assassin,alors que la chaleur moite de la Louisiane remettent leurs certitudes en question.Sauf que Lee Daniels(qui a déjà commis l'indigent "Precious")se désintéresse totalement de savoir si john Cusack(dérangeant)est innocent ou non.Lui,ce qui l'intéresse,c'est de filmer Zac Efron en petit short moulant dans des piscines,d'humilier un Matthew Mc Conaughey ensenglanté et menotté et de faire de Nicole Kidman une pétasse remettant son image de question.Les deux scènes soi-disant sulfureuses la concernant,ne le sont pas tant que ça.Beaucoup de bruit pour rien."Paperboy" tente de marier mélodrame à la Almodovar et thriller atmosphérique.Echec sur les deux plans.Avec ses couleurs pastels,son montage biscornu,ses interprétations outrées,et ses permanents sous-entendus gay-friendly,c'est un film consternant de naïveté et de vulgarité.
Bof. Cette histoire est lourde. Beaucoup de scènes vulgaires. Le scénario et la mise en scène volent bas. Nicole Kidman surjoue et me met mal à l'aise dans un rôle qui n'est vraiment fait pour elle. John Cusack et Matthew McConaughey sont les seuls à être à leur place et à jouer.
Lee Daniels s'essaie au genre pornographique pour nous concocter des scènes de sexe sexistes entrecoupées, pour ajouter encore à l'immonde, d'images de meurtres d'animaux, du crocodile éviscéré au pauvre pangolin (?) saignant du museau, comme si la violence et la mort étaient sexy. Tout cela est dangereux, pervers, barbare, et d'une incommensurable stupidité.
Dur, humide, cru, poisseux, violent, Paperboy propose une enquête intéressante autour de personnages peu communs. Le casting est plutôt bon avec des acteurs impliqués qui mouillent le maillot(!), excepté Zac Efron. Je l'ai bien observé, sans préjugés sur sa provenance, mais il a la capacité émotive d'un tourteau trop cuit. Dommage. Regrettable aussi que le trait soit forcé parfois à l'excès, retirant de l'authenticité au récit. Le style est aussi un peu trop, avec des ralentis trop présents. Cela fait du bien de sortir un peu des sentiers battus, mais attention aux crocodiles.
A part mater Zac Efron en slip blanc, je n'ai trouvé aucun intérêt à ce film. Et je me demande ce qu'on été faire Kidman et McConaughey dans ce film mauvais avec des rôles très limites. Surtout Kidman qui a plusieurs scènes incroyablement gênantes et peu avantageuses. A vite oublier.
Dans une mise en scène bien plate se démènent des acteurs en proie à une surenchère possiblement dictée par un scénario qui pour masquer son manque prégnant d'originalité et de suspense (le principe de la narratrice indiquant dès l'abord vers quel dénouement celui-ci se dirige) prétend à l'érotisme et à la provocation mais ne parvient qu'au ridicule et à l'absurdité. Totalement dispensable.
Le réalisateur de Précious, nous offre une nouvelle fois une œuvre controversante. La direction des acteurs est parfaite, la reconstitution de la Floride des années 70 est convaincante. Et la mise en scène délicieusement dérangeante.
Ambiance glauque au pays des bouseux vivant dans les marais torrides de Floride. Réalisation efficace, mais la fin l'est moins, pas à la hauteur des bouseux qui nous sont présentés, cela manque de piment. 2 étoiles et demie.
Ce film est une véritable réussite. Dirigés de main de maître, les acteurs, tous excellents, avec une mention spéciale toutefois pour la torride Nicole Kidman, ainsi que pour l'effrayant John Cusack et le toujours charismatique McConaughey, mâchent les dialogues avec un fort goût de terroir. Partant d'une histoire sans véritable intérêt de meurtre non élucidé, le réalisateur transforme peu à peu l'ambiance provinciale d'un petit bled de Floride en un inquiétant thriller au fond des bayous, avec ambiance glauque à souhait. La musique, l'image soignée, particulièrement dans les plans nocturnes, les décors des sixties, tout participe avec luxuriance à une atmosphère qui instille peu à peu une inquiétude moite à chacune des scènes.
Un film d’un réalisme parfois insoutenable qui montre l’être humain tel qu’il se compose dans sa chair déchirée contenant un amas de fluides qui l’équilibrent et le maintiennent en vie… La sueur, l’urine et le sang se partagent l’écran jusqu’à la nausée, repoussant nos limites de supporter l’insupportable. Autour de l’enquête d’un journaliste qui veut éclaircir le meurtre d’une crapule de shérif, le récit nous entraîne peu à peu dans les sauvages bayous de Louisiane, paysages glauques où les dégénérés côtoient les alligators des marais. Nicole Kidman n’hésite pas à casser son image glamour pour composer un personnage de femme libre qui ira jusqu’au bout d’elle-même pour préserver la part de rêve qui subsiste encore en elle. La sexualité, très présente dans le film, ne l’est jamais de manière gratuite ni voyeuse mais au contraire comme une partie nécessaire et parfois bien difficile à porter de l’humanité. Au total, un film certes pas facile mais courageux et au souffle énorme de Lee Daniels qui est un habitué de ce genre d’exercice périlleux puisqu’il nous avait déjà donné avec Precious une preuve de sa volonté de renverser les barrières.
Sentiment mitigé après un tel film qui manque réellement de consistance. L'ambiance est présente, la réalisation semble aboutie et les acteurs sont tous bien en place dans leur rôle respectif mais leur personnage pas assez travaillé, une barrière se met entre le spectateur et le film. Tout semble avoir été survolé à l'image du scénario un peu à bout de souffle.