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    Au revoir
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    PrisonnierDuDessert
    PrisonnierDuDessert

    13 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 30 septembre 2024
    Noura possède une petite tortue aquatique dont elle doit quotidiennement remplir l'aquarium, à cause d’une fuite. Mais à quoi bon changer l’eau indéfiniment dans un récipient qui fuit désespérément ? Cette scène qui se reproduit tout en variation le long du film jusqu'à la disparition de la tortue est une métaphore de la situation de l'héroïne.
    Au revoir" est un portrait de femme dans l’Iran d’aujourd’hui. L’Iran de Mohammad Rasoulof est un endroit marqué par la tristesse, l'oppression et la frustration. Ce pays est vu à travers les yeux d'un réalisateur assigné à résidence, en attente du verdict de son procès, risquant la prison et l'interdiction de pratiquer son métier pour avoir tenu des propos jugés subversifs et comploté contre l’État. L'héroïne devient ainsi le reflet de Rasoulof, tentant de reprendre le contrôle de sa propre vie. Touchée dans sa carrière, avec l'interdiction d'exercer son métier d'avocate, et dans sa vie personnelle, avec l'absence de son mari, journaliste, qui a dû s'exiler dans le sud du pays, elle envisage de quitter l'Iran car « Mieux vaut être étrangère dans un pays étranger que dans son propre pays »
    jerry974
    jerry974

    16 abonnés 449 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 5 décembre 2011
    Tout ce qui vient d'Iran ne vaut pas "Une séparation". Et même si "Au revoir" est émouvant et filmé avec de l'audace dans un pays ultra reticent à la caméra, le tout n'est pas à la hauteur de mes espérances. L'image est quelquefois sombre, le scénario allambiqué et les répliques se font attendre parfois plus d'une minute. spoiler: Le tout pour nous conduire là où on savait.

    Ce film nous montre de l'interieur un état iranien répressif et qui ne laisse aucune chance à ses dissidents, surtout lorsqu'ils sont des dissidentes!
    Bravo pour le témoignage, mais dommage pour la réalisation!
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 18 octobre 2011
    Voilà un film très fort, pas seulement iranien, mais universel. Douceur, solitude , sollicitude, énergie de vivre d’autant plus forte qu’elle n’est pas agitée, espoir forcené , détermination, obstination, tout cela et autre est dans ce film qui remue les tripes par tous les problèmes qu’il soulève.
    Fait réfléchir sur les régimes politiques, y compris les démocraties
    Patrick Braganti
    Patrick Braganti

    94 abonnés 425 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 17 octobre 2011
    Preuve si nécessaire que le septième art demeure un art de résistance, éclairant des horizons éloignés ou inconnus, capable paradoxalement du meilleur lorsqu’il se crée dans l’urgence, l’absence de moyens et peut-être la peur, comme si ces conditions à priori néfastes ou peu propices à la création sereine devenaient le terreau de l’imagination et de la débrouillardise. Les jurés d’Un Certain Regard ne s’y sont pas trompés en récompensant Au revoir du Prix de la Mise en scène, auquel nous aurions volontiers adjoint celui de la meilleure interprète pour la grande Leyla Zareh.

    La comédienne y interprète Noura, une avocate, à qui a été retirée sa licence d’exercer, enceinte de quelques mois de son mari journaliste réfugié dans la clandestinité. Étrangère dans son propre pays, sans emploi, esseulée et traquée, elle décide de quitter Téhéran. En longs plans fixes, souvent tournés dans la pénombre et généralement en intérieur, le réalisateur de La Vie sur l’eau ambitionne de peindre l’existence compliquée de Noura, qui doit sans cesse affronter les tracasseries administratives (obtention d’un visa, validation du passeport de son mari, récupération d’une caution,…). Son quotidien se résume à des heures d’attente et de tractations se concluant par le versement de pots-de-vin et la promesse d’aide. Se défendant d’inscrire son travail dans le champ purement politique – une lecture, d’après lui, restrictive provenant de l’intolérance et de la précipitation des autorités du pays à l’interdire ou le stigmatiser – Mohammad Rasoulof se penche avant tout sur les problématiques complexes que doivent affronter ses compatriotes, et en tout premier lieu les femmes. Un geste apparemment banal, consistant à enlever le vernis à ongles avant un rendez-vous important, mais geste accompli par Noura au centre d’une rame de métro, ce qui du coup le transforme en attitude quasi révolutionnaire, suffit néanmoins à l’état schizophrène du pays, ne parvenant plus, ou de moins en moins, à contenir et résoudre le décalage qui s’opère entre le style de vie des Iraniens et la coercition imposée par le législateur. Où l’on voit que la femme ne peut rien faire sans l’accord de son mari, d’un simple examen médical à la réservation d’une nuit d’hôtel.

