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    Detachment
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    511 critiques spectateurs

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    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 17 juillet 2012
    Le sujet , qui est vue de nombreuses fois au cinema , mais celui-la ce demarque des autres par son intelligence et par sa poesie .
    Le personnage d'adrien est peut etre trop ''malheureux'' mais il livre une tres belle performances pour moi mieux que celle du ''pianiste'' !
    Une fin tres belle en poesie mais certes un peu triste ...
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 2 septembre 2012
    Ce film est un chef d'oeuvre. Adrien Brody est un génie de l'actorat.Seul regret : que ça ne dure pas plus longtemps.
    Marco67
    Marco67

    8 abonnés 237 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 10 février 2012
    Un grand film qui ne peut pas laisser indifférent, même si on peut lui reprocher sa noirceur sans concessions; Adrien Brody y est parfaitement dans son élément! à voir et à conserver dans sa dvdthèque mais à ne pas visionner les jours de blues....
    christophe M.
    christophe M.

    9 abonnés 483 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 12 mai 2015
    Une critique amère du monde actuel des ados et du système éducatif. L'histoire se déroule aux Etats Unis mais pourrait sans problème être transposée en France.
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 21 février 2012
    Hier je suis allé voir Detachment. C’est l’histoire d’un prof de remplacement qui s’appelle Mr Barthes, ce qui sonne souvent comme Mr Barf, ce qui tombe bien pour un film qui m’a donné envie de vomir. Ce film n’est as juste un mauvais film, c’est un film haïssable.

    On comprend assez vite, dès les premières images, que l’on va passer un sale quart d’heure. Le film s’ouvre sur des images en noir et blanc de fausses interview de profs qui racontent leur arrivée dans l’éducation nationale. Ça ressemble à une pub pour une assurance ou une campagne de prévention contre l’hépatite. Cela sonne faux, et surtout chaque personne raconte grosso modo la même chose (donc à quoi bon avoir pris plusieurs témoignages) : « je suis arrivé dans l’éducation sans vraiment le vouloir, je suis coincé le dedans, et ça me fait que moyennement plaisir ».
    Après cette introduction et une citation de Camus pour faire bien (et expliquer ce que le film nous redit sans cesse : Adrien Brody/Mr Barthes est comme l’Etranger, il est comme vide et détaché). Et ça ne s’arrange pas. L’histoire n’est qu’une succession de vignettes glauques, une addition sans réelle progression. Dès le début ça ne va pas et ça continue à aller mal, il n’y pas vraiment d’évolution, juste de la surenchère qui crée à peine un arc narratif : (attention spoiler) spoiler: non seulement Barthes est remplaçant dans une sorte de ZEP où tous les élèves sont des ignares plus ou moins agressifs, mais en plus son grand père incestueux est entrain de mourir à l’hôpital en se faisant dessus, mais en plus un prostituée mineure qui s’est faite violé tombe amoureuse de lui, mais en plus sa mère s’est suicidé, etc…
    Ce systématisme finit par jouer contre le film lui-même si bien qu’on finit par rire, là où on devrait être ému, tellement le film est peu finaud dans ce qu’il déblatère. Et je n’ai même pas encore parlé des élèves : le film ressemble pour ce qui les concerne à un trop long vidéo clip sur le mal-être adolescent, genre Beautiful de Lady Gaga, avec prix spécial du personnage cliché-on-sait-toujours-ce-qu’il-va lui-arriver-avec-5-min-d’avance pour la grosse-fille-artiste-mal-dans-sa-peau-incompris-de-son-papa-et-amoureuse-du-prof-qui-l’a-écoutée. Autour de totu ça gravite des personnages secondaires (voire tertiaire) qui ont tous droit à leur scène je pète les plombs et je donne tout et je pleure pendant 2 min, avec prix spécial pour Lucy Liu, ou spoiler: la scène de torture du petit chat (scène gratuite et assez inutile qui ne sera par la suite jamais exploitée)

