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Ykarpathakis157
4 693 abonnés
18 103 critiques
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0,5
Publiée le 6 décembre 2020
Zero Dark Thirty est le type de film qui a besoin d'un montage et d'une écriture exceptionnels pour fonctionner. C'est parce qu'il s'agit d'un processus long et fastidieux principalement réalisé par des personnes assises à leur bureau. Les dialogues de ce film ne fonctionnent tout simplement pas et nuisent aux acteurs et actrices de talent. Les personnages parlent avec une profondeur et une expression linguistique qui ne sont pas à la hauteur. De nombreuses scènes y compris certaines comme les tristement célèbres bombes F ne sont tout simplement pas crédibles car elles se déroulent dans un cadre professionnel de la CIA. Beaucoup d'arguments semblent scéniques et nous avons besoin que vous agissiez avec émotion. Je soupçonne le scénariste de vouloir faire en sorte que les gens se sentent vrais et terre à terre mais il fait exactement le contraire. Le dialogue donne aux personnages l'impression d'être manipulés comme s'ils essayaient trop de se sentir réels. Zero Dark Thirty m'est apparu comme un raté à tous les niveaux. Il est mal écrit, mal édité et il ne parvient pas à rendre ses personnages ou son intrigue intéressants. Il s'efforce tellement d'être réaliste et naturaliste qu'il en oublie qu'il s'agit d'un film. Mais non seulement il va dans la direction d'un docu-fiction mais il ne parvient pas à se sentir réaliste en raison de ses personnages et de ses dialogues ainsi que de son intrigue et de ses décors clairement mal conçus. On ne peut pas avoir le beurre et l'argent du beurre...
Efficace, et parfois stressant même si on connait l'issue. Les méthodes sales des ninjas ne nous sont pas épargnés, mais ensuite le récit bascule sur le processus erratique de décision hiérarchique dans un domaine où l'incertitude subsiste malgré toute la sophistication technologique. On croirait se retrouver dans Le bureau des légendes. L'assaut final reconstitué avec minutie mérite certainement le grand écran pour en apprécier toute la qualité immersive. Le coté glamour de Jessica Chastain (ce n'est pas Sara Giraudeau) peut paraitre inadapté pour incarner une tueuse, teigneuse, capable de tenir sa traque pendant dix ans face à la lassitude des collègues et les hésitations des politiques, mais on s'y fait. Bigelow réussit un pari audacieux, sans excès de dénonciation ni prise de position politique avec cette réalisation bigrement crédible même si pas strictement fidèle. TV novembre 2020
Si seulement les cours de géopolitique avaient cette forme là car oui, c'est avant tout un film voir presque une docu-fiction d'investigation. Il est très précis dans les faits qu'ils annoncent au fur et à mesure de sa narration, de fait ça peut rebuter ceux étant plutôt venu pour leur shoot d'adrénaline. Mais le propos n'est pas uniquement informatif, on s'interroge rapidement aux méthodes employés par la CIA dans cette traque infernale, d'ailleurs le film a provoqué de vifs polémiques (soi-disant pro-torture), pour moi il n'apporte pas un jugement profond, c'est avant tout de l'exposition. Ce que j'en retiens, c'est cette implacable narration détaillé et immersive. Le finale est juste jouissif, je suis sevré pour la semaine (je vais ducoup devoir augmenter les doses).
Un vrai film de cinéma. Même en connaissant l'issue, on arrive à être tendus. Une traque aux terroristes, à la vérité et la hargne et professionnalisme d'une femme. 4/5
Ce film géopolitique de K. Bigelow est un très bon film qui revient sur la capture de Ben Laden dans les années 2010. Le film retrace la traque de Ben Laden de façon méthodique ou presque et montre les différents aspects de cette traque que ce soit en coulisses, ou sur le terrain, qui sont deux mondes complètement opposés. Il n'est pas facile au début de suivre l'enquête de Maya, car on s'y perd dans les noms des personnes impliquées et il y a aussi beaucoup de monde sur cette enquête. Pour moi la fin du film qui retranscrit la mort de Ben Laden, sans jamais qu'on le voit, est la paroxysme du film et vaut l'attente si je puis dire. Encore un très bon film de cette réalisatrice.
Le film est certes bien réalisé, mais ici on touche à des faits réels historiquement majeurs. C'est une évidence les controverses et polémiques qui ont suivies sur ce film. Pour reprendre déjà des avis, alors non à cette propagande américaine ! Une justification malsaine et insupportable de la torture et ce n'est pas juste une exposition comme osent dire certains (dont l'actrice principlae Jessica Chastain), c'est une approbation arguée par plusieurs dialogues du film, mais ce n'est pas que ça qui m’offusque, c'est aussi des entorses et des oublis volontaires, aucune once d'autocritique... C'est revendiqué comme une fiction [la mention des faits réels en préambule du film a été contestée et n'a pas été retirée]... Un effet de catharsis certainement pour la population américaine, mais le terrorisme ne disparaît en rien, mais ici les événements sont bien narrés comme une victoire triomphante.
