Cet opus intitulé Massacre à la tronçonneuse « 3D » se veut être une suite directe à « Massacre à la tronçonneuse » premier du nom, je ne parle pas du remake, mais bien du tout premier film sortit dans les années 70.
Ceci est bien la première erreur du film, en effet, le visuel et les acteurs bon marché font tache, alors qu’ils auraient pu faire une suite au remake sortit précédemment ; bien plus moderne sous toutes les formes. Imaginez l’actrice Jessica Beal, dont son personnage s’était enfui avec un bébé substitué au passage à la famille dégénérée, ajoutez à cela le Leterface amputé et introuvable par la police, il y avait de quoi construire une suite... Non, à la place, on a le droit à un jeu digne d’un niveau d’acteurs pornos (et je n’exagère pas), un scénario avec de bonnes idées certes, mais ruiné par le résultat sur pellicule.
La seconde erreur réside dans l’horreur, le Leterface n’a plus ce charisme inquiétant qu’il avait dans le remake, son masque ressemble ici à du plastique, il ne fait plus peur sans sa tronçonneuse, et il suffit d’un gros plan sur son masque pour casser l’effet désiré. Il y a certes du gore et du trash, mais c’est au détriment du réalisme, par exemple, les scènes où il découpe ses victimes ne sont que des gros plans sur la partie corporelle, ressemblant plus à un mannequin en plastique qu’autre chose, ajoutez à cela des plans où les acteurs remuent leurs bras dans tous les sens, comme en danse tectonique pour simuler je ne sais quoi ; et l’on obtient un résultat grotesque pour un film d’horreur de type slasher.
La troisième et plus grande erreur du film tiens dans les multitudes d’incohérences qui le compose, les citer serait du spoil, je ne le ferais donc pas, à l’exception de deux qui ne menacent en rien l’histoire du film :
Les iPhone à écran tactile avec caméra n’existaient pas en 1970, ni même en 1980 ou 1990, ainsi que les GPS ; cette gaffe impardonnable justifie à elle seule ma note, et encore j’ai été indulgent...
Afin de prouver que l’équipe du film est totalement paumée sur cette trame temporelle :
Comme ils tentent de nous le faire croire dans le synopsis, le film se passerait dans les années 2000, or le protagoniste principal, qui avoisine la vingtaine, n’aurait pas pu être aussi jeune si elle était née dans les années 70, comme ils nous suggèrent qu’elle est le bébé récupéré à la famille de Leterface (les voilà qui copient la fin du remake ; lamentable). Si on fait le calcul, ça se passe donc dans les années 90, je viens de démolir totalement la crédibilité du film et de son réalisateur.
En conclusion, si vous êtes fan, vous allez être déçus, très déçus. Bref, ce n’est vraiment pas terrible, et la 3D qui est présente partout et jusque dans les titres, ça commence vraiment à en devenir fatiguant.
Un des pires films de la franchise.