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    Promised Land
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    3,6
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    367 critiques spectateurs

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    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 30 avril 2013
    On reste un peu sur sa faim avec un scénario dont l'idée de base est originale mais très mal traité et pas crédible . De belles images de l'Amérique profonde , rien que pour cela on ne s'ennuie pas
    shimizu
    shimizu

    10 abonnés 228 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 mai 2013
    Très bon film social, intelligent sans être compliqué, et qui expose la situation de façon claire, sans faire la morale ni prendre les spectateurs de haut. Matt Damon fait des merveilles en défendant ce personnage très ambigu, et déchiré dans sa quête de ce qui est bien. On a besoin de plus de films comme ça.
    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 29 avril 2013
    Je m'attendais à bien mieux de la part du réalisateur de wil hunting et harvey milk et de Matt Damon. Alors oui c'est un nouveau sujet le gaz etc... Mais bon, ce film ne m'a pas du tout convaincu sur ces nouvelles energies, c'est mou, on dirait un film de séries B avec des bons acteurs. Seul la fin se révèle assez interressante. Film trop faiblard pour une sortie cinéma
    CeeSnipes
    CeeSnipes

    288 abonnés 1 708 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 29 avril 2013
    10 ans après Gerry et 15 ans après son Oscar du Meilleur Scénario pour Good Will Hunting, Matt Damon offrait son troisième scénario à son compère Gus van Sant afin qu’il le réalise.

    Co-écrit avec l’autre star du film, l’étoile montante John Krasinski, véritable fer de lance de la série The Office, Promised Land est perclus de bonnes intentions, celles de dénoncer les pratiques des grosses compagnies pétrolières pour ce qui concerne le scandale de la fracturation hydraulique. Même pour ceux qui ne sont pas familiers avec ce problème, le film est plutôt compréhensible. Ce qui intéresse Matt Damon et John Krasinski, ce sont les histoires des petites gens et le duel entre Damon et Krasinski. Tout ceci serait vraiment réussi si Gus van Sant ne prenait pas autant son temps et donnait plus d’importance à une histoire qu’on perd un peu de vue au long du film. On s’ennuie ferme dans la deuxième heure, malgré un score excellent et un trio d’acteurs (merci à Frances McDormand, probablement la plus grande actrice américaine aujourd’hui) magistral. On appréciera aussi les apparitions de Titus Welliver, Lucas Black & Hal Holbrook, toujours excellents.

    Promised Land est un film plutôt sympathique, qui réussit plutôt son coup pour l’explication du scandale de la fracturation, mais qui prend trop son temps et finit par être un peu ennuyeux. Dommage.
    Sebi Spilbeurg
    Sebi Spilbeurg

    83 abonnés 1 005 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 29 avril 2013
    Pourquoi attendre Promised Land ? C’est vrai quoi ! Des films écolos d’envergure hollywoodienne, le cinéma américain nous en a livré quelques uns (comme Erin Brockovich avec Julia Roberts). Alors pourquoi faut-il aller voir ce film ? Pour Matt Damon qui depuis quelque temps préfère jouer dans des films moins actions que Jason Bourne (Contagion, Un nouveau départ…) après l’échec de L’Agence ? Pour Gus Van Sant, réalisateur de Harvey Milk, film qui fit remporter à Sean Penn son second Oscar (après Mystic River) ? Eh bien pour les 2, tout simplement ! Car Promised Land organise les retrouvailles entre le cinéaste et l’acteur/scénariste du fameux Will Hunting (qui date quand même de 1997, même s’il y a eu par la suite Gerry). Et que, rien que pour ça, Promised Land mérite que l’on s’y attarde, pour voir si l’on obtient un film aussi bon que ce cher Will Hunting.

