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Redzing
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3,0
Publiée le 13 octobre 2016
Dans l'Amérique profonde, un employé d'un groupe énergétique doit convaincre des locaux de laisser exploiter le gaz de schiste, en échange de juteux dollars. Sorte de "Erin Brockovich" à l'envers, "Promised Land" est un film à charge contre le gaz de schiste, qui toutefois évite certaines caricatures. Loin de présenter les cadres comme des condescendants élitistes, Matt Damon incarne ici un petit-fils de fermier sensible aux problèmes des gens ruraux, mais qui sait également utiliser leur pauvreté pour leur faire signer n'importe quoi. De même, le scénario pointe également du doigt les manipulations de certains groupes écologistes, qui font usage de lobbies douteux et d'arguments affectifs pour arriver à leurs fins. Toutefois, le rebondissement un peu tiré par les cheveux du dernier acte est quelques peu décevant, et le film ne creuse pas assez le sujet technique (l'exploitation du gaz de schiste), laissant quelques imprécisions pour se centrer sur l'aspect dramatique. A côté, l'image est jolie, Gus Van Sant sait filmer, et nous livre un long-métrage "grand public" divertissant.
Peut-être le meilleur film de Gus Van Sant, celui dont l'histoire s'avère la plus intéressante, avec un message écolo très juste et très percutant. En plus, une BO de choix, avec, entre autres, 2 chansons par Emmylou Harris, 3 par The Milk Carton Kids et Frances McDormand qui reprend une chanson de Hank Williams.
Un film à thèse très sage sur la forme – et aussi finalement un peu sur le fond – qui ambitionne spoiler: d'alerter sur l'exploitation du gaz de schiste, plus précisément sur les méthodes employées par les grandes compagnies pour arriver à leurs fins aux Etats-Unis. Un long-métrage qui parle aussi beaucoup de la crise profonde que traverse une certaine Amérique rurale. Les personnages sont imaginés de manière assez intelligente, de telles manière qu'il ne tombent jamais dans la caricature. Sobre et efficace.
"Promised Land" (2012) Arte le 08.04.2016 C'est l'histoire de gentils agriculteurs US, un poil écolos, face à un vilain suppôt du capitalisme qui projette de se faire du blé en faisant des trous dans leurs terres pour y trouver du gaz de schiste. C'est tout, rien de plus ! Le vide comme sur l'affiche ! Si bien qu'on devine rapidement la fin comme on voit le nez au milieu de la figure ! Il en résulte un film avec beaucoup de longueurs, des passages musicaux qui meublent pour rien, avec cerise sur le gâteau une interprète sans voix et qui chante faux ! En outre, malgré une écoute avec plateau sonore additif Bose, le doublage son de certains acteurs est infect et on devine plus certains dialogues qu'on ne les comprend. Heureusement, au sein d'un casting de misère, il y a Matt Damon (le méchant qui veut se faire du blé) un poil sympathique qui donne un peu de vie à ce rafiot promis au naufrage. C'est l'avant dernier film du réalisateur Gus Van Sant, et certainement pas sa plus grande réussite. Essentiellement porté sur les fonds baptismaux pour le public américain il ne nous séduit pas : la preuve, on n'a même pas pris la peine de traduire le titre du film ! Tout ceci explique que ça n'a pas été la ruée dans les salles pour le découvrir : 159 000 spectateurs en salles. Des écolos ? A moins qu'il n'y ait eu de l'eau dans le gaz ? willycopresto
GVS nous livre ici un petit film, sans prétentions, sans réels défauts ni qualités. Le message est quelque peu simpliste: le mal ne se cache pas au fond du cœur des hommes mais au cœur des secrets inavouables des big companies.
Si l'on peut faire crédit à ce film d’un sujet intéressant et d'acteurs de qualité, on doit vite constater que Promised Land tape un peu à côté de la cible. Le film n'est pas tant un plaidoyer écologiste qu'une fable sur la manipulation des hommes, qui retourne son histoire comme une chaussette dans le dernier quart d'heure (un peu prévisible d'ailleurs) et expédie finalement son sujet en deux temps trois mouvements, l'air de rien, sans vraiment finir. Si le cynisme et la soif de profit sont assez bien décrits tout au long du film, le scénario est en définitive un peu trop plat et convenu, la mise en scène rudimentaire. On saura gré aux acteurs de tirer un peu l’ensemble vers le haut même si ça ne case pas la baraque.
Très bonne surprise que ce film ! Je me suis mis devant en craignant qu'il ne soit inabordable ou un peu casse pieds mais en fait cela se suit très bien et c'est même carrément passionnant. Matt Damon est parfait comme d'habitude et le sujet de ce film mérite réflexion. La fin du film est étonnante et on ressort choqués et dubitatifs. Je ne regrette pas du tout d'avoir vu ce Gus Van Sant et je le recommande vivement
La belle surprise de l’année 2013 en ce qui me concerne, surprise parce que Gus Van Sant ou non, le sujet ne m'intéressait pas (enfin si c'était un documentaire absolument, mais pour un film c'est quand même pas super engageant) et pourtant le film m'a à la fois captivé et touché. Il reste assez en surface en ce qui concerne les questionnements écologiques liés au gaz de schiste ou le cas des lobbies aux USA, mais ce n'est pas la volonté de Gus Van Sant de faire un documentaire ou un film militant. Il y a bien sûr un peu de ça mais au final l’exploitation gazière est surtout un cadre, le véritable enjeu –et sujet- du film étant la relation des gens à leur espace de vie. Il y a quelque chose de mélancolique chez ces habitants qui sont amenés à choisir entre conserver la terre de leurs familles même s'ils elles ne produisent plus grand-chose et les tuent à petit feu, et les promesses de richesses mirobolantes de la compagnie de gaz. Ce choix est loin d’être tout noir ou tout blanc, justement parce que les gens ne prennent pas toujours la décision qui peut sembler la plus logique (prendre l’argent et se tirer loin d’ici) que ce soit par fierté envers leurs racines ou par pure connerie comme l’illustre assez bien spoiler: le cas de ce fermier qui plutôt que de dépenser son argent tout frais dans quelque chose d’utile s’en sert pour acheter une bagnole flambant neuve . Ca c'est pour les reproches que j'ai pu entendre selon quoi le film présenterait la bourgade et ses habitants tout gentils et parfaits en tous points, c'est pas tout à fait le cas. Si le film m’a autant plu c’est aussi et surtout parce que Van Sant prend tout le temps de nous balader aux quatre coins de la ville avec ses personnages, de nous faire vivre leur vie, et on s’y attache sans difficultés. Ca donne à cette chronique un côté assez planant. Un mot tout de même sur l’intrigue qui n’est pas non plus en reste et propose même quelques rebondissements très malins. En bref un film qui n’a rien d’un plaidoyer facile et larmoyant en faveur des gentils locaux opprimés par la méchante compagnie capitaliste, mais cherche à toucher à quelque chose de plus profond, chez moi en tout cas la sauce a bien pris.
