Avis sur Mutant

un plagiat assumé d'Alien produit par Corman, un scénario en carton-pâte dans des décors en carton-pâte, et pourtant on prend du plaisir à regarder cette série Z bien sympathique

Un film avec June Chadwick à oilpe est forcément un bon film !

.. bon maintenant, même si June Chadwick (la seconde de Diana dans "V") ne rechigne pas le nu total, on ne la voit jamais de face, ce qui nuit quand même à la qualité du scénario. J'y vois là un manque de rigueur et d'investissement dans le personnage embarrassants, voire un certain manque de professionnalisme. C'est pour ça que je n'ai pas mis 5/5.
Par contre la ravissante Dawn Dunlap, qu'on a vue dans... euuh, et daaans... ... bref on s'en fout, elle est bien à poil, de dos, de face, partout. Et c'est un gage de qualité !

Bien, après avoir analysé les moments clefs du scénario, voyons le reste.
'Mutant' est un nanar à petit budget, mais un nanar grave fun et divertissant, et hyper intellectuel !
J'ai vu le Director's Cut (5 mn de plus que la version cinéma) donc ce qui suit ne parle que de cette version sans tenir compte de la version salles.

Le film est méga gore, remplis de plans vraiment disgusting particulièrement bien faits et hyper jouissifs.
Le scénario est d'une stupidité sans nom, et particulièrement les personnages qui agissent parfois avec une bêtise choquante qui fait qu'ils méritent de mourir en fait.
Le top du top est quand une des filles essaie de communiquer avec le monstre via un ordinateur.
Elle lui demande "Peut-on coexister ?", la bestiole lui répond "Ne bougez pas et attendez la réponse".
Cette idiote ne bouge pas et attend donc, tandis que la bestiole descend lentement vers elle... et l'empale !!
HI-LA-RANT !!!! Elle l'a eu sa réponse, mais qu'est-ce qu'elle est bête bon sang !
Elle avait un joli postérieur qui jouait super bien la comédie, mais elle méritait la mort. Trop bête.

Les autres persos sont à peu près tous aussi malins.
Et comme les scènes de nus gratuites, c'est un gage de qualité pour un nanar !

Le film a de bons décors et de belles lumières, un super stremon qui dispose d'excellents demeurés à boulotter quand il a un petit creux, et tout est bien rythmé.
Il souffre néanmoins d'un petit coup de mou vers le milieu, mais se rattrape bien par la suite.

Fox Harris, l'acteur qui joue le Dr. Cal Timbergen, joue comme un pied, mais est un vrai bonheur tellement il en fait trop et est finalement très drôle.
Le sort sera cynique avec lui car alors qu'il déclare (son personnage) qu'il a un cancer, une grosse tumeur incurable, il ne sait pas que peu d'années plus tard (en 1989), il décèdera à cause de ça. RIP donc, l'ami.

Pour revenir à des morts plus joyeuses, celles du film sont vraiment dégueues et hyper funs. Tout comme nous la bestiole adore les imbéciles, et les bouffe avec gourmandise.

Pour seulement 1 000 000 $ c'est vraiment du super boulot, bien plus divertissant que bon nombre de daubes qui ont coûté 10 fois, voire 100 fois plus.

Ce petit bijou produit par Roger Corman et sorti en 1982, a un charme fou, et je conseille vivement le Blu-Ray qui vient de sortir et qui contient le précieux Director's Cut !!!!

Forbidden World est l’exemple parfait de la politique zéro gaspillage du petit cinéma de Roger Corman, ici producteur : roi du recyclage et opportuniste, ce dernier surfe sur la vague soufflée par Alien trois ans plus tôt (Ridley Scott, 1979) avec la reprise quasi à l’identique du scénario et de certaines scènes, notamment la détection d’un appel à l’aide par un vaisseau gouverné par la technologie, la traque paranoïaque dans une défilade de pièces formant un vaste labyrinthe que des écrans permettent d’observer, le recours à une créature xénomorphe qui s’accomplit par le saut d’un hôte à l’autre, etc. L’originalité tient à la sexualisation de l’équipage, si bien que l’étranger Mike Colby s’intègre au laboratoire en s’accouplant aux femmes scientifiques de la même manière que le monstre prend possession de l’espace par la pénétration ; celle-ci demeure prétexte à une complaisance dans la nudité féminine, en témoigne l’homogénéité des formes entre les deux actrices. De même, la violence s’exprime par le gore, sans que la mise en scène ne crée un quelconque sentiment d’angoisse ou de tension. Aussi le long métrage suscite-t-il le rire, assez proche en cela de Sorceress (Jack Hill, 1982) sorti la même année, mais assure une certaine rigueur dans la réalisation et un soin porté à sa photographie qui font de lui un divertissement regardable.