    Mais bon, il faut bien avouer qu’il est difficile de comparer les deux films, tant leurs sujets respectifs diffèrent au possible. Will Hunting traitait de la déchéance d’un surdoué qui sombrait dans la vie de voyou plutôt que de faire part de ses problèmes et de se sortir de son pétrin quotidien. Avec Promised Land, le thème flirte avec l’actualité. Et bien que l’histoire soit américaine, les sujets sur le gaz de schiste font pourtant débat en France. Pour savoir s’il faut récupérer cette énergie et ce malgré les risques environnementaux qui accompagnent son prélèvement par fracturation hydraulique (dislocation de formations géologiques par le biais de produits chimiques). Cela, Promised Land l’aborde du point de vue d’un employé d’une compagnie pétrolière qui, avec sa collègue, parte dans une bourgade américaine pour inciter les paysans à vendre leurs terres (où, comme par hasard, ce trouverait un important gisement). La faute du film aurait été fatal si le film s’en arrêtait là, encourageant au possible l’écolo qui combat notre cher Matt Damon. Mais Promised Land, se plaçant du point de vue de ce dernier, a le culot d’encourager notre employé et de nous faire hésiter entre les deux partis. Car, d’une part, le prélèvement du gaz de schiste est nocif pour l’environnement. Mais de l’autre, le rachat des terres peut permettre, par le biais de l’argent, d’améliorer le cadre de vie de ces paysans, pauvres et sans avenir, qui ont ainsi l’opportunité d’améliorer les choses du quotidien. De ce fait, de part un sujet de base, Promised Land se permet d’effleurer bon nombres de thèmes différents, allant jusqu’aux problèmes sociaux, familiaux (avoir un boulot qui demande de se déplacer sans arrêt, au point de ne voir son enfant que par Skype), industriels (le manque de confiance des dirigeants envers une équipe, de peur perdre le but ultime), économiques (la crise est bien mise en avant !) et écologiques (bien entendu !). Après, Promised Land n’évite malheureusement pas les clichés hollywoodiens, du genre la naissance d’une idylle amoureuse plutôt vacillante qui finira comme tous les spectateurs présents ont pu le deviner (bien que la dernière scène du film ne le fasse que penser), ou bien d’un final où notre « héros » se retourne contre ses employeurs via une réunion municipale. Fort, heureusement, Matt Damon et son collègue du moment, John Krasinski, ont su insuffler un humour bienvenu dans le récit, rendant le duo Steve/Sue super attachant et les moments de dragues avec Alice plutôt amusant.

    Ce côté décontracté mais aussi sérieux quand il le faut, Promised Land le doit également à ses acteurs. Tout comme Will Hunting, certains pourraient juger Matt Damon de prétention à la voir incarner un personnage principale du script qu’il a écrit lui-même. Il n’empêche, l’acteur joue avec un naturel plutôt déconcertant, prouvant qu’il connait parfaitement ce rôle qu’il a créé. Et surtout qu’il forme un duo détonnant avec Frances McDormand, l’actrice attitrée des frères Coen, qui ici pétille comme jamais. Un constat qui s’applique également à Rosemarie DeWitt. Il est tout de même dommage que le reste du casting n’arrive pas à suivre, tant le film cumule les seconds rôles peu marquants. Mais surtout, c’est le fait que John Krasinski, co-scénariste, qui se retrouve ici à jouer les écolos de service sans pour autant se montrer mémorable. Un tel rôle pouvait lui permettre de voler la vedette pendant des minutes à Matt Damon. Il n’en est malheureusement rien. Le comédien/scénariste est à l’écran, joue simplement, point !

    Après, Promised Land reste un traitement de ce genre de sujet cinématographique, où la mise en scène ne fait que filmer les personnages, leurs discussions, leurs allers et venues. Néanmoins, si le scénario nous fait hésiter entre le parti écologiste et celui du prélèvement du gaz de schiste, la caméra de Gus Van Sant insiste bien sur le côté « Greenpeace ». Et ce par le biais de plans vus du ciel où l’on ne voit que des prairie, des plans où les arbres envahissent l’écran, les plans qui se permettent de montrer un pont peint en vert et même un plan où est écrit « green » sur la façade d’une grange. Van Sant impose dès lors son choix personnel, nous permettant de découvrir une Amérique profonde qui sort enfin du spectaculaire, loin des étendues texanes d’un western, des cités envahissantes de la côte Est ou encore du soleil californien. Ici, c’est la rase campagne internationale (elle peut bien être aussi américaine que française). Ajoutez à cela une musique calme et accrocheuse (Danny Elfman à contre-emploi, bien loin de ses partitions habituelles pour Tim Burton), et le cadre se montre véritablement bucolique.

    Bref, Promised Land peut se montrer cliché par moment mais reste un film intéressant à suivre, grâce à ses personnages principaux plutôt attachants et aux divers sujets actuels qu’il aborde. Certes, nous sommes très loin de la puissance de Will Hunting, mais ce Promised Land a tout ce qu’il faut pour nous faire changer d’air avec un thème du quotidien.
    Truman.
    Truman.

