Il va y avoir du spoil.
J'ai pas voulu trop être méchant car à la base c'est le genre de film qui, dans certaines idées, me plait. Un côté vaguement (vaguement oui) lynchéen, où l'on baigne entre rêve et réalité, le terme de l'hypnose a déjà été pris récemment au cinéma (La Traversée de Corneau), et si quasiment tout le film avait été désastreux il avait été "sauvé" par cette idée, sauf que bon là c'est pire encore.
Le début est pas mal, presque sympathique, si l'on excepte McAvoy qui nous sourit comme un attardé mental à plusieurs reprises, c'est plutôt réussi.
L'intrigue commence, se met en place de manière irréaliste, 'fin bon c'est presque "logique" vu le niveau d'écriture, bam tout le truc se met en place, et le recours à l'hypnose. On est plutôt dubitatif, mais on se laisse guider, on verra où ça nous mènera.
Et puis les premiers retournements de situation arrivent, de l'hypnose en veux-tu en voilà, j'ai adoré le moment où Cassel est défiguré et où l'on comprend qu'on est dans le faux, même si c'est irréaliste j'adore quand le spectateur se fait avoir de cette manière.
Bon les retournements s'enchaînent, on commence à s'y perdre, on croit avoir fait le plus dur quand ça remonte avant, la relation McAvoy-Dawson, et puis bon c'est mauvais mais ça tient encore - tortueusement - la route, on se demande juste pourquoi tous ces prolongements sur la simple relation entre eux (lui qui vers le "début" a occulté le souvenir parce qu'il l'aime, quand on voit le film d'une manière globale c'est pas mal too much), mais en parlant de too much, et même de too too much, la fin arrive à un paroxysme rare, avec Cassel, je sais pas si c'est par volonté de concurrencer Inception ou quoi que ce soit mais c'est sacrément débile.
La BO est pas mal, quand elle est à fond il y a quelques scènes cools (voiture qui brûle par exemple), et voilà.
Sinon ras, on a perdu en route un réalisateur, un scénariste, et des milliers de spectateurs.