Derniers Avis : Le Chemin sans retour - Page 4

Jesse Holland et Andy Mitton sont nouveaux sur la scène cinématographique et en attendant Chilling Visions: 5 Senses of Fear, leur YellowBrickRoad/Le Chemin Sans Retour est, selon moi, une production de genre plutôt bien fichue. Piochant dans les codes du found footage et du film à énigme, le dit métrage a, sous ses faux airs de Projet Blair Witch, une originalité et une mise en scène qui le placent d'emblée dans la sphère des productions étranges mais intéressantes.

Melissa et Teddy sont passionnés par le mystère de Friar. En effet dans les années 40, toute une population a été retrouvée morte et certains individus portés disparus. Le mystère plane sur cet évènement mais notre couple, aidé d'une équipe, part en quête de réponses...

Le titre fait référence au Magicien D'Oz, où Dorothy doit emprunter ce chemin pour pouvoir voir l'enchanteur. Dans YellowBrickRoad, il est fait mention du livre, et du film de Victor Fleming sorti en 1939. Le film installe une ambiance qui se pare d'un mystère attractif. Les deux cinéastes arrivent ainsi à donner au décor toute la place qu'il mérite. Dans ce cadre bucolique, apaisant, ils vont intégrer un fond sonore anxiogène très réussi. L'image filtrée, en outre, permet un visuel d'une froide chaleur : c'est superbe quand ils introduisent, sur ce substrat, l'élément perturbateur. Car YellowBrickRoad joue bien sur la psychologie de ses personnages. L'endroit les annihile. N'importe qui est susceptible de mal agir. Partant, dans cet univers d'incohérences, le spectateur se trouve lui-même en face d'un récit qui l'ébranle. D'ailleurs, la séquence de distorsion est l'une des plus habiles mise en image. Psychose collective, schizophrénie ou au-delà ? YellowBrickRoad est une réussite. 3,5/5