    Réalisé avec très peu de moyens humains et techniques, Au revoir ne paraît pourtant pas souffrir à l’écran de cette économie de moyens et des conditions drastiques de son tournage. Au contraire, la beauté des plans – celui, probablement le plus long, de la fouille de l’appartement est grandiose – subjugue par leur précision et leur préparation. Tout ici est pensé et réfléchi, participant à l’atmosphère claustrophobe et oppressante qui entoure, isole et enferme l’héroïne, qui semble accepter les événements avec un fatalisme las, servant juste à dissimuler la détermination de la jeune femme qui condense en quelques mots son projet : « Quitte à se sentir étrangère, autant l’être à l’étranger ». Extrêmement austère et glaçant, Au revoir est une œuvre forte et radicale, en tous points cohérente.
    stillpop
    stillpop

    83 abonnés 1 444 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 16 octobre 2011
    L'histoire d'une femme qui veut fuir son pays pour vivre libre et sans se voiler la face, quel pays ? L’Iran bien évidemment, patrie des cinéastes tristes et au cachot.
    C'est une habitude malheureuse, le message iranien est toujours le même, et il devient pesant mais cette fois, il est bien filmé.
    La photographie, l'éclairage, la mise en scène est d'un classicisme ultra léché avec un tournage en HD numérique qui donne une facture professionnelle à ce qui doit être un très petit budget. L'excellence est clairement placée sur le modèle hollywoodien des années 40, et ce n'est pas une critique.
    Une ou deux scènes « fantomatiques » sont très réussies, tandis que d'autres sur l'absurdité de l'Iran des Mollahs sont très fortes.
    Les anecdotes permettent parfaitement, même plus que dans « Une séparation » de comprendre le régime actuel et la force féministe qu'il faut pour essayer de s'en sortir.
    Si ce n'était une mise en scène très lente et exigeante, ce serait presque un film facile. Mais tout va de mal en pis. Et même si on ne s’attend pas à la fin qui nous est présentée, rien ne sort de constructif ou de joyeux de cet énième film Iranien sur une situation d'arriérisme insupportable pour un peuple bien plus éduqué et plus occidental que la moyenne de ces régions de l'or noir.
    schemaman
    schemaman

    19 abonnés 277 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 3 octobre 2011
    Je me suis emm.... pour ne pas dire plus. On peut admirer les réalisateurs téméraires iraniens et soutenir leur action mais là, pitié, scènes à n'en plus finir, une parole toutes les 5 minutes, une histoire qui n'avance pas et à laquelle on ne comprend rien. Le tout pour une fin dite quasiment d'avance, le seul suspens du film étant de savoir si elle pourra fuir ou non. Ça fait maigre. Pour le reste (images ternes, dialogues sans voix, scénario très mal ficelé) on pardonnera tout au titre qu'il s'agit d'une œuvre politique comme si le cultissime film "la vie des autres" avait été tourné en RDA pendant la RDA. Il reste encore une chose à dire : le film fait très bien ressortir l'oppression quotidienne vécue par les iraniennes.
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 2 octobre 2011
    Certes le sujet est grave, certes le réalisateur est muselé par la censure... mais ce n'est pas assez pour apprécier un film mortellement lent, qui assomme le spectateur à coups de scènes sans intérêt et de plans fixes interminables, sans compter l'absence de bande son.
    Si vous aimez vous émouvoir devant un personnage principal qui cherche une tortue dans son salon pendant 5 minutes, un homme qui fouille une bibliothèque pendant 5 autres minutes, ou une secrétaire qui disparaît à de
    multiples reprises et plus ou moins longtemps derrière une porte, ce film est pour vous.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 8 octobre 2011
    Film fort, noir, épuré. Plaidoyer fin contre toutes les formes d'enfermement.
    Magnifique actrice qui rend ce plaidoyer atrocement beau.
    traversay1
    traversay1