    Donc scénaristiquement on est dans un film qui ne fait pas dans la nuance, qui se répète beaucoup… Ça pourrait encore passé, après tout la plupart des films de Lars von Trier ont souvent aussi ce défaut de la surenchère et du systématisme. Mais eux sont sauvés par une mise en scène intelligente.
    LE PLUS IMPORTANT :
    Ce n’est pas le cas ici, et c’est le point me touche le plus et qui fait que j’ai haï le film (ce qui est une chose assez rare). La mise en scène fait comme la scénario, il est dans l’accumulation, l’addition : Outre les images du film en tant que tel (qui copie la mode du faux doc, avec caméra maladroite et flou, qui ne sont que des tics inauthentiques, un truc à la mode), il y a donc cette ouverture au noir et blanc, mais aussi une interview face caméra du personnage de Brody (interview faite par qui ? pour quoi ? on ne le saura as et on s’en fout, car on sait que ce n’est qu’un autre truc, et jamais on ne crois à ce « témoignage » larmoyant qui interrompt le récit pour nous dire de vive voix ce que l’on voit déjà), mais aussi des flash back en super 16, mais aussi un voix off (au cas où on n’aurait toujours pas compris), mais aussi des flash en animation. C’est un peu une american pie fourrée au donut fourré au cheesecake fourré au brownie, etc…. ça mange à tout les râteliers, ça ne semble jamais sincère dans les intentions, le thème de l’histoire (les problèmes dans l’éducation nationale américaine) semble un prétexte pour faire dans le sensationnel.
    Adrien Brody s’en donne à cœur joie pour nous faire son numéro : vas y que je prends ma petite voix éraillé, que je te fais mes yeux de chien battu… ça cabotine.

    Il y a un moment où je me suis dit « ouf », c’est quand dans la bo on entend la chanson « Empty » de Ray Lamontagne qui est l’un de mes chanteurs préférés, mais ce ne fut un répit que de courte durée tant il révélait bien la bêtise du film : choisir un chanson avec texte qui redit ENCORE ce qu’on nous a bassiné pendant déjà une heure : « Will it always feel this way/ SO empty, so estranged ? » C’est vraiment prendre de manière insultante le spectateur pour un idiot, ou ne vraiment pas avoir confiance en son film que d’utiliser la bo pour nous redire que M Barthes est « vide » et « comme étranger »… Enfin on a déjà cité Camus avant le générique quoi !
    pitch22
    pitch22

    165 abonnés 680 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 16 février 2012
    Malaise dans la civilisation, malaise d'un enseignant: à travers le personnage triste et délicat d'un enseignant remplaçant qui croit devoir maintenir un engagement détaché vis-à-vis des épreuves de la vie, Tony Kaye déploie un drame affreux, d'un pessimisme désabusé, allégé d'une note d'espoir. Le tout reste marqué par un sentiment d'échec et baigné de mélancolie, comme l'exprime, par ses sourcils tombants, le visage d'éternel chien battu (un peu gonflant) qu'affiche Adrien Brody. Désireux d'effectuer un parallèle entre fond et forme, le cinéaste opte pour un traitement hybride. Il alterne ainsi douceur amère et soubresauts austères; il marie un style esthétique sobre et posé à un regard haché, façon doc pris sur le vif (zooms, mouvements saccadés), en évitant la prétention au réalisme (ce qui en dé-temporalise la force, malgré un contexte contemporain). Ce choix agit plutôt efficacement: une impression d'irréalité vient de fait parasiter le réel, accru par quelques scènes exprimant la folie, comme pour signifier la perte du rapport à la réalité des adultes, censés fournir des repères à une jeunesse déboussolée. L'impression de mal filmé révèle plutôt une esthétisation pertinente du malaise. L'ensemble se trouve soutenu par une certaine cohérence graphique de tons délavés et contrastés, un beau jeu de lumières, dont on peut reprocher l'effet de facticité. Là-dessus, tous les acteurs tiennent la route. Lucy Liu touche avec justesse, pour un rôle à total contre-emploi (passage de pétage de plombs). Marcia Gay Harden campe très bien une proviseure accablée. Le jeune connard chevelu s'avère moins convainquant. Il y a toutefois de quoi rester dubitatif face au portait de très jeune prostituée (15 ans), qui présente un vague mais étrange air de famille avec Liza Minelli (étonnante Sami Gayle, qui a la graine d'une Michelle Williams). Évidemment, l'essentiel tourne autour de rapports psychologiques et propose de s'engager dans une réflexion sur sa vision de l'éducation, dans un monde plongé dans le chaos, marqué par la «putification» économique, confronté au tourment de violences insensées... On semble naviguer au bord du gouffre, alors qu'un nihilisme consommé risquerait d'ouvrir la voie à une dérive fascisante. L’œuvre ne se contente pas de donner à voir une image lucide, faite d'un sombre désespoir, du système (scolaire et capitaliste): il intègre l'histoire personnelle du soucieux prof Henri Barthes, pour mieux faire remonter en miroir ses propres névroses, qu'il se doit de gérer, au risque d'échouer. On a ainsi droit à des séquences liées à une affaire familiale énigmatique (qui repose sur un inceste), à quelques bouts d'interviews intimes en close-up, à des flash-backs familiaux en patchworks situés dans les années 1970, ou encore à des mises en scène poétiques d'espaces scolaires désertés, à l'abandon. En le nourrissant ce personnage de complexité, le script, loin de faire du remplissage, parvient à le rendre captivant. Marqué par un drame traumatique dans son enfance, Henry peine à s'engager: il cherche un équilibre, contradictoire, entre la solidarité et l'évitement, entre le témoignage de chaleur humaine et la neutralité distante, presque glaciale. La mise en exergue dramatique de l'échec d'un projet, qui est aussi celui d'un projet de vie, pousse les figures dépeintes dans leurs derniers retranchements. Longuet, parfois dur, ce film n'est en rien un plaidoyer en faveur du métier d'enseignant. On peut en regretter la dimension quelque peu moraliste et rigide du discours; elle correspond cependant à la psychologie du personnage central, sans cesse retenu, incapable de se laisser vraiment aller, empêtré dans ses valeurs tout en reconnaissant, dépassé, que «tout le système est pourri». En même temps, Henry sait aussi se démarquer de l'esprit réac. L'air excessivement triste de l'acteur pourra irriter sinon excéder; malgré tout, il offre une performance qui semble le rendre irremplaçable. Les formateurs souffrent aussi, leur tâche est ardue, ils n'ont pas vocation à révolutionner les choses, et pourtant, derrière le constat désolant qui s'impose, vibre encore une lueur d'espoir. DETACHMENT est un film âpre, triste, d'atmosphère fébrile, sans doute abusivement découpé et stylisé mais, en lui-même, suffisamment remuant et profond pour se voir digne d'intérêt, contrairement aux exagérations des mauvaises langues critiques. Un peu gauche et pesant certes mais remarquable.
    Maqroll
    Maqroll