David Clennon dresse des parallèles entre ce film de Bigelow et un documentaire de propagande nazie (Le Triomphe de la Volonté de Leni Riefenstahl) et Naissance d'une Nation (1915), connu pour son apologie du Ku Klux Klan. Trois sénateurs américains (deux Démocrates, Dianne Feinstein et Carl Levin, et un Républicain, John McCain) ont dénoncé l'imprécision du film. Des documents officiels publiés par l'organisation de lutte pour la transparence The Judicial Watch, révèlent la coopération entre le Pentagone, CIA et Kathryn Bigelow, Mark Boal sur ce film. Sa sortie sera décalée après les élections américaines de novembre 2012 en raison de divers soupçons de propagande pro-Obama. "La piste de Ben Laden n’a pas été trouvée grâce à une information de Khalid Sheikh Mohammed, qui a été waterboarding 183 fois… en fait il n’y a pas eu d’information fiable obtenue grâce à des méthodes d’interrogations renforcées" Leon Panetta (ancien secrétaire d’Etat à la défense) dit "en fait les informations obtenues par ces techniques auprès de Khalid Sheikh Mohammed étaient fausses et trompeuses". Ray McGovern (ancien analyste de la CIA) dit "la torture ne marche jamais… l’histoire montre qu’une bonne information ne vient jamais de techniques d’interrogatoires violentes". Maya Rudolph (Jessica Chastain) a été identifiée en tant qu'Alfreda Frances Bikowsky, une des meilleurs expertes de la CIA sur Al-Qaïda, laquelle surnommée «La reine de la torture» travaille toujours pour la CIA.
Et dire que ce film a été nommé en 2013 pour cinq Oscars, dont la catégorie "Meilleur film" et obtenu différentes récompenses.
"L'histoire est écrite par les vainqueurs", Robert Brasillach.
J'ai beaucoup entendu parler de ce film, mais je dois dire qu'il ne m'a guère emballée. La traque en elle-même m'a peu intéressée. Je garderai surtout en mémoire quelques scènes d'actions réalisée avec un sens de la tension dramatique certain. L'ouverture, avec des dialogues en voix off sur fond noir, suscite avec peu de moyens l'émotion, tant l'attentat du 11 septembre est dans l'inconscient collectif. C'est vraiment bien vu. Les scènes de torture sont magistrales et dérangeantes (c'est donc cela qu'on fait au pays de la Liberté ?!) ainsi que le raid final, véritable climax du film. Mais en dehors de ces scènes qui vous happent littéralement, je n'ai pas réussi à m'impliquer émotionnellement dans le film.
Une série en un film qui aborde par différents prismes toute la complexité de la traque en externe comme en interne. La politique n'est pas oubliée par quelques dialogues ciselés : c'est peut être le moins visible mais quelle puissance ! La sobriété du film n'a d'égal que son efficacité visuelle sans chichi ! On découvre aussi l'hostilité générale du Pakistan ! Un chef d'œuvre
Personne n'oserait prétendre que Kathryn Bigelow ne sait pas réaliser un film. Elle montre ici toute l'étendue de sa technique dans un récit sobre, efficace, sans temps mort, prenant et hyper réaliste. Débarrassé de tout lyrisme, le films se veut assez brut. On s'y croirait. Oui, mais alors ? Ca me fait penser aux peintures hyper réalistes devant lesquelles on s'exclame: "regardez, c'est tellement réussi qu'on dirait une photographie !". Ici, nous sommes embarqués au coeur de l'action, une action qui illustre la guerre moderne. Mais y a-t-il un point de vue ? une mise en perspective ? une réflexion ?
Kathryn Bigelow à un vrai talent pour les histoires viriles, et même si elle met en avant une Jessica Chastain (analyste de la CIA habitée par la traque de Ben Laden) son film quasi documentaire transpire la testostérone. D'une enquête très renseignée à cheval sur plusieurs pays et plusieurs époques, il vire même dans sa dernière partie en film d'action/infiltration (avec un score digne d'un James Bond) qui prend des libertés avec la version officielle. Le casting est en béton armé. Excellent.
Lorsque l'on veut faire un film réaliste et contemporain, il faut s'assurer de coller à la réalité. Autrement si c'est pour faire de la fiction il faut le faire avec sincérité et ça s’appelle : Rambo. Dans "démineurs" les personnages sont fictifs ce qui offre davantage de liberté. Visiblement Bigelow choisit de mettre en lumière l'agent la plus caractérielle de l'équipe et d’éluder les autres. La vrai "Maya" lors de sa remise de récompense a sorti à ses collègues : " Vous ne méritez pas que je partage ma joie avec vous ». La comédienne qui incarne se rôle est parfois hystérique, se regardant jouer, très exigeante avec ceux qui risquent leur vie. Cela fait sortir du film et fait perdre la fraternité et le sérieux des militaires. Film trop long, peu d'action. Autrement les scènes de tortures du début sont sans filtres. J'espère au moins que l’exécution à la fin est authentique ?
Le film fonctionne bien: rythmé, documenté, porté par un personnage bien écrit. Je suis un peu plus gêné par la structure, qui fait de l’exécution de Ben Laden un climax tellement imposant (notamment en termes de durée) que le film s’arrête juste après, comme s’il n’y avait rien à dire ensuite, rien à faire, aucune question à poser. Ça dit sans doute beaucoup de l’énormité de ce que représente cette mort pour l’inconscient collectif américain (ça et le fait que le film soit sorti moins de deux ans après les faits relatés), mais ça retire au film un peu de surplomb et de réalisme, et le lyrisme final masque mal une discrète démission du point de vue. Pour le dire autrement, je trouve que le film « jouit » un peu trop de son climax, ce qui se voit moins par la mise en scène ou l’écriture que par l’espèce d’étourdissement et d’engourdissement dans lesquels il reste ensuite, sans même essayer de les dépasser.