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soniadidierkmurgia
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5,0
Publiée le 20 mai 2013
Par ces temps qui courent de crise du capitalisme, les premières images de « Patterns » nous ramènent au temps devenu béni où les hommes étaient seuls aux affaires pendant que les femmes étaient tranquillement à la maison à s’occuper de leur intérieur ou cantonnées aux rôles de secrétaires stationnées dans le couloir devant le bureau de leur chef de service vénéré ! Mais on déchante vite car cette imagerie bon enfant que l’on aurait tendance à idéaliser de nos jours se fissure très vite. Déjà en 1956 toute la panoplie des manoeuvres utiles au harcèlement était en possession des patrons décidés à se séparer d’un cadre jugé dépassé. On a franchi un pas supplémentaire depuis et comme nous le montre le superbe film de John Wells « The company men » les charrettes sont accessibles désormais à tous les échelons de la hiérarchie. Il est symptomatique de constater que dans les deux films pourtant distants de 55 ans, un cadre paye de sa vie la brutalité d’un système auquel il a lui-même adhéré. Le trop sous-estimé Van Heflin qui se trouve placé au milieu de ce jeu de la mort, tentera du mieux qu’il peut de s’opposer à cette machinerie infernale. En vain car rien n’arrête le capitalisme qui se croyait encore triomphant en ces années de plein emploi. Le temps fera son action et le jeune directeur de la production saura ravaler sa rancœur pour se mettre au service de son patron despotique. Le film dont le scénario est écrit par Rod Serling, le fameux créateur de la « Quatrième Dimension », fera un tabac aux Etats-Unis. Il conserve toute sa force aujourd’hui et on peut apprécier toute l’humanité et le désespoir contenus dans le jeu d' Ed Begley, magnifique en pauvre bougre conduit à l’abattoir par un patron à la limite du cas psychotique (Everett Sloane qui lui-même se suicidera en 1965). Magnifique même si très académique dans sa mise en scène.
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3,5
Publiée le 29 août 2019
"Patterns" ètait à l'origine une pièce tèlèvisèe ècrit par le crèateur de "The Twilight Zone", Rod Serling! C'est là vraiment que sa carrière a pris un èlan et que Serling est devenu, au même titre que Paddy Chayefsky et d'autres grands noms de la dramaturgie de l'èpoque, un grand nom de la tèlèvision! Cette version cinèma est une lutte de pouvoir assez remarquable au sein d'une grande sociètè qui s'est faite à partir de scieries en pèril et d'une poignèe de machines où les trois acteurs principaux (Van Heflin, Everett Sloane & Ed Begley) donnent le meilleur d'eux-mêmes! Mention à Sloane qui manipule les choses pour humilier Begley : « Quand on s'ècroule, on essaie de se cramponner au succès des autres ! » La messe est dite [...] Les plans extèrieurs sur les gratte-ciel de New York donnent vraiment l'impression d'être minuscules, la Trinity Church à Wall Street n'ètant jamais loin pour rappeler le temps qui passe! Brillant...
Assurément cela sent le théâtre filmé, et la mise en scène de Fielder Cook (honnête par ailleurs) n'est clairement pas ce qui retient notre attention. Non, c'est bien la présence du légendaire Rod « La Quatrième dimension » Serling au scénario, et de ce point de vue, « Patterns » est une réussite certaine. C'est que c'était osé à l'époque d'aborder de façon aussi radicale le milieu du travail, d'exposer avec autant de violence le harcèlement psychologique, aussi subtil soit-il, vis-à-vis de quelqu'un. Quelques scènes sont à ce titre mémorables, la performance brillante d'Everett Sloane en patron tyrannique tirant manifestement l'oeuvre vers le haut. Le résultat n'est toutefois pas totalement enthousiasmant, la faute peut-être à un léger manque de densité, mais qu'importe. On y voit le monde de l'entreprise d'un oeil différent, beaucoup plus féroce, et ce dès 1956 : c'est déjà une performance, d'autant que la fin s'avère assez inattendue... A découvrir.
Hum, l'arnaque de l'année avec l'auteur des "twilight zone" Rod serling en tête de DVD... Une réflexion sur le libéralisme et la violence psychologique de l'univers des cadres supérieurs d'une grande institution, mais honnêtement ça tourne en rond et n'avance pas! Il ne se passe tellement rien que je fus abasourdi que le film se termine alors que je ne pensais en être encore qu'à la première partie!