Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Patricemarie
42 abonnés
1 280 critiques
Suivre son activité
3,0
Publiée le 28 février 2013
Quand les américains s'essayent à la psychologie sociale ou se prennent à philosopher, il faut comprendre à leur place ce qu'ils veulent bien dire.
Le manque de points communs entre le système éducatif à la française et ce stéréotype américain, rend d'autant plus nébuleuse cette narration, pour un français déjà préoccupé par les dysfonctionnements de notre propre système.
Tony Kaye dresse dans ce Detachment un portrait très sombre du métier de prof et du système éducatif américain, et livre un film coup de poing mais qui ne convainc malheureusement pas totalement. L'intérêt du film réside principalement dans l'excellente performance, toute en nuance, d'Adrien Brody en prof tourmenté au bord de la rupture, au sein d'un très bon casting peut-être un peu trop sous-exploité. Le scénario, lui, n'est pas inintéressant, loin de là, mais la noirceur omniprésente finit par lasser: passer l'heure, on sature totalement de voir tous ces profs déprimés et ce fatalisme ambiant totalement déprimant. L'autre gros point noir se situe au niveau de la réalisation beaucoup trop stylisée, qui manque clairement de cohérence dans son approche et qui s'avère au final trop fouillis, desservant le propos.
Tony Kaye, dans son 'Detachment', nous montre très maladroitement un constat pessimiste de la jeunesse américaine. Sous une forme de documentaire stylisé formé de "témoignages", de flashbacks, de clips animés qui est certes esthétique mais pas du tout appropriée, ce film - car il s'agit bien d'une fiction - est d'une complaisance presque honteuse. Ces excès de pathos tout au long de l'heure et demie poussent le spectateur à avoir pitié de la misère sociale ainsi mise en spectacle, une manière particulièrement malsaine - très prisée dans les show télé américains - uniquement destinée à arracher les sentiments de ses spectateurs. Le seul bon point du film sera Adrien Brody qui, même en donneur de leçons, reste convaincant.
Ahhh, Adrian Brody et ses rôles de personnages tristes et pessimistes... Il faut avouer que c'est dans cette "peau" qu'il excelle. Le film lui est plus décevant : le sujet n'est finalement traité qu'a moitié, j'attendais plus de profondeur et moins de "blabla" philosophiques. Une oeuvre sous exploitée donc, et marquée par un pessimisme ambiant et beaucoup trop pesant, qui nuit à toute lueur d'espoir... Comme si on nous racontait que pour ces jeunes c'est sans espoir et que rien ne pourra y remédier. La fin sonne comme une défaite, malgré les retrouvailles du personnage et sa petite protégée.
Detachment est un film fort et très sombre. Tony Kaye nous fait un constat de la scolarité américaine d’un pessimisme sans nom, sans rêves, sans espoirs. Les professeurs sont à bout, les parents absents, les élèves violents et Adrien Brody tient là son meilleur rôle depuis belle lurette (…) Magnifique !
DÉPRIMANT !!! Il est possible que je soit trop jeune pour comprendre la subtilité de ce film ... Mais a la fin je pensais voir une lueur d'espoir mais non ! Vraiment déprimant et long ... Brody reste néanmoins un très bon acteur !
Un film noir, prenant, bien incarné par ses acteurs, je ne trouve pas que le trait est forcé ,meme si l'on préférerait une autre fin , Le devenir erratique des jeunes n'est que l'expression de notre impuissance d'adultes à donner actuellement du sens à vivre ensemble , à construire un avenir humain porteur d' espérance et de valeurs communes qui ne soient pas boursières: Il est un age ou le manque d'ideal peut etre léthal
Pas grand chose à sauver de cette bouillie visuelle aussi creuse que vaine. D'une lourdeur stylistique incommensurable et d'un propos extrêmement démonstratif, ce film est un pénible réquisitoire difficile à digérer. Le réalisateur ne semble pas sans talent ni sans ambitions donc attendons son prochain film avec sérénité tout en passant notre chemin sur cet effort très mal maitrisé.
Le thème du film n’a rien de franchement original et la mise en scène s’avère beaucoup trop académique à mon goût, mais fort heureusement nous avons le droit à un casting particulièrement impliqué (mention spécial pour Adrien Brody qui nous sort une bien belle performance dans le rôle d’un professeur remplaçant affecté dans un lycée difficile ) et qui nous offre, par conséquent, certains moments assez touchants.