Forbidden World bénéficie d’une certaine réputation dans le domaine de la SF, et même si le film n’est en soi pas génial, j’avoue que ce statut à de quoi se justifier malgré tout.
Au niveau du casting c’est relativement moyen. Les acteurs ne sont pas vraiment bons, mais ils ne sont pas non plus vraiment mauvais, offrant des prestations un peu morne, surtout pour ce genre de films, mais globalement agréable et acceptable. Il y a par ailleurs un coté un peu caricatural qui sied plutôt bien ici aux personnages, je pense en particulier à ces jeunes femmes aux formes affriolantes bien mises en valeur. A noter aussi que l’acteur principal, Jesse Vint, est aussi probablement celui qui se défend le mieux dans le film.
Le scénario est souvent comparé à Alien. C’est surement vrai, en particulier avec la créature qui partage une certaine ressemblance, mais on pourra aussi sentir du The Thing, et même, avec le début, du Star War. Du coup on a un pot-pourri, qui, néanmoins digère bien ses influences. Le film est franchement court (1 heure 10), et du coup le rythme est appréciable (bien que pas tellement speed), l’action est présente, et il y a de bons passages. Alors certes ce n’est pas très imaginatif, l’ensemble vire souvent à la bourrinade très basique et propre à nombre de films de monstres, mais après tout le film est un simple divertissement et il assume bien cette dimension.
Techniquement je n’ai pas été complètement convaincu. La mise en scène n’est pas trop mauvaise, mais s’il faut la comparer avec celle de Galaxy of Terror (dont ce film se rapproche nettement), elle lui est inférieure. C’est souvent plat, ca manque de nervosité (l’affrontement final par exemple), et le réalisateur clairement ne parvient pas à transcender son faible budget. La photographie est quelconque, et souvent contre-productive, du fait d’un travail sur l’obscurité qui n’est à ces occasions pas des plus réussis. Les décors enfin sont franchement minimalistes, sentant bon le carton-pâte et la SF des années 50 avec plein de boutons lumineux. Ce n’est pas affreux, mais enfin les décors ca comptent quand même un peu dans un film de SF. Quant aux effets spéciaux, je dois dire que les rayons lasers sont très mauvais, et la bataille spatiale au début des moins réussies, en revanche la créature a un bon look (largement pompé sur Alien), et rend plutôt bien dans ses apparitions. Le film a en outre de très bons effets horrifiques (le meilleur point du film), qui font plaisir à voir, et font nettement penser à The Thing. Enfin la musique n’est pas déplaisante, et entretient une bonne ambiance sonore.
En conclusion, Forbidden World n’est pas un métrage aussi bon que Galaxy of Terror. Il copie beaucoup de choses chez ses voisins, pas trop mal certes, mais en moins bien quand même. Par ailleurs il n’y a pas de séquences aussi audacieuses que le viol de Galaxy of Terror par exemple, des scènes marquantes qui faisait de ce film un métrage courageux voir téméraire. Ici on reste sur un film de monstre, violent mais finalement assez traditionnel. C’est donc un petit film divertissant et plutôt réussi compte tenu de son âge et de son budget, et qui brasse pas mal de classiques avec une certaine maitrise, pour le plus grand plaisir je n’en doute pas des amateurs du genre.

Tous les ingrédients du bon vieux films d'exploitation sont ici présents : Du gore, du sexe, et du ridicule à en rire ! Production Roger Corman à 100%. Un film de SF bien fun avec un savant fou, un mutant, deux filles super sexy, souvent dénudés et bien chaudes. Faut pas chercher le grand cinéma, simplement débrancher son cerveau et profiter du spectacle !

Réalisé par Allan Holzman et sorti en 1982, "Mutant" fait partie des films se situant dans la lignée d'"Alien", mais dès la première scène, il apparaît que cette production de Roger Corman sort totalement du lot. Visuellement, il s'agit d'un OVNI cinématographique, et l'idée de faire alterner visions érotiques et visions gore (dans le style chairs mutantes...) est un pari audacieux contribuant à lui conférer une esthétique très particulière. L'humour (noir, de préférence) est aussi pour beaucoup dans la réussite du film, et la façon dont la "bienpensance" Bisounours se trouve ridiculisée est tout à fait jouissive. Certes, on est loin du chef-d'oeuvre : le scénario sans grande surprise et la qualité moyenne (sans être mauvaise) de l'interprétation sont les deux points faibles. Mais il ne s'agit en aucun cas d'un nanar, et tout comme l'excellent "Saturn 3" (1980) de Stanley Donen, "Mutant"/"Forbidden world" est un film d'horreur SF novateur et très sous-estimé_ à mes yeux bien plus intéressant que la plupart des blockbusters du genre.