    233 abonnés 1 364 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 29 avril 2013
    Gus Van Sant signe ici un film au scénario très simpliste mais bourré de vérité et qui possède une bonne morale , Promised Land dénonce l'abus des grandes compagnies envers les pauvres , malheureusement le film possède un seul et unique rebondissement qui mène inévitablement a une fin trop prévisible mais n'est pas mauvaise pour autant .
    Au niveau des acteurs c'est que du bon Matt Damon ou encore John Krasinski ( acteur de la série The Office ) la bande son est vraiment bonne aussi .
    Mérite bien un visionnage mais n'est pas le meilleur film du réalisateur .
    Grosse merde
    Grosse merde

    6 abonnés 30 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 29 avril 2013
    Le duo Matt Damon/Gus Van Sant réussit le pari de réinventer le film écolo engagé, avec ce film sur le thème du gaz de schiste. La réalisation s'efface ici derrière le discours engagé, et le scénario -simple mais efficace- de M. Damon tient la route grâce aux belles prestations des acteurs principaux. Et malgré le faible rythme de son film, Gus Van Sant, dans certains moments de grâce, parvient à magnifier l'Amérique profonde qu'il présente et nous offre quelques jolis moments de cinéma.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 4 mai 2013
    Promised Land est certes classique dans sa mise en scène mais doté d'un excellent scénario vraiment calibré et pas moralisateur qui aurait pu ressortir de par le sujet. Et puis c'est vraiment bien joué, Damon et Mcdormand sont parfaits.
    Aspro
    Aspro

    14 abonnés 357 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 28 avril 2013
    Belle demonstration de la strategie gagnante gagnante qu utilisent les grands groupes industriels et l utilisation de la manipulation pour arriver a leurs fins au mepris de tout le reste et tout le monde .
    La realisation est correcte sans plus mais bon c est le message qui importe pas le film en lui meme
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 28 avril 2013
    Gus Van Sant réussit le petit miracle, en réalisant le film d'un autre (Matt Damon a jeté l'éponge 15 jours avant le tournage) de faire une fable politique d'une grande force narrative portée par une mise en scène qui témoigne plus que jamais du savoir faire de son metteur en scène.
    Il apparaît tout d'abord sur un mode mineur et peu engageant : un promoteur d'une grande firme de l’énergie prospecte des villes rurales déshéritées pour vendre des baux à des fermiers et les faire miroiter la perspective d'un enrichissement rapide par l'exploitation de gaz de schiste dans le sous-sol. Pourtant le film n' a rien de didactique, c'est une fable de gauche certes mais qui se passionne surtout pour les valeurs de l'engagement, de la responsabilité et de la transmission davantage que que sur la thématique environnementale. Van Sant réussit en effet avec une science de la mise en scène exemplaire (il y a une idée par plan) à faire un grand film sur la parole, le discours, le cheminement de la pensée qui rappelle le Lincoln de Spielberg. Le remarquable scénario, co écrit par le romancier américain Dave Eggers et les 2 acteurs principaux (dont l'admirable John Krazinski, déjà vu dans Away we go de Sam Mendes, écrit également par Dave Eggers) s'appuie sur une dramaturgie toute en nuance (notamment les révélations finales inattendues), Matt Damon apparaît davantage comme un personnage à la Capra convaincu des bienfaits de son entreprise pour cette communauté rurale que comme un businessman arrogant sans foi ni loi (qui sera finalement le costume porté par un autre dans le film...)
    Porté par une grande douceur (musique de Danny Elfman, très belle photo de ciels d'orage), d'une grande empathie pour ses personnages, Promised Land est le film bouleversant et généreux sur l'Amérique d'aujourd'hui d'un grand humaniste. Vivement recommandé.
    tuco-ramirez
    tuco-ramirez