    3 645 abonnés 4 878 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 30 septembre 2011
    Le cinéma iranien nous a tant gâtés en oeuvres fortes, ces dernières mois, qu'il est tentant d'imaginer que tout ce qui vient de Perse est d'or. Illusion, bien entendu, comme le montre Au revoir, un film certes estimable, mais qui peine à se montrer digne de son sujet. Son réalisateur, Mohammad Rasoulof, a pourtant du style, c'est incontestable, un sens du cadre évident, et fait admirer une photo superbe, avec des scènes dans des tonalités bleu pétrole, qui évoquent l'anxiété et l"enfermement, deux sentiments qui collent à la réalité quotidienne d'un pays où Orwell et Kafka semblent de connivence. En revanche, le scénario d'Au revoir est globalement opaque, fait de nombreuses ellipses et il faut attendre les 2/3 du film pour comprendre tous les tenants et les aboutissants de cette histoire qu'un mise en scène trop souvent abstraite complexifie à tort. Cette jeune femme enceinte qui veut quitter l'Iran à tout prix a ce mot qui résume tout : "plutôt que d'être étrangère dans mon pays, je préfère être étrangère à l'étranger." Il est dommage que le film, qui n'est pas exempt de qualités, on ne le répétera jamais assez, ne soit pas toujours d'une telle clarté.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 20 octobre 2011
    Je n'ai fait aucun progrès en Farsi mais cette plongée dans le quotidien Iranien m'a glacé. La fiction ne prend jamais le pas sur la réalité et l'on sort de la salle avec un cruel manque d'espoir mais la satisfaction d'être bien là où l'on vit. Plus un documentaire qu'un film, porté par une actrice dont la beauté n'a d'égal que son désespoir, je recommande d'aller voir "au revoir" au moins par militantisme .
    ChauvelCinema
    ChauvelCinema

    18 abonnés 578 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 26 septembre 2011
    Sur un scénario plutôt intéressant, notamment pour nous, chanceux occidentaux, Mohammad Rasoulof offre un film plat, lent, à la mise en scène inexistante et au jeu des acteurs bien pauvre, quasi inexpressifs. Si c'est du style, alors on l'a pas du tout compris... Vraiment dommage, même si les conditions de tournage peuvent bien être des circonstances atténuantes.
    anonyme
    Un visiteur
    1,5
    Publiée le 17 septembre 2011
    Qu'est ce qu'une condition si ce n'est à un instant, une forme, un paysage sociale, une existence dans l'espace et le temps? Et comment espérer la liberté d'agir, la liberté totale
    lorsque même la pensée est aliénée et inaboutie ? .. Avec une situation de base saisissante et glaciale, impression de fatalité tragique, 'Au revoir' hélas s'éssouffle très vite et n'offre que très peu d'occasions
    de se captiver pour l'affaire et les personnages ( en l’occurrence LA ).. La photographie, bien que soignée, et voulant, j'imagine rendre compte de l'atmosphère pesante et noire de l'action, ennuie et paralyse le spectateur
    dans sa propre catatonie ; c'est-à-dire que rien, jamais ne décolle et le film ne dépasse une seule seconde le cadre dans lequel il est né. Inévitablement, la problème soulevé, inextricable certes, ne peut nous émouvoir comme il eut
    pu le faire du fait de la lenteur et des séquences inutiles qui s'alignent. 'Au revoir' néanmoins à le mérité de soulever un drame et de dénoncer la situation des femmes ( pas seulement d'ailleurs ) dans de tels pays dictatoriaux d'où rien ne peut rentrer, ni sortir.
    C'est malgré tout palpable, 'Noura' n'est jamais en mesure d'échapper à sa condition et les autorités, souvent invisibles, comme un monstre né de cauchemars, la retiennent au sol d'où elle est née, tristement.. Un grand sujet, un petit film.
    selenie
    selenie

