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halou
123 abonnés
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4,0
Publiée le 22 mars 2010
Premières apparitions de Monsieur Buster Keaton à travers les courts-métrages de "Fatty". Celui-ci ne déroge pas à la règle et reste d'une qualtité et d'une finesse jouissif. Un univers qui marquera le cinéma à jamais. A découvrir.
Un court-métrage qui n'est passé à la postérité que parce qu'il est le premier à être co-réalisé par Buster Keaton, en 1917. Ce dernier ne commencera en réalité sa carrière de réalisateur qu'en 1920, et c'est bien à un film de Fatty Arbuckle que l'on a affaire. Comparé à ce que fera Keaton plus tard et à ce que Chaplin faisait déjà à la même époque, il faut reconnaître que les films d'Arbuckle manquent en général grandement de finesse et ont recours à de multiples reprises à l'envoi de tartes à la crème (et autres objets divers et variés) dans le visage des protagonistes pour essayer de faire rire. Certes, on sourit, mais on rit plus rarement (à l'exception peut-être de la scène de la perruque). Intéressant à découvrir (Arbuckle étant de fait la première grande star hollywoodienne), mais il y a bien mieux dans ce genre-là.
Une cascade de gags encore, avec toujours le duo Fatty - Buster, toujours épaulés par Al St. John, grand échalas qui leur sert de faire-valoir. Signalons que Fatty esquisse ici une danse des petits pains que Chaplin reprendra avec le bonheur que l’on sait dans The Gold Rush et que l’on trouve une allusion à la première Guerre mondiale qui fait rage à ce moment-là. Pour le reste, le scénario est toujours aussi inexistant, surtout si on le compare aux Chaplin de la même époque.
Dans la série des Fatty on peut s'interroger sur le jugement de l'époque mais à voir certaines critiques actuelles ce n'est que peu utile. De fait Fatty fait dans un humour gras et bien peu subtil et parfois de fort mauvais goût. Il y a de la violence gratuite dans tout cela spoiler: par exemple lorsqu'il sert à table il est incroyable de bêtise méchante injustifiée. Les gesticulations des deux acolytes dont Buster Keaton sont souvent plus grotesques que burlesques bien que faisant preuve d'une adresse et souplesse peu ordinaire.