    136 abonnés 1 632 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 28 avril 2013
    Steve Butler, salarié d’un grand groupe énergétique, doit relever un défi : faire signer des baux d’exploitation du gaz de schiste par les paysans locaux. La mission est apparemment gagnée d’office ; la crise est forte, et les paysans ne pourront refuser cette lucrative planche de salut. Pour cette mission, il est accompagné d’une collègue aux dents aussi longues que lui : Sue Thomason subliment interprétée par la géniale Frances Mc Dormand. Mais voilà, çà s’avère plus complexe que prévu. Et Steve va se retrouver confronter à des activistes le remettant en cause professionnellement et personnellement.
    Un film militant écolo de la gauche US type Michael Moore, il n’en est rien. L’écologie n’est que la trame narrative d’une histoire qui est en fait un thriller économique sur la manipulation. Pour faire du fric, tous les coups sont permis. Encore un film qui fait l’autopsie des valeurs de l’Amérique ou plutôt constate la perte de repères de ses concitoyens. Il permet donc d’élever le débat et d’éveiller les consciences en démontrant le hold up opéré par l’idéologie capitaliste sur les consciences américaines. Film militant oui ; écolo non ; jamais il ne prend partie sur ce sujet écolo et n’assène de vérités. Pour porter ces enjeux sociaux et moraux, le scénario s’appuie sur toute une galerie de personnages plein de justesse et jamais caricaturaux. Même Steve est plus complexe et moins cynique qu’on ne pourrait le penser, le film montre bien pour lui comme pour d’autres comment le système dévoie les meilleures volontés et favorise les pires réflexes. Donc là où le film opère aussi un tour de force est que Gus Van Sant, dans un film pourtant engagé, nous fait passer, spectateurs, du côté des vilains capitalistes prêts à tout pour faire signer ces contrats. Le twist final est aussi déstabilisant et subversif au possible et rompt avec l’avalanche de bons sentiments qui imprègnent trop souvent la fin des films US. Le message final et je vous laisse découvrir pourquoi est celui-ci : « si l’ennemi manque, devient l’ennemi ».
    Mais ce film est un colosse, le très grand film n’était pas loin, aux pieds d’argile. Steve témoigne d’une maladresse d’un commercial qui ne croit pas au produit qu’il vend ; difficile à avaler. De plus entre une première heure sublime et un final non conformiste, le rythme devient molasson et le film hésite.
    Modeste et intelligent, voilà un film US qui sortira assurément du lot sur 2013… A voir absolument, le chef d’œuvre n’était pas loin.
    lhomme-grenouille
    lhomme-grenouille

    3 356 abonnés 3 170 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 28 avril 2013
    Avec ce nouveau film de Gus van Sant, je viens de me rendre compte à quel point ce cinéma est avant tout un cinéma du temps et de l'espace. Ça peut faire vrai gros bobo des Inrocks que de dire ça, mais j’assume, parce que je trouve que c'est justement là que se trouve tout l'intérêt des films de cet auteur, et notamment de ce "Promised Land". Faire un film sur les méchantes entreprises gazières qui viennent polluer tout partout pour faire du vilain argent, ça peut vite tomber dans la caricature du plaidoyer bien pourri si ce n'est pas Gus van Sant qui mène la barque. Or, ce que j'apprécie tout particulièrement dans ce "Promised Land" c'est que le film parvient très rapidement poser son propos tout en sachant prendre le temps de nous attarder sur des personnes, des situations, des lieux. Ainsi, le film n'en est que plus humain, plus subtil, plus attachant... Et c’est ça moi que j’adore dans ce film : Matt Damon aurait pu arriver avec ses gros sabots "Inside Job" et critiquer en règle le grand méchant capitalisme. Au final, l’exploitation gazière n’est qu’un élément du décor, le vrai sujet du film étant l’espace de vie et surtout les gens qui y vivent. Alors certes, à la fin, le film ne déroge pas à conclusion en forme de plaidoyer, mais il le fait suffisamment subtilement pour que, à mes yeux, ça passe sans trop de mal. Bref, encore une fois, Gus van Sant m’a fait planer... et je pense que tous ses adorateurs devraient s’y retrouver.
    Chris58640
    Chris58640

