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selenie
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3,0
Publiée le 20 avril 2013
Après "Harvey Milk" et "Restless" Gus Van Sant revient avec une fable écolo que devait réaliser Matt Damon lui-même ; ce denrier se réservant au final le premier rôle et le poste de co-scénariste avec John Krasinski (lui ayant un second rôle). Un homme est chargé de faire signer des autorisations de forage dans une petite ville ruinée pour extraire du Gaz de shiste avant de comprendre que son travail n'est pas très honnête, autant pour les habitants que pour lui... Fable écolo est bien le terme car ce film ne prend jamais vraiment le taureau par les cornes et reste un film terriblement convenu. N'évitant pas quelques niaiseries, le scénario est surtout très très démago même si on ne peut qu'avoir de l'empathie pour le sujet et la dénonciation écologiste. Encore aurait-il fallu que le personnage joué par Matt Damon soit plus ambigu, du moins plus complexe car l'évolution du personnage est beaucoup trop rapide et facile à la cause écolo. Par contre la partie manipulation de la population, le côté thriller économique est inétressant malheureusement pas assez traité. Très vite la romance annonce fatalement une histoire qui va s'enfoncer dans un torrent de bons sentiments qui estompe la portée écolo-politico-sociale. Même si le sujet en a besoin, le film est si moralisateur qu'il fallait aller au bout du piège lucratif de l'industrie énergétique et ne pas tomber dans une fable conventionnelle sans surprise. Le film ne surnage que grâce au savoir faire de Gus Van Sant et surtout de l'interprétation des acteurs, investis et en osmose devant l'importance du sujet de fond.
Avec la subtilité dont il a l’habitude de faire preuve pour mettre à l’écran ses engagements politiques, Gus Van Saint donne une approche originale à sa dénonciation de l’exploitation chimique des gaz de schistes. Sur un scénario écrit par Matt Damon, qu’il avait l’intention de réaliser, le film prend le parti-pris délicat de ne pas suivre le militantisme écologique mais nous fait partager les doutes d’un promoteur immobilier chargés de racheter des zones rurales. Malheureusement, l’évolution de l’état d’esprit de ce personnage évolue trop brusquement tandis que la caractérisation des autres est parfois trop surfaite. En nous entrainant ainsi au cœur de magnifiques paysages champêtres, le réalisateur évite la démonstration moralisatrice mais passe à côté de la dénonciation efficace. A noter, un mixage son un tantinet chaotique.
Jolie p'tite nouvelle collaboration de Matt Damon et Gus Van Sant sur un sujet délicat qu'ils ont très bien abordé. Le scénario de Matt et John Krasinski est très bien écrit, intelligent, nuancé avec surtout d'excellents seconds rôles. Matt s'est lui-même imposé un personnage assez difficile, complexe, ni vraiment le méchant industriel de l'énergie ni la bonne âme d'exception qui va changer les choses. La réalisation de Gus est plutôt douce avec de très jolis plans de cette campagne américaine et cette petite ville pauvre assise sur cette pépite de gaz de schiste. C'est bien vu d'avoir opposé l'industriel et l'écolo sur ce terrain là cependant le conflit ne prend pas une grande ampleur. Il n'y a qu'une simple pirouette scénaristique sur la fin pour créer un semblant d'émotion pour ce film finalement assez court qui ne vous emportera pas comme leur précédent grand succès qu'était "Will Hunting". On retrouve pourtant bien les mêmes ingrédients dont la musique de Danny Elfman toute en subtilité mais il manque un chapitre pour véritablement lancer un pavé ce débat qui me parait plus qu'important si l'on souhaite préserver un tant soit peu notre environnement...