    156 abonnés 1 123 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 27 mars 2012
    Une tentative très intéressante, originale et subtile de rendre compte de la situation dans les collèges actuels, qu’ils soient américains ou européens, où l’autorité a été ôtée aux professeurs sous prétexte de respecter les droits des enfants... Une histoire forte et sincère où le rôle principal est remarquablement interprétée par Adrien Brody, en professeur - et en homme - qui voit le cours de son existence bouleversé par une expérience de vie inattendue. Le scénario est original, la mise en scène inventive et ce microcosme effrayant est bien restitué à travers des images pudiques et une étude psychologique crédible. On se laisse prendre au tragique de ces existences en équilibre et on demeure sous le coup après la projection…
    cylon86
    cylon86

    2 495 abonnés 4 430 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 février 2012
    Un professeur qui arrive dans un lycée et qui doit gérer des élèves difficiles ce n'est pas nouveau mais Tony Kaye ne nous épargne rien et blâme avant tout les parents : les enfants sont seuls, les enseignants sont seuls, invisibles et tentent de faire de leur mieux. Le poids de la solitude, de toute une vie passée à essayer de servir vraiment à quelque chose, Adrien Brody le porte sur lui, dans son regard, dans son attitude et cela faisait longtemps qu'il n'avait pas été aussi bon. Parmi le reste du casting, on remarquera James Caan, irrésistible en vieux professeur qui fait face aux élèves avec humour, Lucy Liu qui ne supporte plus tout ça ou encore Tim Blake Nelson qui est invisible aux yeux de tous. Grâce à une superbe musique, Tony Kaye renforce l'émotion de ce film très prenant même s'il frôle parfois le message balourd et si la mise en scène est assez brouillonne.
    Julien D
    Julien D

    1 194 abonnés 3 461 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 28 août 2012
    La patte du réalisateur d’AMERICAN HISTORY X est omniprésente dans ce film très dur : Des images très fortes et une vision pleine de clairvoyance sur les aspects les plus abjects de l’humanité. A travers une observation des problèmes du système éducatif américain (un thème certes récurrent dans le cinéma hollywoodien), c’est le repli sur soi qu’étudie le cinéaste. En mêlant un réalisme proche du documentaire et une mise en scène digne d’un clip pop, le réalisateur parvient à nous prendre aux tripes mais aussi à brouiller les pistes quand à la lecture de ce drame existentiel sans doute pour rendre aussi difficile au public qu’au personnage central, un prof remplacement dépourvu d’à-priori sociaux à qui les tourments familiaux a appris à voir la vie avec philosophie, de ne pas s’impliquer émotionnellement pour cette jeunesse en détresse, représentée tant par une élève que sa différence va rendre dépressive que par une gamine condamnée à la prostitution pour survivre. Alors que ses collègues vont tous s’avérer au bord de la crise de nerfs, il va vainement éviter prendre part à la société et à ses maux qui l’entourent. C’est donc inéluctablement vers une conclusion très pessimiste pleine de fatalisme et d’une image très sombre de l’âme humaine que nous envoie cette triste histoire. Les interprétations d’Adrian Brody (qui n'avait pourtant fait qu'accumuler des navets depuis LE PIANISTE), de ce bon vieux James Caan et de la révélation de ce film, Betty Kaye (la fille du réalisateur) sont parfaites.
    willyzacc
    willyzacc