    216 abonnés 761 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 28 avril 2013
    Même sans rien connaître du problème de l’exploitation du gaz de schiste, même sans se sentir de particulières affinités avec l’écologie militante ni avec l’Amérique profonde, on ne décroche pas une seule seconde du dernier film de Gus Van Sant. Tout simplement parce que son film est (très bien) écrit comme un polar, interprété par Matt Damon (parfait comme d’habitude) et Frances Mc Dormand, entre autres. Le film fonctionne parce qu’il se met à hauteur d’homme, il ne manipule pas de grands concepts un peu fumeux ni ne fait la morale de façon trop appuyée. Avoir donné à Matt Damon, avec le talent qu’on lui connait, le mauvais rôle fait que le film est toujours ambivalent. Il rends son personnage suffisamment attachant pour qu’on soit parfois tenté de le voir emporter le morceau alors qu’au fond de nous, on sait qu’il raconte une leçon bien apprise au service d’une multinationale cynique et sans états d’âme. Frances Mac Dormand compose un personnage très similaire, humain, drôle mais qui, au final, « fait le job » sans trop de scrupules. A part quelques uns, les personnages ne sont pas caricaturaux et c’est une des qualités de « Promised land ». L’autre grande force du film, c’est son scénario. On ne peut pas trop en dire parce qu’il y a un coup de théâtre (que je n’avais pas du tout vu venir, pour le coup…) qui donne tout son sens au mot cynisme ! Gus Van Sant filme l’Amérique profonde avec une vraie tendresse, les paysages (qui en sont pas époustouflants, c’est le Middle-West comme on l’imagine, plat, uniforme et interminable), illustre son film avec une musique country très à propos. Si on veut chipoter un peu, on peut trouver que parfois, dans certaines scènes, il sort un peu des gros sabots (sans mauvais jeu de mot) et tombe un tout petit peu dans la facilité. On peut aussi lever les yeux au ciel devant l’exercice de contrition en public que fait le personnage de Matt Damon à la fin du film, un exercice décidément très américain auquel, en bon français qui se respecte, on croit moyennement. Mais le plus honnêtement du monde, « Promised land » est un très bon film, du cinéma intelligent et bien écrit, et qui pose mine de rien des questions essentielles, écologiques évidemment mais aussi politiques et économiques. Le cinéma, çà sert aussi à çà, à se poser des questions compliquées sur un problème compliqué dans monde compliqué.
    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 29 avril 2013
    Je n'avais jamais pris conscience à quel point Gus Van Sant faisait partie de l'industrie du cinéma, sous ses airs de cinéaste de la réalité sociale. Naïveté sans doute. Promised Land commence comme un film formidable sur le mythe de la démocratie américaine, sur fond de ruée sur le gaz de schiste. Que reste-t-il de cet idéal démocratique quand les grands gaziers travaillent les consciences des petites communautés rurales pour leur arracher vite, très vite, des autorisations de forages ? demande GVS. Ou tout au moins, le demande jusqu'à ce qu'arrive la fin du film, comme un skud qui éclate l'avion en plein vol. Alors que les mécanismes de l'intox qui conduisent les paysans à bout de souffle à accepter des forages sur leurs terrains arrivent à un point de description limpide, voilà tout à coup Steve (Matt Damon en commercial cynique) qui décide de sortir du jeu. Lui, le fils d'agriculteur, qui vient de mentir aux habitants d'un petit bourg rural, comme il l'a fait à plein d'autres auparavant, refuse de taire davantage les méthodes de pression de son employeur et lâche le morceau à la communauté réunie pour voter ou non en faveur des forages sur son territoire. En reconnaissant la vérité, il rend aux habitants leur capacité de décision et , d'une façon très directe, les rejoint (l'institutrice fille d'agriculteur qu'il vient de rencontrer l'attend...). Si cette sorte d'happy end réconforte les américains toujours heureux d'être ramenés à une virginité onirique, elle pose un problème moral : celui de la position du créateur. Il n'y aurait pas eu cette fin heureuse, ce skud, Promised Land se serait terminé de façon abrupte sur la question de la responsabilité des citoyens, plus ou moins involontairement manipulés par une propagande rusée (le plus ou moins est important). Mais voilà, au lieu de laisser le spectateur face à l'abysse démocratique et écologique sur lequel se fonde la course au profit immédiat, en l'occurrence du gaz de schiste, GVS fait une pirouette qui revient à dire "cool, les amis, c'est du cinéma !". Bien sûr, on avait rectifié de nous mêmes, et puis Matt Damon est un garçon si sympathique.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 28 avril 2013
    Avec Promised Land, Gus Van Sant signe un très beau film sur l' Amérique rurale et la dignité des paysans face au désastre économique actuel. Promoteurs ou adversaires de l' exploitation du gaz de schiste, il nous explique les motivations de chacun. Les personnages sont filmés avec une rare empathie. On savoure ainsi la belle prestation de Matt Damon, toute en émotion, l' humour de Frances McDormand, l' énergie de John Krasinski et last but not least le charme de Rosemarie DeWitt.
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