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brunocinoche
91 abonnés
1 102 critiques
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3,5
Publiée le 16 février 2013
Ozon aborde ici le thème si fascinant du voyeurisme mais son film est trop lisse pour atteindre le niveau du maître auquel il fait vaguement référence Sir Alfred Hitchcock. C'est bien mené mais c'est froid, on ne s'intéresse au sort d'aucuns des personnages. Dommage, l'idée de mélanger le réel et la fiction ,certes pas nouvelles, aurait pu faire un grand film lynchien, hitchcokien ou même lorgner du côté de Cronenberg ou de Palma. Mais non ,Ozon ne va pas au bout de son projet, son film reste gentillet.
François Ozon tient ici un scénario qui nous fait passer par plusieurs états d'esprits. Ce suspens cérébral nous mettrait presque dans la peau du narrateur, créant quelquefois même un sentiment de mal à l'aise et de voyeurisme. Mais comme Luchini, qui tient ici un rôle qui lui va comme un gant, le spectateur devient très vite dépendant de l'histoire retranscrite par le personnage joué par Ernst Umhauer. Malgré quelques passages à vide, on tient absolument à connaître le fin mot de l'histoire. Le principal est dit: au final, que l'on aime ou pas ce film, on le regarde jusqu'au bout.
François Ozon est de retour avec "Dans la maison", adapté de la pièce espagnole de Juan Mayorga, "Le Garçon du dernier rang". Même si j’ai aimé l’humour décalé/ burlesque de son "Potiche", je suis contente de retrouver Ozon dans un registre qui lui convient mieux. Le réalisateur réussit avec "Dans la maison" le pari de proposer un film intelligent, contenant différentes strates narratives, avec un dynamisme incroyable qui impulse une certaine forme de perversion, mais jamais sans y placer une certaine distance et une ironie bien sentie. Les principaux enjeux de la fiction sont convoqués et mis en parallèle avec une société qui semble peiner à « inventer » et à « innover » sans tomber dans le voyeurisme. On retiendra aussi l’idée brillante d’Ozon de rassembler Fabrice Luchini et Kristin Scott Thomas pour jouer ce couple « artistico-intello » qui fonctionne à merveille et qui n’est pas sans rappeler le duo Allen/ Keaton dans Annie Hall, la performance géniale d’Ernst Umhauer (au nom pas simple, mais au jeu intéressant et puissant) et la présence d’Emmanuelle Seigner (qui prouve que l’élégance n’est pas une histoire de génétique). Fabrice Luchini garde sa patte, son bagou et les petits travers qui font de lui un acteur attachant (on s’amusera de voir Kristin Scott Thomas l’assommer avec "Voyage au bout de la nuit" de son cher Celine), mais ne s’en contente pas. Il interprète réellement son personnage et se canalise quand il faut. Dans la maison s’offre donc comme un film jouissif et captivant qui m’a réconciliée avec le cinéma français l’espace d’1h45. A voir et « à suivre ».
Doté d'un scénario excellent, "Dans la maison" nous entraîne dans une histoire mi-réel où le spectateur se pose sans cesse des questions. De plus, la réalisation est très juste et à la hauteur. Par ailleurs, les acteurs sont parfaits dans leur rôle surtout les deux jeunes. Ainsi, le film nous captive pleinement en nous prenant dans un roman réel très divertissant.
Quand on voit un film d'Ozon et que l'on connait toute sa filmographie, on sait tout de suite que le scénario ne sera pas banal. Alors on attend d'être surpris. DANS LA MAISON commence fort, et place la barre très haut. Et puis tout à coup, patatras, le suspense malsain vire brusquement de cap. On passe à tout autre chose. des bouts d'Aldomovar, du Woody Allen parfois quand un personnage s'inscruste de façon anachronique, du bertrand Blier par certains dialogues. Le problème est que l'on perd Ozon, et on finit par ne plus fonctionner. Pour ma part, la magie s'est cassée et la frustration due à un manque de véritable colonne vertébrale du film. Avec un scénario aussi fort, l'essai n'est pas transformé et l'épure au niveau de l'intrigue manquait cruellement. Une déception en ce qui me concerne.
Comme tout bon spectateur essoufflé d'une vie simple mais craquelée, on se livre volontiers à ce jeu encadré qui jongle entre insouciance et perversité.
Un film sur la manipulation, l'incompréhension entre les êtres, la fragilité de la vie. Intelligent, fascinant et inquiétant. Du grand Ozon. Les comédiens sont tous remarquables, en particulier Fabrice Luchini, très juste, et la révélation du film, le jeune Ernst Umhauer, diabolique.
Toujours aussi ludique et généreux, François Ozon réalise un film hitchcockien qui donne l'impression de se fabriquer au fur et à mesure sous nos yeux. En découle une mise en abyme fascinante et une réflexion autant sur le rapport complexe entre le réel et la fiction qu'entre le spectateur et le réalisateur.
Quel sublime film ! Une "Madame Bovary" revisitée et imaginée dans sa continuité de connivence entre un professeur et son élève. Une écriture sublime et pas un temps mort : j'ai été passionné par cette aventure châpitrée, rêvée ou écrite ! Subtilité du jeu de Luchini et de Ernst Umhaueur et de Kristin Scott-Thomas ! On se prend à penser au Grand Meaulnes. Lucchini semble bien devenir notre premier comédien français avec sa diction si subtile et cette fois-çi d'un réalisme terrifant et humain. On regrette presque de quitter ce rêve filmé entre la salle de classe, la maison du camarade d'école et la galerie d'art moderne remise en cause. A suivre!
Avec "Dans la maison", François Ozon signe son meilleur film. Luchini joue son plus beau rôle depuis "Tout ça pour ça". Ce thriller romanesque et pervers nous plonge dans un univers encore jamais étudié au cinéma : la faille entre la réalité familiale et la fiction divertissante. Ce coup de poing dont on ne sort pas indemne devrait permettre à Ozon de repartir avec, au moins, un césar ! A la fois pour l'ensemble de son oeuvre mais aussi pour ce film plein de qualité et de prestige
Film original et dérangeant, Dans la maison permet à Luchini de trouver un rôle à sa mesure. Le chassé-croisé avec son élève manipulateur est passionnant de bout en bout, et l'évolution perverse des deux personnages est rendue avec finesse. Ozon a retrouvé l'inspiration, tant mieux !!!!
Un film qui mélange le genre cinématographique avec la littérature, que demander de plus ? Ozon arrive à joindre le spectateur dans les envies et les désirs des personnages. A ne pas rater !
Un bon film, Luchini joue a merveille le rôle de professeur de français qui va petit a petit s'attacher a ce jeune. Un film vraiment pas mal ou petit a petit le climat va changer et on ne s'attend pas du tout a ce que ça vrille ainsi. En attend un film vraiment a voir car c'est dans un sens le meilleur répertoire auquel Luchini a pu jouer. Un scenario vraiment bien, la description, les acteurs son crédibles.
Ozon nous fait un film ingénieux avec de très bons acteurs ( mention spéciale pour Fabrice Luchini ), l'histoire est passionnante et de très bon dialogues. On est emporter du début jusqu'à la fin ! Mais j'ai trouvé que l'avant dernière scène est assez troublante. Sinon, un savoureux film français comme on les aime.