Depuis le « Projet Blair Witch », « REC », la réalisation à la caméra subjective me bassine hautement ! Elle montre ses limites en terme de réalisation et surtout dénuée d’imagination. Le duo fille/reporter - caméraman/woman se répète comme un mauvais refrain. La fille/reporter finit dans la plupart des cas mal, comme le cameraman/woman. La caméra est souvent abandonnée, l’image se parasite et basta, le film avec. Evidemment, pour voir la gueule de celui ou celle qui filme, soit les potes, la ou le reporter prend la caméra, histoire de toucher un peu à la « technique » (!) , parfois, une ou plusieurs caméras dites « objectives » remplacent tout ce petit monde, histoire de se donner du répit. Bref, ce mode de réalisation a ses limites et surtout c’est fatiguant, répétitif, téléphoné, cousu de fil blanc... comme la fin de ce Devil Insipide ! Le faux-vrai-faux documentaire est un genre qui selon moi, ne supporte pas la durée moyenne d’un long métrage d’une heure trente. « The Troll Hunter » avait un sujet original mais trop long ; « Phénomènes paranormaux » est un mix plus intelligent de caméra subjective /objective ; ainsi, c’est moins lassant et peut s’inscrire dans un long métrage. « Le dernier exorcisme » relançait « la franchise » exorciste mais trop redondant. Ici, en effet, on peut saluer la présence de démons multiples mais c’est devenu un sujet vite avorté. J’ai l’impression d’un film bâclé, qui n’a pas su tenir son cap de départ. Je pensais (à tort, c'est bien fait pour moi) que le sujet s'attarderait sur la mère ; au lieu de ça, il n'en fut rien et pourtant ce transfert du démon d'un personnage à l'autre comme une contagion diabolique aurait pu être captivant et ainsi me faire oublier la réalisation. Ben non ! Au moment où cela aurait pu être intéressant, le film part sur un autre chemin. Ce film n'est rien d'autre qu'une suite de frustrations... Enfin, un film interdit au moins de 12 ans n’a rien d’effrayant. J’en ai assez qu’on nous prenne pour des imbéciles. Quant à la version originale, elle me fait rire, des américains partout, pas un italien ne parle sa langue, il la baragouine au début pour nous rappeler qu'on est bien en Italie, des fois qu’on aurait oublié. Rien à reprocher aux jeu des acteurs. Bilan : inintéressant au possible !... Une demi-étoile supplémentaire : il est relativement court.