Un film passionnant, cynique et un vrai message d'amour à l'Amérique. Gus Van Sant, cinéaste éclectique et radical met en scène une histoire résolument moderne en abordant les thèmes environnementaux et économiques mais surtout en s'interrogeant sur la place de l'homme et de son intégrité au milieu de ce monde. En ce sens, il crée des personnages complexes, touchants et drôles alors même qu'ils représentent la cause la plus détestable. Et au-delà des doutes et des interrogations des personnages, la force du film vient de son ancrage absolu dans l'Amérique et du message d'inquiétude qu'il délivre. Il met face à face 2 conceptions radicalement et intrinsèquement incompatibles : d'un côté, le travail, la propriété et l'honneur qui sont l'essence même de l'histoire américaine, et de l'autre côté le profit facile, le cynisme et l'ultra-capitalisme. Mais rien n'est simple chez Gus Van Sant : le scénario transcende totalement ces enjeux et fait de ce film un objet poignant et profondément complexe. La mise en scène est sublime et classique, les paysages magnifiques et les acteurs géniaux, France Mc Dormand en tête. Le tout n'est pas sans défaut (des dialogues sur-écrits, quelques poncifs), mais nous donne un moment génial de cinéma.
Troisième collaboration entre le réalisateur Gus Van Sant et l'acteur/scénariste Matt Damon, "Promised Land" se situe plus dans la veine de "Will Hunting" que dans celle de "Gerry". En se sens, nous sommes ici dans la carrière mainstream de Van Sant, qui est clairement la moins intéressante. Le thème du gaz de schiste, sujet profondément d'actualité, n'est qu'un prétexte. Ne comptez pas voir un film pro ou anti gaz de schiste, les arguments des deux partis se font entendre, personne n'est le gentil et l'autre le méchant... Aucun doute que chaque spectateur ressortira de la salle avec les mêmes idées sur le sujet qu'en y entrant. On retrouve certes une dénonciation de bon ton du cynisme et de la toute-puissance des grands groupes américains mais là n'est pas le propos. "Promised Land" est surtout le portrait d'un homme, Steve, interprété par Matt Damon. Affichant un mépris certain pour ces bouseux tellement faciles à berner (il suffit de s'habiller comme eux et le tour est joué) à une acceptation progressive de ses origines modestes qu'il détestait et à un respect de cet attachement à la terre si cher aux habitants de cette petite ville de province. Dommage que la fin tombe aussi facilement dans le mièvre. Matt Damon, qu'on avait perdu de vue et qui s'était égaré depuis quelques temps dans des films au mieux bancals, revient enfin avec un bon rôle, même si la toujours formidable Frances McDormand lui vole la vedette à chacune de ses apparitions à l'écran.
L'adage dit que "la beauté ouvre les portes de la perceptions" et Gus Van Sant a un don certain pour traquer la beauté dans ce qu'elle a de plus banal et quotidien. Photo claire et lumineuse, léger ralenti, plan fugitif et anodin, sa mise en scène s'apparente à la peinture pour dépeindre une petite ville américaine, ses habitants et les terres qui les entourent...c'est ce qui fait le prix de ce Promised Land au scénario sensible mais un peu prévisible et, ou le discours politique semble prôner un statu quo peu convaincant, et même s'il n'appartient pas à une ouvre d'art de trancher mais plutôt de poser des questions.
Le cinéma de Gus Van Sant réussit l'exploit d'être constamment léger et dense à la fois. Ici, il est intéressant de voir comme le cinéaste traite d'un sujet d'actualité – en l'occurence l'exploitation du gaz de schiste : il en fait presque une approche pédagogique. En effet, ce sont au cours de l'histoire toutes les facettes de la source d'énergie qui sont progressivement et clairement abordées : d'abord l'enthousiasme lié aux possibilités et aux avantages qu'elle offre puis, face à la réalité du terrain (il est d'ailleurs intéressant de constater combien le réalisateur est doué pour filmer son pays et ses habitants – avec un regard toujours juste et dénué de manichéisme), les problèmes qui en découlent. Mais ici la pédagogie ne vire jamais à la démagogie, et Van Sant sait toujours éviter d'appesantir son sujet. Et c'est dans une mise en scène judicieusement simple, dans quelques moments de complicité entre les personnages – qu'ils soient d'ailleurs collègues ou de camps adverses – qu'il trouve une sorte d'évidence qui permet à son film, malgré son engagement probable, de ne jamais être moralisateur et de rester ouvert au monde.