    6 344 abonnés 6 208 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 17 septembre 2011
    Après le très bon "Une séparation" il y avait aussi beaucoup d'attente pour ce film ; un film iranien est toujours attendu tant la liberté manque en Iran et que le monde veut se donner bonne conscience en saluant tous les films venant de ce pays... Si "Une séparation" était réussit faut bien l'avouer, ce n'est nullement la cas de "Au revoir"... Une histoire très intéressante avec un sujet qui avait de quoi offrir une densité sur tous les points. Mais la mise en scène gâche tout. En effet s'attardée sur l'élevage d'une tortue (long, lent, inutile) ou faire du hors cadre sur des plans immobiles, statiques et qui ne font avancer en rien ni l'intrigue ni l'émotion font que le film semble réaliser par un amateur qui se prend pour un grand cinéaste. Le scénario omets trop de paramètres intéressants (lien avec le travail pas assez approfondi, stratagème pour partir plutôt flou...). Du potentiel et un véritable intérêt nous permet de ne pas s'endormir devant une mise en scène maladroite et bancale.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 16 septembre 2011
    "Au revoir" est un grand film iranien, un de plus. Mohammad Rasoulof livre un drame glacial stupéfiant. Avec ses longs plans-séquences fixes très bien cadrés, sa photographie aux couleurs fades, son économie de dialogues et d'effets, son film semble être la photographie d'un Iran plus que jamais sous le joug des dictateurs islamistes. Sans aucune note d'espoir, le dernier plan semblant faire part d'une résignation cynique de la part du cinéaste et probablement d'une partie de l'opinion iranienne, "Au revoir" est un film dur, froid, lent, mais captivant. Captivant par son sujet, captivant par la présence de Leyla Zareh à chaque plan, captivant par sa mise en scène justement récompensée à "Un Certain Regard", le film de Rasoulof est aussi peut-être un des derniers films iraniens aussi engagés contre le régime d'Ahmadinejad que l'on peut voir. Rasoulof et Panahi ne peuvent pas sortir d'Iran, n'ont plus le droit d'exercer leur métier. Exactement comme le personnage principal de ce film.
    ffred
    ffred

    1 729 abonnés 4 021 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 16 septembre 2011
    Après le très beau Une séparation, voici un nouveau film iranien traitant à peu près du même sujet (une femme veut quitter le pays, avec ou sans son mari). Il ne fait pas bon vivre en Iran, surtout pour une femme, ça, on le savait déjà. Le film enfonce un peu plus le clou en nous dépeignant le quotidien et le combat de cette femme pour échapper à tout cela. Un tournage difficile et une interdiction de diffusion dans le pays après un prix à Cannes, n’en font pas moins un film fort, très différent de celui d’Asghar Farhadi. Le metteur en scène Mohammad Rasoulof a lui aussi (mais est-ce une surprise ?) de gros problèmes avec les autorités de son pays. Les plans sont souvent fixes, simples (tout comme les décors et les costumes), les images sont belles, il n’y a pas de musique. L’actrice Leyla Zareh est de tous les plans. Non contente d’être belle elle est aussi formidable. Le tout est très lent, mais jamais ennuyeux, au contraire. On suit avec intérêt le parcours de la jeune femme avec angoisse, en espérant avec elle mais en frissonnant surtout que tout s'écroule. Au final on assiste là au superbe portrait d’une femme désespérée mais déterminée à qui la vie n’a vraiment pas fait de cadeau. Un très beau film, simple et fort. On en ressort ébranlé et très pessimiste envers ce monde en régression…
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