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    Ceci n’est pas un film
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    3,1
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    Christoblog
    Christoblog

    825 abonnés 1 673 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 octobre 2011
    Difficile de parler de Ceci n'est pas un film sous le seul angle du cinéma.



    Rappelons en effet le contexte : le réalisateur, Jafar Panahi, a été condamné en décembre 2010 à 6 ans de prison, et 20 ans d'interdiction de pratiquer son métier et de sortir du pays.



    En attendant de connaître le résultat de l'appel, le voici donc cloitré chez lui. Que faire ? Déprimer ? Faire une grève de la faim (comme il l'a fait en 2010) ? Non, prendre sa caméra, et être intelligent. Faire du cinéma.



    Bien que réalisé avec trois bouts de ficelle dans une seule pièce, Ceci n'est pas un film parvient à nous faire sentir cette incroyable puissance créatrice qu'ont en eux les réalisateurs. Un tapis, du ruban adhésif et un coussin, et le décor du film rêvé est en place. Panahi raconte le scénario et progressivement l'histoire apparaît. Quelques mouvements décidés de la main, et on voit littéralement le cadre se dessiner devant nous.



    A plusieurs moment, Panahi passe des extraits de ses propres films et les commente brillamment. A d'autres, l'émotion, parfaitement maîtrisée la plupart du temps, le submerge : "A quoi bon réaliser un film si on peut le raconter ?" s'exclame-t-il au bord des larmes.



    Dans sa deuxième partie, le film prend son envol dans une scène d'anthologie qui débute par un filmage face à face de Panahi (avec son téléphone portable) et de son co-réalisateur Mojtaba Mirtahmasb, lui équipé d'une vraie caméra. Quand Mirtamasb s'en va, Panahi l'accompagne, et tout à coup l'inconnu survient par le biais d'un jeune homme qui sort de l'ascenseur et ramasse les poubelles. Panahi va chercher sa caméra (qui continuait à tourner, car tant que les caméras tournent les cinéastes respirent) et suit le jeune homme en l'interviewant, jusqu'à l'extérieur, où se déroule la fête du feu. Magnifique scène dans laquelle Panahi joue lui-même l'allégorie de sa libération.



    Le film est encore plus émouvant lorsqu'on sait qu'il est parvenu au festival de Cannes sur une clé USB, et que sa réalisation fait courir un grave risque aux deux réalisateurs. Résistance de l'artiste contre une bêtise éternelle qu'il tourne en ridicule, et magie éternelle du cinéma : voici le programme de ce courageux moyen métrage (1h15). D'autres critiques sur Christoblog : http://chris666blogsallocinefr.over-blog.com/
    ffred
    ffred

    1 692 abonnés 4 014 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 octobre 2011
    La condition des réalisateurs iraniens, et plus particulièrement Jafar Panahi, arrive aujourd’hui à un tel niveau d’injustice et d’incompréhension qu’on peut difficilement l’imaginer sans voir ce film. Outre sa propre condition, c’est celle de tout un peuple, tout un pays que le metteur en scène dénonce là...
    La suite sur : http://lecinedefred2.over-blog.fr/
    norman06
    norman06

