De nombres des élèments genants constituant cette oeuvre, le plus terrible d'entre eux est que nous sommes pris en otage à tout les niveaux de notre intelect. Enchantant les moralistes de pouvoir nous assassiner à la moindre remarque déplaisante sur la quantité de désespoir d'un nihilisme cru, en passant par une manière conventionnelle, scolaire, protocolaire de traités les sujets psychologiquement source de délire morbide, justifiant les effets de style documentariste et implorant le pathos au moindre petit obstcacle émotionnelle dont la narration est normalement responsable de rendre un peu plus riche en intensité dramatique qu'un simple festival de pleurnicherie. Le monde exploré est une réalité éprouvante mais il est assez regrettable que les jeunes suffisament ridés par une société qui ne fait qu'alerter sur les retraites et les assurances vie n'aient qu'un flingue braqué sur la tempe. Comme le symbole d'une morale sociétale de la pitié nihiliste n'envisageant rien d'autre que de voir sa vie finir sans aucun espoir avant même d'avoir existé, la jeunesse ne semble plus inspiré grand chose à nos soi-disant observateurs et pseudo intelectuels. Si Albert Camus disait qu'il se sentait aussi détaché de lui même que présent dans le monde dans lequel son être vivait, nos bon vieux moralistes feraient bien de prendre du recul sur leur égos aussi gigantesque que les lymbes de l'apocalypse qu'ils se plaisent a voir dans un monde qu'ils ne font qu'effleurer d'un regard méprisant sur les forces de l'espoir et de la volonté, qu'ils ne se donnent même pas la peine de vouloir contempler. Lorsque la noirceur se veut totale dans la décadence de la surenchère, elle n'existe pas. La vrai holocaust de nos temps modernes et d'affirmer que toute choses est absolue, en particulier le desespoir.
Excellent film interprété de manière subtile et pleine d'humanité par un Adrien Brody toujours extraordinaire, le reste du casting est lui aussi à la hauteur ! Une découverte en plus en la personne de Sami Gayle, jeune actrice fantastique de justesse dans son rôle de jeune fille à la dérive. Le scénario est bien ficelé, le montage également avec quelques effets venant appuyé aux bons moments l'intensité dramatique, Tony Kayle a réussi la délicate mission de rendre, avec beaucoup de sensibilité et de justesse, une réalité hélas très actuelle, à savoir la déliquescence d'un système éducatif, l'abandon d'un pouvoir législatif devenu le serviteur du monde financier spéculateur. Du spécifique au général, et vice-versa.
Un film d'un pessimisme absolu, ultra dur, et qui laisse a penser que l'adolescence est vraiment un cap très dur à passer, ce qui est souvent le cas. On en ressort bouleversé, et même si le film est un peu lent, il est très bon, avec notamment un formidable Adrien Brody.
Je viens juste de voire le film et j'en suis vraiment content. Tout d'abord les acteurs signent une prestation magistrale (notamment Brody et la jeune prostitué) on ressent bien l'usure et la perte d'espoire de tout ces différents personnages. Le point de vue du réalisateur qui est de faire comme un pseudo documentaire par moment est bien maitrisé pour soutenir le réalisme du film. La vision extrêmement pessimiste du monde qui ressort de ce film (et pas que du systeme scolaire) est tres appuyé mais judicieuse. (le grand pere qui deperie a l'hopital, la jeune mal dans sa peau en manque d'amour et d'attention, le prof qui se gave d'antidepresseurs) Ce qui, pour revenir au sujet purement scolaire du film est - je trouve- bien dit, est que le responsable de tout cela, au dela du système scolaire, ce sont les parents de tous ces jeunes qui sont decouragés de s'occuper de leurs enfant et qui son absents. La question que l'on se pose est "pourquoi cet abandon de la part de tout le monde, des eleves, des parents et des professeurs?" Mais bon je m'égare. Au niveau mise en scene, je la trouve vraiment de temps en temps surfaite et un peu prétentieuse mais cela ne m'a pas gêné plus que ca.
Et si Detachment était LE film enfin taillé pour Adrien Brody après "Le Pianiste"? Et si Detachment était un film beaucoup trop sous-estimé? Et si Detachment était le chef d'oeuvre de l'année? La réponse est clair, oui, oui et oui . Adrien Brody brille dans ce film peut être comme il n'a jamais brillé, de tout évidence ce rôle était fait pour lui. Il interprète à merveille ce professeur remplaçant de collège rongé de l'intérieur face à la réalité de sa vie puisque l'on a que très rarement vu un film aussi pessimiste et pourtant si ingénieux. Le visage martyr tout le long du film Adrien Brody fait face à la réalité d'un collège dit difficile ajouté à cela sa rencontre avec une jeune prostituée qui elle aussi brisée par la vie , puis son père interné en hôpital psychiatrique et pour finir la santé mentale fragile d'une adolescente qui ira jusqu'à se donner la mort. Alors oui Detachment n'est pas le film optimiste qu'on va voir pour se fendre la poire mais ce n'est pas une excuse, tout honnête cinéphile se doit de le voir rien que pour la performance d'acteur de Brody (oui tellement grand qu'il a le mérite que je le dise trois fois), mais aussi par la multitude de seconds rôles absolument géniaux (James Caan, Lucy Liu, etc) mais aussi les jeunes talents qui sont tous brillants. Poignant, bouleversant, pychologiquement violent, incroyablement prenant. Tony Kaye ce n'est plus seulement "American History X" c'est certains.