Incroyable. Un chef d'oeuvre situé à mi-chemin entre La Journée de la Purge et Le Cercle du Pot disparu ( pour le côté pipi-caca ), mâtiné d'un soupçon de Dégueu Pound ( pour le côté trash ). Spike Lee faisait du film-joint : Tony Kaye fait aujourd'hui du film-talkie, du film où ça parle de la société et de l'actu, du film où ça rassemble des gens, du film ki fait réfléchir. Tony Kaye est un dieu vivant qui - avec Detachment - vient d'inventer le genre cinéma ultime : le social-porn. Tony Kaye montre le malaise scolaire de l'amérik bien profonde, parce que on est tous Egaux : les Gros, les Noirs, les Putes et ke parce que le système éducatif du bahut made in USA il est trop pourri ! C'est que Detachment c'est un film qui montre le cercle vicieux de l'indifférence ( ouah, un mot de cinq syllabes ! ) et que si les adultes ils comprenne pas les jeunes alors les jeunes ils souffre !... Heureusement Henry Barthes tombe du ciel, éventuel arrière-petit-fils caché du philosophe Roland Machin-Truc et que lui il comprend la souffrance, la misère, l'échec scolaire et tout et tout. Pour faire bref Detachment s'agit sans doute de la dissertation philosophique la plus édifiante de ces 40 dernières années : 1) Thèse : une jeunesse en mal de repères affectifs et spirituels rejettent violemment l'éducation qu'une poignée d'adultes cherchent vainement à leur inculquer : c'est pas bien. 2) Antithèse : un prof confi-confiote, improbable philosophe ( oui, je sais ça fè trois fois philosophe ! ) sorte de croisement entre le martyr accablé et le gourou-spotless-mind parvient à transmettre - et non à inculquer, nuance ! - un état d'esprit sain et empathique : c'est bien. 3) Synthèse : ... bah, comme toutes les synthèses on mélange les deux et on voit ce qui se passe : passion, fusion, destruction ( du genre mélo voire du genre suidicaire, t'es sérieux ?!!! ) et puis fin du débat. Detachment ou comment être parvenu à réaliser un film plus désopilant qu'Intouchables, plus mémorable que Salo et ( presque ) aussi triste que Bambi. Incroyable.
En version française ce film doit être insupportable tant déjà en version originale les sous titres sont grossiers, mais s’il n’y avait que cela. D’abord le metteur en scène qui, en choisissant de poser sa caméra n’importe où et en y rajoutant des effets accélérés à fait le choix de la laideur. Ensuite l’esprit, en permanence tourné vers le pire, c’est à dire la volonté d’enfoncer en peu plus l’être humain plutôt que l’aider à s’en sortir. Comment peut-on vraiment imaginer que cela soit à ce point en Amérique dans un école payante non obligatoire ? Les parents ne sont pas tous comme ces monstres cent pour cent absents et qui pour cause, ne nous seront presque jamais montrés. C’est un vrai catalogue de malheurs inventés jusqu’à l’horreur finale, mise en valeur comme une pièce de théâtre. Je me demande hors la pédophilie, ce qu’on pouvait faire de pire dans un établissement d’enseignement. Ce film est totalement inutile, il n’explique rien, manipule les spectateurs naïfs et surtout il débouche sur un vide qu’il créait lui-même. Plus malhonnête, cela me parait difficile : vive les pires films de fictions ! j'irais même jusq'à dire vive le porno muet! Le personnage principal est abject, totalement tourné sur lui même, il donne des espoirs à tous ceux qui l’approchent pour les abandonner sous le prétexte qu’il n’est pas responsable de son statut. La façon dont il traite la pauvre fille perdue ne peut que la mener plus bas encore que lorsqu’il l’a rencontrée. Que reste-t-il alors en dehors des acteurs ? Absolument rien puisque les quelques moments d’émotion procèdent du raisonnement du fou qui est heureux lorsqu’il arrête de se taper dessus. Certes les acteurs font tout ce qu’ils peuvent, rien ne peut leur être reproché et en particulier à Samy Gaêle dant le rôle d’Erica. Elle, je la reverrai avec plaisir. Où est donc allé se perdre notre merveilleux ''pianiste'' ?
Sous un pitch presque classique, un prof remplaçant qui arrive dans un établissement scolaire difficile, on ne s'attend pas à un déroulement de cet ordre. C'est une vraie chronique dans le monde de l'adolescence et de l'enfance en difficulté. Mais c'est surtout un introspection dans le monde de la psyché des traumatismes liés à la mort. Adrian Brody y joue merveilleusement bien (mais pourquoi je précise ça moi?!?) et le casting autour de lui est très solide. On partage les émotions de chacun des protagonistes et on en redemande à la fin. Un film fort par le réalisateur d'American History X.
Je devrais paraphraser Bertrand Blier dans Tenue de soirée.spoiler: "On est tous en cellule. Toi, moi, tout le monde. Et la plus terrible de toutes car pour s'en évader il faut passer l'arme à gauche. Ce n'est pas la peine d'appeler au secours. En liberté, il n'y a pas de gardien. Personne vient. T'es tout seul avec ta honte. Les professeurs et les élèves sont tous logés à la même enseigne. Et confrontés à des problèmes allant au-delà de l'instruction : mal-logement, abus sexuels, dépendance des parents, prostitution, suicide, solitude. Ça fait beaucoup. J'ai eu l'impression après avoir vu Detachment que rien n'est possible. Que tout est voué à l'échec. Qu'il faudrait tout raser et recommencer. Car ces jeunes n'ont aucune ambition, n'ont aucun courage, aucune volonté. Ils se fichent de tout. Autant de leurs professeurs que d'eux-mêmes. Et que leurs parents ne valent guère mieux. Barthes a lui aussi ses propres démons à exorciser. J'ai souligné l'inhumanité de son environnement. Au contraire, lui est une sorte de phare au milieu de la mer. Et le pire, c'est que ça en est suspect. C'est dire le niveau de la société dans laquelle on vit si on en vient à traiter de pervers un prof tentant de consoler une de ses élèves. Le seul d'ailleurs à réussir à répondre à son appel à l'aide. Je ne pense pas que la réalité est aussi noire. Je ne suis pas enseignant. Quand bien même. Si un élève arrive à dire merci à la fin, c'est bien que ça en valait la peine non ?