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Redzing
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3,5
Publiée le 15 décembre 2023
On peut avoir tendance à croire qu’Enzo G. Castellari s’est beaucoup inspiré de « Death Wish » avec Charles Bronson. En effet, dans « Il cittadino si ribella », on retrouve le concept du citoyen propet et bourgeois qui subit de pleine face la criminalité sordide, et qui décide de se faire justice soi-même devant l’inefficacité de la police. Sauf qu’en réalité, les deux films sont sortis en 1974 ! D’ailleurs, « Death Wish » est sorti en Italie après celui de Castellari. Il faut croire que l’auto-justice était une thématique universelle à l’époque… Pourtant, le film de Castellari est plus intéressant et plus profond que celui de Michael Winner. Déjà, parce que l’on sent que le film est fortement influencé par les années de plomb, cette période de grand violence urbaine en Italie. Avec cette ambiance pesante à l’écran, où ce monde criminel grouille et s’excite alors que les forces de l’ordre sont impuissantes. Ce qui lui donne aujourd’hui un aspect presque historique. Ensuite, parce qu’il s’agit d’un brûlot politique. Dénonçant la criminalité rampante, l’inefficacité de la police, le racolage de la presse, et surtout un sentiment croissant d’injustice chez les citoyens, qui sont davantage des vaches à lait que le moteur économique du pays. Enfin, parce que le scénario est assez fin. Loin de présenter un homme qui s’arme et chasse les voyous sans trop sourciller, ici notre protagoniste va souffrir en permanence, et sa mission sera remise en cause régulièrement. Il sera d’abord humilié par des braqueurs. Quand il tentera de les traquer, il comprendra douloureusement que son statut de bourgeois propret n’a rien à faire dans cette mélasse criminelle qui le repère à 20 bornes. Et il s’entêtera alors que tout le monde lui dit d’arrêter, récoltant plus de baffes que de satisfaction. En prime, c’est plutôt bien mené. Une jolie BO des frères Angelis. Franco Nero charismatique et touchant en ingénieur rousté et dépassé. Quelques bonnes têtes du cinéma italien (dont Giancarlo Prete, qui sera un habitué de Castellari). Et une mise en scène qui offre quelques fulgurances, avec de bons ralentis (ce dont Castellari abusera dans les années 80). Dont notamment un braquage introductif nerveux, et un règlement ce compte final assez sombre. Du bon poliziottesco, tendance vigilante !
Un citoyen se rebelle est un bon film d'Enzo G. Castellari. Comme tous réalisateurs de séries B italiennes, ayant œuvré surtout des années 60 aux années 80, sa filmographie est inégale mais il peut faire preuve d'une vraie efficacité et c'est le cas avec le présent film. On suit le parcours d'un citoyen ordinaire qui lors d'un hold-up dans une banque se fait voler son argent mais en plus de cela lors de la fuite des bandits, il est pris en otage et avant d'être libéré par eux il sera passé à tabac. Ce citoyen est joué par Franco Nero, humilié il décide face à l'impuissance de la police de retrouver lui-même les voyous, il sera aider par une petite frappe jouée par Giancarlo Prete avec qui il va se lier d'amitié. C'est un film bien mené qui montre que l'auto-justice n'est pas forcément la solution car le héros ou plutôt l'anti-héros de ce film sera malmené. Les cascades du films sont excellentes, celles en voitures sont chorégraphiées par Rémy Julienne. Niveau femme seule Barbara Bach dans un petit rôle est présente, dans l'ensemble c'est plutôt bien joué bien que Nero en fasse parfois trop. Les frères De Angelis signent une bonne musique avec une chanson qui sera reprise dans d'autres films. Le final est le moment fort du film avec une longue fusillade dans un hangar. Pour qui aime ce type de films Un citoyen se rebelle est vraiment à découvrir.
C'est un bon petit triller à l'italienne tournée dans les années 70. Un citoyen vengeur qui tente de retrouver des bandits. Des scènes tournées dans une ville de bord de mer. La ville de Gênes. Un homme qui poursuit des chimères à l'intérerieur d'une société violente. Une musique d'époque très satisfaisante. La belle Barbara Bach qui tourne des films en Italie.