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Un visiteur
3,0
Publiée le 10 mai 2013
13/20 : Gus Van Sant nous livre ici un drame écologique d’une grande sensibilité : PROMISED LAND, film sur le gaz de schiste portant un lourd débat entre les écologistes et les représentants des groupes énergétiques. Nous voilà plongés dans l’Amérique rurale contemporaine loin du monde des paillettes d’Hollywood. Les acteurs Matt Damon et Frances McDormand incarnent parfaitement les deux représentants du groupe énergétique « Global » dans les rôles de Steve Butler et Sue Thomason ou encore John Krasinski dans le rôle de Dustin Noble, le soi-disant activiste écolo. L’objectif des représentants de Global est de convaincre les habitants d’une ville pauvre endettée à forer leur terres afin de récupérer le gaz de schiste avec en échange, une grosse somme d’argent. Mais comme nous le savons tous, ce fameux forage est très mauvais pour l’environnement. PROMISED LAND est un film surprenant, doté d’émotions et de réalisme. Pas mal du tout.
Malgré une fin qui refroidit l'impression d'ensemble, Promised Land répond à toutes les attentes. Ce nouveau film de Gus Van Sant brille plus son fond que par sa forme. Les dialogues sont forts et bien écrits, le scénario idéalement simple et éclairant. Aidé par un Matt Damon qui vieillit plus que bien, à la fois dans ses rôles de plus en plus complexes et dans son jeu de plus en plus sophistiqué, le film parvient à capter l'attention du spectateur pendant presque 2 heures sur un sujet semble plus convenir à une production documentaire: les gaz de schiste. La transposition du débat universel sur l'utilisation des gaz de schiste, entre les écologistes d'un côté et les partisans d'un développement de cette ressource, dans une petite communauté paysanne est réussie. En revanche, je trouve que les arguments des "productivistes" incarnés par Steve Butler ( Damon) sont trop étouffés par la surabondance des apologies écologistes. On tombe parfois dans la niaiserie. Acceptable quand il s'agit de débats idéologiques, ridicule quand on clôt le film sur une scène dégoulinante de bons sentiments.J'imagine que cela pourrait en agacer certains. Mais mis à part cela, Promised Land reste un (très?) bon film.
Matt DAMON est à l'origine du film, mais son militantisme ne trouve pas la vitesse qui peut faire évoluer les consciences ! Mais si l'origine du financement de ce long métrage vient de la manne du pétrole, notre critique du film s'interroge sur les bonnes intentions d'Hollywood sur un sujet qui au final, ne passionne guère les américains...
Aberration de notre époque : Pour forer le gaz de schiste, considéré comme non polluant à contrario du charbon et du pétrole, les industriels polluent les sous-sols et les nappes terrestres pour le récupérer. Cependant, l'extraction de ce gaz rapportant des milliards de dollars à l'économie et à ces mêmes industriels, cet argent leur permet de renflouer des fermier américains exsangues qui le couteau sous la gorge et criblés de dettes acceptent de louer leur sous-sol pour le dit forage. Si l'on en croit le film, ce qui les sauve a court terme les tue à long terme car leurs points d'eau sont pollués, leurs bêtes meurent et leurs terrains agricoles deviennent impropres a l'exploitation. Et l'on suit donc ici, Matt Damon, cadre aux dents longues de la société Global, dont le job consiste a convaincre les habitants de petites villes fermières du Middlewest à laisser sa compagnie forer leur sous-sol au prix de corruption et de petits mensonges. Mais l'appel de la nature, l'attrait des paysages et des gens le laisseront-t'il inchangé ? Matt Damon à l'écriture et Gus Van Sant à la réalisation vont-ils réitérer la formule humaniste gagnante de "Will Hunting" ? Ici, le résultat est plus mitigé et c'est avec de gros sabots que les messages écologiques et environnementaux nous sont adressés. Malgré un retournement dans les dernières minutes (peu crédible mais que du coup on ne le voit pas venir), la fin est attendue voire convenue sans que cela gâche le plaisir mais sans que cela nous transporte non plus. 3 /5
Le dernier Gus van Sant était un film d'un tel maniérisme qu'on peut se demander comment est-ce qu'on peut passer de Restless à Promised Land comme ça. Car dans Promised Land, la mise en scène de Gus van Sant est beaucoup plus discrète mais c'est agréable, car il s'agit d'une mise en scène pas du tout tape à l'oeil mais au contraire subtile qui sert son scénario, même si je pense qu'il aurait pu en faire un peu plus à certains moments. J'ai trouvé que le film reposait sur un parti pris intéressant : ne pas savoir qui étaient les héros, qui étaient les méchants, on est toujours dans un espèce de flou qui nous pousse à nous demander de quel côté est réellement Matt Damon et s'il le sait lui même. Gus van Sant filme ici une Amérique rurale en voie de disparition, tandis que le couple Damon-McDorman (tous les deux bien) évoquent un thème pas encore trop abordé au cinéma, le gaz de schiste. Un film beaucoup plus intéressant que Restless.
Un film intelligent et intéressant sur l'extraction des gaz de schiste et ses conséquences environnementales qui parvient à éviter de tomber dans le tire-larmes ou le militantisme à outrance. Si le casting est de qualité avec l'excellent Matt Damon et aussi John Krasinski de la série 'the office", la réalisation n'est pas vraiment à la hauteur avec quelques longueurs et un manque d'inspiration plutôt surprenant de la part de Gus Van Sant.