La force du film est de nous faire ressentir le coeur et l'âme de l'Amérique profonde qui résonne des échos de morceaux de Folk et de country. Jusqu'au "rebondissement", on y croit et c'est beau et cette réalité palpable prend aux tripes ! Mais le twist factice de la fin écroule ce fragile édifice dans un épilogue navrant de morale mielleuse à 2 balles... Restent les acteurs excellents et cette ambiance si bien restituée. Le sujet rappelle d'ailleurs à peu de choses près le très beau Fleuve Sauvage d'Elia Kazan, à revoir également.
N'écartant pas quelques clichés et autres bons sentiments, notamment lors de son final, Promised Land est une oeuvre modestement réussie, sur un sujet pas très "sexy", l'exploitation de gaz de schiste. On y trouve un Matt Damon étrangement humain et touchant, rappelant ses débuts dans "Will Hunting" du même Gus Van Sant. Quelques touches d'humour et une ambiance assez décontractée nous font finalement passer un bon moment. Rien d'extraordinaire, à ranger dans la catégorie "bon petit film".
Film américain classique, avec les petits discours larmoyants etc... En fait j'aurais mieux fait de passer 1/2h à regarder un reportage sur le gaz de schiste
Fini les expérimentations de Gerry et Elephant, Van Sant refait du commercial avec Promised Land. La forme est classique, efficace, elle mène comme un thriller ce film écolo engagé. Un film extrêmement agréable à suivre, intrigue prenante ponctuée de pauses bucoliques, une véritable déclaration d'amour à la nature sur fond de folk music. Les acteurs prennent un plaisir communicatif à jouer, Damon est excellent, Krasinski pareil. C'est du tout bon. On regrettera peut-être une fin prévisible avec une pirouette scénaristique somme toute assez pratique (pour une fois que je peux me vanter de m'être douté du dénouement, je vais pas me priver de le souligner), mais on ne va pas faire la fine bouche et savourer ce délectable moment de cinéma. Un pur bonheur.
Les mauvaises langues disent que Matt Darmon aurait mal vieilli et bien pour moi il a ganné en épaisseur d"incarnation Il représente une catégorie d"américain moyen sur d"avoir raison ,volontaire et mercantile mais toujours prêt à se convertir pour une meilleure cause à condition de se sentir proche des autres. c'est un petit film sympathique mais un peu long que je recommande pour le partage d'un certain mode de vie collective typique du nord de l"Amérique.
Sujet intéressant mais je me suis ennuyé. Le film n'explore pas assez les effets de l'exploitation des gaz de schiste, il ne remet pas assez en cause le modèle de société que sous tend les gaz de schiste, pour se contenter d'un duel entre l'écologiste et le représentant de commerce de la compagnie de gaz...
"Global Entreprise" envoie Steve Butler (Matt Damon) et Sue Thomason (Frances McDormand) dans une petite ville de campagne, afin de négocier avec les propriétaires le forage de leurs terres pour en extraire du gaz naturel (gaz de schistes), mais cela peut déclencher de graves conséquences écologiques et les villageois sont partagés.
Matt Damon joue le type honnête, persuadé de sauver la mise des ces pauvres gens grâce à l'argent mais il n'est pas très convaincant, ni très convaincu par sa mission et il traverse le film avec mélancolie. Frances McDormand est sans scrupule mais avec humour et tendresse. Belle actrice
Le film démontre la puissance et les moyens que ce donne le groupe pour atteindre son objectif. Le village entier est manipulé. Gus Van Stant nous a fait un bon film sur le sujet, mais un peu trop romancé face à l'effroyable réalité.
Avec un Matt Damon tout en subtilité dans un film à la sobriété louable, cette fable pédagogique dénonciatrice privilégiant l’énonciation calme et respectueuse à la charge manichéenne furieuse et aveuglée, est mâtinée d’un soupçon de thriller à complot tirant dans la même direction que le reste : déployer un intelligent et fin discours énonciateur. Malgré quelques maladresses et facilités dont un final qui tombe un peu dans le ridicule dans ses ultimes instants au risque de décrédibiliser toute l’entreprise, Promised Land reste bien exécuté et remonte la côte d'un Gus Van Sant assez moyen depuis le magnifiquement sourd Paranoid Park.