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traversay1
3 645 abonnés
4 878 critiques
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2,5
Publiée le 30 septembre 2011
Le cinéma iranien nous a tant gâtés en oeuvres fortes, ces dernières mois, qu'il est tentant d'imaginer que tout ce qui vient de Perse est d'or. Illusion, bien entendu, comme le montre Au revoir, un film certes estimable, mais qui peine à se montrer digne de son sujet. Son réalisateur, Mohammad Rasoulof, a pourtant du style, c'est incontestable, un sens du cadre évident, et fait admirer une photo superbe, avec des scènes dans des tonalités bleu pétrole, qui évoquent l'anxiété et l"enfermement, deux sentiments qui collent à la réalité quotidienne d'un pays où Orwell et Kafka semblent de connivence. En revanche, le scénario d'Au revoir est globalement opaque, fait de nombreuses ellipses et il faut attendre les 2/3 du film pour comprendre tous les tenants et les aboutissants de cette histoire qu'un mise en scène trop souvent abstraite complexifie à tort. Cette jeune femme enceinte qui veut quitter l'Iran à tout prix a ce mot qui résume tout : "plutôt que d'être étrangère dans mon pays, je préfère être étrangère à l'étranger." Il est dommage que le film, qui n'est pas exempt de qualités, on ne le répétera jamais assez, ne soit pas toujours d'une telle clarté.
Je me suis emm.... pour ne pas dire plus. On peut admirer les réalisateurs téméraires iraniens et soutenir leur action mais là, pitié, scènes à n'en plus finir, une parole toutes les 5 minutes, une histoire qui n'avance pas et à laquelle on ne comprend rien. Le tout pour une fin dite quasiment d'avance, le seul suspens du film étant de savoir si elle pourra fuir ou non. Ça fait maigre. Pour le reste (images ternes, dialogues sans voix, scénario très mal ficelé) on pardonnera tout au titre qu'il s'agit d'une œuvre politique comme si le cultissime film "la vie des autres" avait été tourné en RDA pendant la RDA. Il reste encore une chose à dire : le film fait très bien ressortir l'oppression quotidienne vécue par les iraniennes.
j'ai attendu 48 heures avant de commenter ce film, ce qui est peu fréquent...La raison, j'ai eu beaucoup de mal à entrer dans l'univers de cette jeune femme, un univers plutot triste et d'une monotonie que le film transcrit avec brio (il est aussi très monotone)...Peu de plans extérieurs, une caméra figée, des teintes à la limite de l'obscurité, le film s'éclaire lorsqu'il voit un rayon de soleil, le spectateur aussi..Et puis cela tourne en rond sur une affaire de contraception possible sur laquelle se concentre les lourdeurs de l'administration....Le film a la qualité (le désir plutot) de critiquer la société (iranienne)...C'est presque un monologue tant les dialogues sont convnetionnels...Franchement si vous cherchez un peu de passion, passez votre chemin...A vous de voir.
Qu'est ce qu'une condition si ce n'est à un instant, une forme, un paysage sociale, une existence dans l'espace et le temps? Et comment espérer la liberté d'agir, la liberté totale lorsque même la pensée est aliénée et inaboutie ? .. Avec une situation de base saisissante et glaciale, impression de fatalité tragique, 'Au revoir' hélas s'éssouffle très vite et n'offre que très peu d'occasions de se captiver pour l'affaire et les personnages ( en l’occurrence LA ).. La photographie, bien que soignée, et voulant, j'imagine rendre compte de l'atmosphère pesante et noire de l'action, ennuie et paralyse le spectateur dans sa propre catatonie ; c'est-à-dire que rien, jamais ne décolle et le film ne dépasse une seule seconde le cadre dans lequel il est né. Inévitablement, la problème soulevé, inextricable certes, ne peut nous émouvoir comme il eut pu le faire du fait de la lenteur et des séquences inutiles qui s'alignent. 'Au revoir' néanmoins à le mérité de soulever un drame et de dénoncer la situation des femmes ( pas seulement d'ailleurs ) dans de tels pays dictatoriaux d'où rien ne peut rentrer, ni sortir. C'est malgré tout palpable, 'Noura' n'est jamais en mesure d'échapper à sa condition et les autorités, souvent invisibles, comme un monstre né de cauchemars, la retiennent au sol d'où elle est née, tristement.. Un grand sujet, un petit film.
L'histoire d'une femme qui veut fuir son pays pour vivre libre et sans se voiler la face, quel pays ? L’Iran bien évidemment, patrie des cinéastes tristes et au cachot. C'est une habitude malheureuse, le message iranien est toujours le même, et il devient pesant mais cette fois, il est bien filmé. La photographie, l'éclairage, la mise en scène est d'un classicisme ultra léché avec un tournage en HD numérique qui donne une facture professionnelle à ce qui doit être un très petit budget. L'excellence est clairement placée sur le modèle hollywoodien des années 40, et ce n'est pas une critique. Une ou deux scènes « fantomatiques » sont très réussies, tandis que d'autres sur l'absurdité de l'Iran des Mollahs sont très fortes. Les anecdotes permettent parfaitement, même plus que dans « Une séparation » de comprendre le régime actuel et la force féministe qu'il faut pour essayer de s'en sortir. Si ce n'était une mise en scène très lente et exigeante, ce serait presque un film facile. Mais tout va de mal en pis. Et même si on ne s’attend pas à la fin qui nous est présentée, rien ne sort de constructif ou de joyeux de cet énième film Iranien sur une situation d'arriérisme insupportable pour un peuple bien plus éduqué et plus occidental que la moyenne de ces régions de l'or noir.
