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    Bayan ko
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    Hotinhere
    Hotinhere

    547 abonnés 4 954 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 15 août 2023
    Un drame social philippin tragique et touchant qui dresse le récit de la spirale poussant dans la délinquance, un ouvrier incapable de régler les frais d'hôpital de sa femme venant d'accoucher.
    La galère n'a pas de frontière !
    soulman
    soulman

    85 abonnés 1 210 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 14 janvier 2022
    Sans atteindre l'intensité de certains films précédents du cinéaste, comme "Manille" ou "Insiang", "Bayan ko" reste un témoignage intéressant sur la société philippine des années 80, où la violence, omniprésente dans les rapports de classe, est ici illustrée avec réalisme, sous la forme du "coup de poing" qui caractérise le cinéma de Lino Brocka.
    L'absence de budget rend le propos parfois un peu frustre, notamment lorsqu'il s'agit de filmer les scènes d'action, mais la sincérité du réalisateur est constamment perceptible, tant dans l'observation du jeune couple principal que dans le personnage du vieil ouvrier syndicaliste.
    Peter Franckson
    Peter Franckson

    52 abonnés 1 153 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 12 janvier 2022
    Une histoire simple, inspirée d’un fait divers : à Manille, Arturo (dit Turing) Manalastas, minerviste (typographe qui manœuvre la minerve, petite machine à imprimer), court après l’argent spoiler: pour payer les médicaments nécessaires à maintenir la grossesse de sa femme Luz (qui a déjà fait 2 fausses couches et qui a dû arrêter de travailler dans la même imprimerie) puis les frais d’hospitalisation après l’accouchement.
    Cela l’oblige à faire des concessions ( spoiler: ne pas se syndiquer
    ) voire des sacrifices. Lino Brocka filme une tragédie à l’authenticité proche du documentaire, décrit bien la situation politique et économique des Philippines où le prolétariat, s’il n’a pas sombré dans la délinquance, a le choix entre la soumission ou la révolte pour plus de justice sociale. Le film, dont le style rappelle celui du britannique Ken Loach, (ainé de 3 ans de Lino Brocka) est d’ailleurs tourné pendant les grèves et les manifestations contre la présidence (1965-1986) de Ferdinand Marcos (1917-1989) qui avait proclamé la loi martiale entre 1972 à 1981, et juste après l’assassinat (août 1983) du leader de l’opposition, Benigno Aquino (1932-1983). Le titre (= mon pays) fait référence à une chanson du film, interprétée par un gréviste et qui était l’hymne des opposants à Marcos. C’est la même noirceur tragique que l’on retrouve dans le film « Donor » (2011) du philippin Marc Meily, 27 ans après... Pour mémoire, le film est dédié à Claudia Zobel, actrice décédée pendant le tournage, dans un accident de voiture (comme Lino Brocka plus tard), 17 jours avant son 20e anniversaire.
    Pascal
    Pascal

    159 abonnés 1 647 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 26 septembre 2021
    Lino Brocka est un réalisateur Philippin qui fut découvert pour l' occident par Pierre Rissient, lors d'un de ses voyages sur le continent asiatique. Peu de ses films ont été projetés en France. Parmi ceux-ci, Bayan Ko sorti en 1984 est présenté en ce moment en salle dans une version restaurée. Il s'agit de l'histoire d'un jeune marié qui se trouve conduit par les événements à tomber dans la délinquance. Si le film nous propose un intéressant regard quasi documentaire sur la ville de Manille et les conditions de vie de ses habitants démunis, il possède aussi quelques défauts qui méritent d'être soulignés. Le titre du film à son importance, il signifie en Tagalog
    ( langue parlée aux Philippines) " mon pays"..C 'est surtout le titre d'une chanson, considérée comme le second hymne du pays et entonné notamment pendant les manifestations des années 80 qui conduisirent à la chute du président Marcos. Notons qu'il fût un temps où d'interpreter ce chant était passible d'une peine d'emprisonnement. Revenons au film.Tout d'abord, la première partie est un peu laborieuse et manque malheureusement de rythme. Une fois exposés les enjeux de l'intrigue , le film décolle enfin. Bayan ko se laisse voir, mais il aurait sans doute gagné à être un peu resserré . Les connaisseurs de Lino Brocka ne le manqueront pas. Par contre, les spectateurs qui ne connaissent pas ce réalisateur essaieront plutôt de voir "insiang", sans doute son film le plus abouti, du moins parmi ceux qu'il nous ont été permis de voir sous nos latitudes. Je me permets de contredire Serge Daney qui commentait ce film, lors de sa sortie en France en 1984, qu'il était un mélange des films de Loach et de Siegel. Il ne faut tout de même pas exagérer, pour respectable et intéressant que soit "bayan ko" il n'est en rien au niveau ni des films de Loach, ni de ceux de Siegel, même si on comprend le clin d'oeil de la comparaison. Il fût malgré tout bien reçu en Grande Bretagne puisqu'il y obtint cette année là, le prix du meilleur film etranger.
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