    345 abonnés 1 664 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 2 octobre 2011
    Plaidoyer pour la liberté de création artistique, cet autoportrait est captivant. Puisse-t-il permettre la libération de Jafar Panahi, scandaleusement emprisonné en Iran.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 2 octobre 2011
    Un bel objet avec, quoi qu'en dise le titre, de vrais moments de cinema. "Il faut laisser les cameras allumées"...
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 1 octobre 2011
    Ceci n'est donc pas un film... encore que, comme le dit Mojtaba Mirtahmasb, co-réalisateur et cameraman malgré lui de cet objet filmé, ce qu'ils font, c'est déjà du cinéma. Qu'y voit-on ? On y voit Jafar Panahi montrer ce qu'auraient pu être certaines scènes de son prochain film. Le réalisateur se force alors à faire l'acteur, car il note avec ironie que c'est une chose que le gouvernement iranien ne lui avait pas encore interdite. On y voit aussi Panahi en train de s'ennuyer dans son appartement, lutter contre une voisine qui veut à toux prix lui faire garder son chien. On le voit discuter avec Mirtahmasb, ce dernier étant filmé par Panahi avec son téléphone. On le voit s'occuper de son iguane. On assiste à une drôle de rencontre imprévue, avec le beau-frère du concierge de l'immeuble de Panahi, suivie d'une péripétie dans un ascenseur. J'ai, personnellement, trouvé le film passionnant : à défaut d'avoir fait un film, Panahi livre une chronique sur sa mise à l'écart, sans se départir d'un certain sens de l'humour. Son (non-)film est une oeuvre de résistance, un peu ridicule et vaine en apparence, mais pourtant essentielle. Rappelons que Mojtaba Mirtahmasb a lui aussi été arrêté, il y a quelques semaines...
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 12 octobre 2011
    5 Caumartin (passage du havre) : VO : 11:45 | 13:20 | 14:50 | 16:20 | 17:50 | 19:20 | 20:50
    Cinéma des Cinéastes (7, avenue de Clichy, Biot) : VO : 11:10
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 28 septembre 2011
    Je suis malheureusement obligé de publier une critique pour que ce film retrouve une note qu'il est supposé avoir... 1*
    On s'ennuie totalement du début à la fin et il n'y a rien à retenir. Comme le dit très bien le titre, ceci n'est pas un film, il ne faut donc pas aller le voir!
    fasskinder
    fasskinder

    27 abonnés 304 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 28 septembre 2011
    Un film à voir absolument... il réussit tout ce que "Pater" ratais (cad : tout), ici aucune prétention, on est loin du 6ème, la folie d'un peuple (la fête du feu (?) égaré semble entourer le château dans lequel le cinéaste est embastillé par le régime iranien et pourtant tout devient cinéma, un chantier, une iguane, un chien hystérique, un tapis... tout est politique aussi et alors là on est vraiment très très très loin des tchatches déprimantes de "Pater" ! Voilà, Vincent Lindon, le film tourné à la maison sans budget qu'on étudiera dans les écoles de cinéma ...
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 28 septembre 2011
    Ce non-film est un petit bijou sur la nécessité de s'exprimer et les moyens (détournés) de le faire.
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 27 septembre 2011
    Le film est bien entendu limité et monsieur PANAHI montre un vrai courage et une belle audace mais je suis très choqué par la récupération en France de ce film : les bougies dans les cinémas (sic), l'hymne à la résistance...Soyons sérieux et humbles. La solidarité est devenue un marché pour les cinémas et un produit d'appel...
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 27 septembre 2011
    Bonjour! Je ne comprends pas comment ce film a pu sortir au cinéma. C'est un cri de désespoir et un exercice inouï, mais quel ennui, quel ennui.
    Je me suis sentie en prison en le voyant! LNE
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 30 septembre 2011
    Un film qui bouscule les repères du cinéma actuel... Alors oui il n'est pas rythmé mais comment faire dans ces conditions?! Une belle créativité, une sérieuse sensibilité, et une déclaration d'amour pour le cinéma en réponse aux abus du pouvoir actuel.
    Etienne G.
    Etienne G.

    45 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 23 avril 2013
    Vu au festival de Paris 2011. Je m’attendais au pire et c’est finalement un des meilleurs films de l’année ! Panahi et Mirtamasb filment l’impossibilité de faire des films : le film lui-même se nourrit de petites choses, l’iguane de la fille de Panahi qui court dans l’appartement, la voisine qui vient déposer son chien, le gardien qui descend les poubelles, la fête de chahar shanbe suri dehors. Mais avec ce matériau si petit, les réalisateurs construisent une réflexion sur le cinéma. Le fait que Panahi soit condamné à la prison et interdit de travailler est l’arrière-plan, mais ce n’est pas seulement cela qui rend le film si passionnant. La frontière entre scénarisation, improvisation et documentaire est volontairement floue et cela crée une atmosphère étonnante, assez cérébrale.
    Il est évident que ce film devient œuvre parce qu’il est vu des spectateurs : c’et bien cette interaction qui crée l’œuvre. Je suis sorti de la salle avec le sentiment qu’ayant vu ce film, quelque chose s'est créé. C’est rare et précieux.
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