Un film d'une force incroyable. Une dénonciation implacable de l'état iranien. Bravo au réalisateur qui risque de la prison pour nous amener ce témoignage.
Très émouvant, et quel courage ! Une Séparation c'était bien mais avec Au Revoir on voit finalement une vraie critique de l'Iran d'aujourd'hui. Maîtrise parfaite de la réalisation, actrice excellente. Un film INCONTOURNABLE ! et un grand cinéaste !
Ce film iranien ne m' a pas autant enthousiasmé qu' "une Séparation " . Le sujet est intéressant , celui d' une femme enceinte d' un enfant trisomique , et que la société iranienne écrase à cause d' activités politiques subversives pour le régime , de la part de son mari . L' histoire est souvent bouleversante , et l' on plaint la vie des Iraniens d' aujourd'hui , désireux de fuir ce carcan de vie . Mais , tout ceci est très mal réalisé . Même un étudiant en 1ère année de cinéma ne pondrait pas une telle oeuvre : des plans fixes interminables de visages , ou de pièces vides , où il ne se passe rien ; une action quasi-inexistante , ou si peu , une interprétation sans aucune émotion de l' actrice principale , des scènes inutiles , sans aucun rapport avec l' histoire ( celles par exemple avec la petite tortue , que cherche à un moment donné l' héroïne dans la pièce ; on se demande vraiment ce que cela apporte au scénario , comme aussi , plus de trois minutes consacrées à l' " escalade " de cet animal d' un plateau !!! ... ) . Tout est si décousu . On s' ennuie vite , malgré la force du sujet , preuve manifeste de l' amateurisme du réalisateur . J' ose imaginer ce qu' un tel sujet , si fort , serait devenu , entre les mains beaucoup plus talentueuses d' un Asghar Farhadi , l' auteur du film " Une Séparation " , toujours à l' affiche depuis plus de deux mois . Ce ne sera sûrement pas le même destin pour " Au revoir ", qui là , porte bien son nom . On pourrait rajouter " et adieu ! " .
Certes le sujet est grave, certes le réalisateur est muselé par la censure... mais ce n'est pas assez pour apprécier un film mortellement lent, qui assomme le spectateur à coups de scènes sans intérêt et de plans fixes interminables, sans compter l'absence de bande son. Si vous aimez vous émouvoir devant un personnage principal qui cherche une tortue dans son salon pendant 5 minutes, un homme qui fouille une bibliothèque pendant 5 autres minutes, ou une secrétaire qui disparaît à de multiples reprises et plus ou moins longtemps derrière une porte, ce film est pour vous.
j'ai vu ce film et j'ai ete estomaque par la puissance d'evocation , ici le regime iranien ressemble à un etau implacable , mais c'est partout pareil sous ces regimes dictatoriaux , çà va changer un jour ????
Voilà un film très fort, pas seulement iranien, mais universel. Douceur, solitude , sollicitude, énergie de vivre d’autant plus forte qu’elle n’est pas agitée, espoir forcené , détermination, obstination, tout cela et autre est dans ce film qui remue les tripes par tous les problèmes qu’il soulève. Fait réfléchir sur les régimes politiques, y compris les démocraties
Au Revoir nous plonge dans un univers fermé à l'ambiance presque carcerale teinté de tons dégradés et neutres. Ce film tout en dénonçant le système iranien nous offre une image à l'esthétisme pure. A voir absolument! Mohammad Rasoulof est un grand cinéaste il mérite le prix de la mise en scène qui lui a été remise à Cannes / un Certain Regard.
Je n'ai fait aucun progrès en Farsi mais cette plongée dans le quotidien Iranien m'a glacé. La fiction ne prend jamais le pas sur la réalité et l'on sort de la salle avec un cruel manque d'espoir mais la satisfaction d'être bien là où l'on vit. Plus un documentaire qu'un film, porté par une actrice dont la beauté n'a d'égal que son désespoir, je recommande d'aller voir "au revoir" au moins par militantisme .
Noura possède une petite tortue aquatique dont elle doit quotidiennement remplir l'aquarium, à cause d’une fuite. Mais à quoi bon changer l’eau indéfiniment dans un récipient qui fuit désespérément ? Cette scène qui se reproduit tout en variation le long du film jusqu'à la disparition de la tortue est une métaphore de la situation de l'héroïne. Au revoir" est un portrait de femme dans l’Iran d’aujourd’hui. L’Iran de Mohammad Rasoulof est un endroit marqué par la tristesse, l'oppression et la frustration. Ce pays est vu à travers les yeux d'un réalisateur assigné à résidence, en attente du verdict de son procès, risquant la prison et l'interdiction de pratiquer son métier pour avoir tenu des propos jugés subversifs et comploté contre l’État. L'héroïne devient ainsi le reflet de Rasoulof, tentant de reprendre le contrôle de sa propre vie. Touchée dans sa carrière, avec l'interdiction d'exercer son métier d'avocate, et dans sa vie personnelle, avec l'absence de son mari, journaliste, qui a dû s'exiler dans le sud du pays, elle envisage de quitter l'Iran car « Mieux vaut être étrangère dans un pays étranger que dans son propre pays »