C'est l'histoire du commercial d'une grosse compagnie qui fait sa petite crise de conscience. Je trouve juste un peu léger l’élément déclencheur de son retournement, sinon le film est très intéressant même s'il peut paraître un peu lent.
Un film extrêmement frais et agréable qui étonne par sa modestie et son classicisme, de la part du réalisateur d'"Elephant". Le cadre, à savoir l'Amérique des campagnes, a été évoqué à de nombreuses reprises ces derniers temps par les auteurs états-uniens indépendants – rien qu'en 2012 et sans être exhaustif : "Take Shelter", "Twixt", "Moonrise Kingdom", "Des hommes sans loi" (australien, celui-ci), "Killer Koe" ou encore "Les Bêtes du Sud sauvage" –, avec une esthétique souvent similaire, mais le résultat parvient une nouvelle fois à faire mouche et on est saisi par l'intrigue subtile. Sans que le suspense soit insoutenable, celui-ci existe bel et bien et le scénario est finement écrit, avec un aspect militant qui sait déployer ses arguments sans devenir pesant. On sent d'ailleurs que Matt Damon, qui devait au départ réaliser ce film, s'est particulièrement investi et a pris très à cœur sa réussite. Se faisant, il trouve là un de ses meilleurs rôles, accompagné par un casting tout aussi convaincant. Malgré le thème qui peut ne pas sembler très attirant, on passe un très bon moment sans s'ennuyer, et on ressort avec la pêche, avec le même effet que provoquait "The Social Network" de David Fincher.
Film intéressant sur le papier, qui souhaite mettre en avant les techniques utilisées par les entreprises énergétiques pour parvenir à leurs fins (creuser des puits pour extraire du gaz de shiste sur votre ferme, polluer les nappes phréatiques, vous ruiner sans que vous puissiez poursuivre la compagnie et se faire des millions sur votre dos...). Néanmoins, il veut laisser au spectateur le temps de l'analyse, de s'approprier cette cause mais pour moi c'est un échec. Malgré un rebondissement qui relance un peu l'histoire, celui ci arrive trop tardivement et matt damon passe de "benêt"à héros de l'histoire... même si j'apprécie l'acteur je suis quelque peu déçue par ce film qui, en fin de compte ne nous apprend pas grand chose... il a obtenu l'oscar du meilleur scénario, je ne comprend pas bien pour quoi si ce n'est pour défendre l'idée de cette Amérique qui se mobilise pour protéger ses terres sous fond de démocratie locale... à vous de juger !!
Encore un bon Van Sant, sujet d'actualité qui soulève des questions que tout le monde pourraient se poser. Que faire lorsqu'on vous propose de l'argent dans ces conditions? Pas facile d'y répondre, ce film vous aide à y réfléchir... très bonne interprétation de Damon et McDormand. A voir
Juste parfait! Un film qui semble engagé de par le sujet qu'il aborde, ce qui m'a emmenée à penser que cela risquait d'être tourné avec tellement de sérieux et de termes complexes, que j'allais forcément m'y ennuyer. Et bien, pas du tout! Matt Damon et sa collègue à l'écran font preuve de la juste dose d'humour pour que cela passe tout seul. Gus VS jongle ici entre sérieux et dérision avec une telle aisance qu'il arrive à plonger le spectateur dans un sujet d'actualité pas très gai, sans tomber dans le soporifique. Belle réussite, j'ai adoré! C'était très bien joué en plus!
La touche de Gus Van Sant est moins perceptible, ce qui rend le film moins monotone, plus vivant. Reste les plans interminables sur le rien que Van Sant aime nous dévoiler, et qui abaissent nos yeux. Toutefois, l'idée , quoique peu originale, reste intéressante et le rebondissement relance le film malgré qu'il laisse une fin devinée par le spectateur. Damon tient un rôle qui lui va bien, et les acteurs secondaires l'entourent très bien, notamment DeWitt, d'une beauté naturelle et d'une douceur impressionnante et McDormand, fidèle à ses personnages francs et comiques à la fois. De beaux paysages, mais retour à ma critique, qui sont trop mornes et qui laissent une approche du néant, ce qui est grandement ennuyeux.
Vraiment un bon film. Ca nous fait réfléchir sur le pouvoir de l'argent. Les acteurs sont très bien, surtout Matt Damon ! En plus y a un peu d'humour : allez le voir !
Un bon film, certainement pas le meilleur de Gus Van Sant mais tout de même très bien réalisé. Les acteurs sont très bon, notamment Matt Damon, mais j'aurais davantage aimé voir le personnage de Sue Thomason qui n'a finalement qu'un second rôle trop flou dans le film. Mais sinon le scénario est bon, on ne se doute pas le moins du monde du retournement de situation final et les personnages du film sont attachants, à la fois cynique mais pas "salaud", comme aime le répéter Matt Damon. Promised Land nous montre parfaitement a quel point ces grandes industries contrôlent les faits et gestes de la population, qui pourraient se révéler très contraignant pour eux et qu'au final "la raison du plus fort est toujours la meilleure". Pour finir, on retrouve tout de même bien la un bon film américain avec toujours cette fameuse Happy End à la fin (si j'ose dire), ce qui rend Matt Damon encore plus attachant. C'est à cela que l'on reconnait une fiction car cette fin doit se révéler trop rare dans la réalité : "It's just a job" !