« Detachment », l'histoire d'un professeur de collège remplaçant qui arrive dans un collège dit difficile. Le film tente de conter proche de la réalité sur les conditions des professeurs dans les écoles. En voulant trop en faire voir, le film devient une sorte de caricature ou tous les problèmes, que peuvent rencontrer ces professeurs, sont abordées. On passe du nouveau professeur qui va faire changer les mentalités des adolescents dans sa classe à l'élève bourreau d'animaux et futur psychopathe. Adrian Brody reste crédible dans le rôle du professeur torturé et sans sentiments mais la caricaturiste des situations gâche la qualité du film. Le résultat est assez mitigé pour tous ses problèmes mais le casting relève un peu la réalisation grâce à ses acteurs confirmés comme Lucy Liu ou James Caan. A conseiller et déconseiller, que dire de plus !!
Un film émouvant et très "dur" à ne pas mettre entre toutes les mains.... Un monde sans avenir, les gens face à leurs angoisses... et au milieu de tout ça: l'éducation et ses enseignants. Eux même ne valant guère plus en termes de motivations... De la violence, de l'agressivité, de l'incompréhension,... mais cette fois-ci prises avec philosophie, compassion,... par un homme / enseignant lui aussi pris dans ce gouffre d'incertitudes qu'est la réalité! Ce film est fait pour les gens qui ouvrent les yeux sur notre société et notre rôle dans l'avenir... Poignant!
Un énorme travail sur l'univers psychologique des professeurs, on retrouve Brody dans un rôle taillé pour lui, il fait du Brody et on aime ça. Les cuts incessant de dessins sur tableau noir énerverons quelques cinéphiles qui seront bien vite muet devant l'exploit de synthèse du mal être enseignant. Un chef d'oeuvre.
14 ans après nous avoir livré le cultissime American History X, Tony Kaye réalise son deuxième film, Detachment. Cette fois-ci, Tony Kaye nous entraîne dans le monde de l'éducation. Kaye a toujours fait des films criant de vérité et Detachment n'échappe pas à la règle. Professeur remplacant dans un lycée difficile, Adrien Brody, dont c'est l'une de ses meilleures performances, est tout simplement magistral en homme seul et triste face à ses problèmes. Car le film va bien au-delà de la simple relation prof/élève, il montre également les difficultés du métier et le manque de reconnaissance de celui-ci. Ceci entraînant les différents problèmes que les profs rencontrent dans leur métier mais aussi dans leur vie privée, ce que les différents acteurs du film montrent très bien. De plus, le personnage de Brody se liera d'amitié et même d'amour à une jeune prostituée qu'il tentera de sauver, à l'image de ses élèves, pour la remettre sur le droit chemin. Cette relation n'est pas sans rappeler celle entre un père et sa fille, relation dont le personnage de Brody a besoin pour oublier son passé. Detachment un film fort, magnifique, émouvant qui ne vous laissera pas indifférent. Le deuxième chef-d’œuvre de Tony Kaye.
Quand je vois un film avec Adrian Brody je suis immédiatement enthousiaste au vu du talent du personnage, « Detachment » partait donc à mes yeux avec un excellent a priori. Je me dois de préciser que j’avais fait une confiance aveugle à sa présence en ne prenant même pas la peine de me renseigner sur le sujet du film, après tout en ces temps de promotion à outrance où les trailers, teasers et autres extrais de films pullulent, un peu d’inédit ne pouvait pas nuire. Le sujet ne s’est pourtant pas avéré des plus original avec cette histoire de jeune prof remplaçant dans un lycée difficile dont la vie faite de recul et de détachement face à son métier va se trouver bouleversée, en fait ce film n’est pas sans rappeler « Half Nelson » avec Ryan Gosling. Contrairement à son aîné où un certain optimisme survolait le film, « Detachment » ne nous fait crédit d’aucune des misères de l’homme et durant une heure trente-sept on a droit à un pensum déprimant habité par des personnages plus misérables les uns que les autres. La dramatique se traîne et son misérabilisme pessimiste (dans le genre « le monde craint à quoi bon faire un effort ») ne laisse pas que d’ennuyer le spectateur qui ne voit au bout du compte pas trop où tout cela peut bien mener et ce que le réalisateur peut bien vouloir dire. L’ensemble est accompagné d’une musique lourdement démonstrative qui achève d’alourdir un propos qui n’avait pas besoin de ça. J’en suis encore à me demander ce que Adrian Brody, James Caan et Lucy Liu sont allés faire dans cette oeuvre prétentieuse et assommante, peut-être y ont-ils vu la même chose que les trois festivals qui ont offert des prix à cet indigeste navet, apparemment je suis passé à côté ! Un film dont le titre donne la marche à suivre pour que le spectateur ne sorte pas du film déçu : il faut qu’il fasse preuve de beaucoup de « Detachment »
Un film noir, prenant, bien incarné par ses acteurs, je ne trouve pas que le trait est forcé ,meme si l'on préférerait une autre fin , Le devenir erratique des jeunes n'est que l'expression de notre impuissance d'adultes à donner actuellement du sens à vivre ensemble , à construire un avenir humain porteur d' espérance et de valeurs communes qui ne soient pas boursières: Il est un age ou le manque d'ideal peut etre léthal