Avec un sujet rarement évoqué au Cinéma, celui du Gaz de Schiste et du démarchage chez les habitants des commerciaux d’une société qui l’exploite, on pouvait avoir un grand film comme les américains savent le faire (je pense entre autres à « Erin Brockovich, seule contre tous » (2000) ou à un degré moindre à « Michael Clayton » (2007)). Malheureusement, le film est lent et long et à part un retournement de situation inattendu et subtile très bien amené, le film avance à la vitesse d’une tortue avec un final un peu trop convenu et une réalisation on ne peut plus conventionnelle. C’est vraiment dommage car l’interprétation était très juste et certains pans de l’histoire intéressants. Dans le genre, j’ai préféré, et de loin, « Thank You For Smoking » (2006).
J'aime bien les films qui se passent dans l'Amérique profonde, avec campagne splendide, mugs dans les bars, gens simples et chemises de bûcherons. ça me rappelle toujours un peu Twin Peaks. Et puis c'est assez savoureux qu'un film contre le gaz de schiste soit financé par une boîte de production émiratie... la guerre des lobbies fait rage ! Sinon, bon, bof... Gus Van Sant est toujours à mi-chemin entre le film d'auteur (Elephant) et le film à thèse pour grand public (Harvey Milk). On se rapproche nettement plus du second que du premier ici, et moi je préfère le côté Elephant. En plus on ne croit absolument pas au dénouement baba-gauschiste (mouarf)... Surtout que la question de la décroissance est évacuée en 2 secondes, ce qui est assez honnête, les Américains (mais les autres aussi) préférant flinguer la planète plutôt que de renoncer à un mode de vie énergivore. Frances Mc Dormand, parfaite comme toujours.
Film assez classique avec un sujet d'actualité. Toujours impeccable dans la réalisation le film pêche peut être un peu au niveau du rythme et du scénario assez simpliste. Pas le meilleur de Van Sant c'est une certitude. Il reste agréable, divertissant et d'une grande justesse.
Formidable film, très sobre, à propos d'une catastrophe écologique en cours aux états unis qui après avoir saccagés les puits de pétrole du monde entier, retourne sa voracité contre sa propre terre et ces citoyens : l'argent détruit tout, rien a de la valeur tout a un prix
Ce que j'ai du mal à comprendre dans ce film, c'est que l'entreprise écologiste met beaucoup plus de moyens que "Global", la firme qui souhaite exploiter du gaz naturel. Il ne s'agit que d'une question de méthode. La vente et les voix ne se font pas que sur des questions humaines. Il faut être beau parleur et susciter l'enthousiasme chez les gens. On voit bien que le duo de Global n'est pas du tout à la hauteur. Ils se sont pourtant mis dans la peau des fermiers au niveau de la voiture et de la tenue. J'y vois davantage un message sur la façon de vendre aux gens que sur un réel message écologiste. Le représentant d'Athéna aurait tout aussi bien pu travailler chez Global et vendre l'exploitation du gaz. Intéressant film sur la façon de vendre. J'ai bien aimé. spoiler: Vu la manipulation de Global sur le final, j'avais raison. Athéna vendait du Global .
Gus Van Sant s’attaque au lobby du gaz de schiste à travers cette histoire qui a le mérite de proposer tous les points de vue sur la question, du moins pendant sa première heure, plutôt bien menée. On peut toutefois regretter que le cinéaste, décidément très inégal, se contente d’une réalisation passe-partout (et même télévisuelle parfois, comme autrefois Steven Soderbergh pour son Erin Brokovich) afin de s’effacer devant son sujet. Le débat y gagne en clarté, mais le cinéma en est le grand perdant. Et puis arrive la dernière demi-heure, nettement moins convaincante car proposant une vision trop simpliste, à la limite du complotisme. Le pire intervenant avec le discours final de Matt Damon, concession hollywoodienne qui discrédite en quelques minutes tout ce qui a été échafaudé patiemment durant tout le long-métrage. Cette manie typiquement américaine de mettre tout au clair semblait avoir déserté les écrans ces dernières années, mais Van Sant ressuscite ce défaut pour notre plus grand énervement. Reste que le débat autour de la fracturation est bien posé, mais le film en lui-même n’est clairement pas abouti.
Gus Van Sant a clairement fait mieux en termes d'histoires. Il s'approprie un sujet pourtant bien porté par ses acteurs et la mise en scène est exemplaire. Le traitement de l'intrigue est ennuyeux et le coup de théâtre final vient mouiller la mèche d'un pétard jamais allumé.