    78 abonnés 1 544 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 9 février 2012
    Les flash-back sont je trouve assez mal introduits, la dramatisation vraiment trop appuyée, et l'histoire avec la gamine qui se prostitue me fait penser à Taxi Driver, en moins bien. Le bon côté du film c'est la réalisation à l'épaule et certaines scènes qui sonnent très juste. Mais je n'ai vraiment pas réussi à entrer dans ce film (façon documentaire) qui accumule trop de clichés et de misères.
    annereporter94
    annereporter94

    49 abonnés 1 006 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 12 février 2012
    Je ne sais si François Begaudeau a apprécié ce film, mais c'est vrai qu'on est obligé de penser à "Entre les murs" (que j'avais beaucoup aimé) en le voyant. Sauf que là on est dans l'émotion, dans un sentimentalisme que certains peuvent trouver déplacé (nombres de critiques sont lamentablement réfractaires à ce genre de cinéma!)... Adrien Brody est formidable. Je n'ai qu'un conseil à donner; aller voir ce film, il est magnifique!
    Gardienne de la Galaxie 1975
    Gardienne de la Galaxie 1975

    24 abonnés 171 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 23 janvier 2014
    Detachement est un film captivant et éprouvant sur la cruelle réalité qui submerge nos esprits et malmènent nos coeurs dans cette époque qu'est la nôtre où le Chaos et le doute entravent nos libertés de penser par nous-mêmes et de nous accepter tels que nous sommes. Adrian Brody qui excelle toujours dans des films où l'abominable vérité est palpable, et dans un rôle d'abominable professeur ultra-réaliste, brillant, percepteur, qui malgré ses efforts, et toute sa compassion, ne laissera de ses passages parmi tous ces lycées et de part son métier de "remplaçant" ou"substitut" qu'un goût bien amer et une profonde détresse. Heureusement le film se termine sur une note d'espoir, infime goutte d'espoir dans un océan d'ivresse désordonnée et accablant. Je montrerai ce film à ma fille de 13 ans. 3.7/5
    Cinememories
    Cinememories

    479 abonnés 1 465 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 31 décembre 2014
    Tony Kaye a su détaché son oeuvre par la simple présence d'Adrien Brody, dont on a pas profité d'une telle performance depuis Le Pianiste. Touchant l'univers de l'éducation scolaire, tant bien du côté corps enseignants que du côté des élèves, ce film soulève les questions et principes moraux essentielles à la compréhension d'une éducation favorable ou non dans un avenir proche. Il est bien évident que notre conscience nous a mené au moins une fois à nous demander : pourquoi un professeur ? Puis vient la question la plus réfléchie et la plus intéressante : que sont nos professeurs en dehors de l'école ?
    Pour y répondre, il suffit de regarder cette noble illustration dont divers cas sont abordés, et certains même poussés à leur limite. Ce sera, par suite, la comparaison simple de notre vie la leur que nous comprendrons les aspects.
    Ce qui lui en donne tout un sens. Ces instants forts en émotions sensibilisent au plus haut point l'esprit adolescent d'un élève en vu d'un avenir à approfondir.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 24 mars 2013
    très bon film! un Adrian Brody encore excellent dans ce film, bouleversant et tellement plein de réalisme dure a voir.
    annastarnomberon
    annastarnomberon

    135 abonnés 239 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 12 février 2012
    Detachment c'est un peu une version désanchantée, pessimiste et désabusée du célèbre manga GTO. J'ai eu énormément de mal à me mettre dans le film au début, la faute à des choix de mise en scène très particuliers. La caméra est extrêmement mobile, on passe toujours d'un plan à l'autre ce qui fatigue beaucoup le regard. D'autant plus que certains plans sont vraiment inconfortables à regarder (comme les plans en contre-plongée, presque nauséabonds) ! Au début je trouvais donc que l'esthétique n'était vraiment pas maitrisée, qu'il y avait un côté brouillon, "essai technique" qui aurait gagné à être retravaillé. Après avoir vu tout le film, je reste un peu sur cette conclusion mais je pense que cet effet très mouvant, s'il peut sembler mal géré, est voulu par le réalisateur. Et là-dessus le film est assez impressionant. La mise en scène est aussi parlante que l'histoire en elle-même : avec une caméra qui change toujours d'angle de vue, on est dans l'incapacité de rentrer dans l'intimité des personnages, de les cerner. On garde sans cesse une énorme distance avec le film, on est toujours ramené à notre exteriorité puisqu'on ne peut jamais poser notre regard fixement sur les acteurs. Le détachement d'Henry est donc comme communicatif au spectateur, j'ai du mal à expliquer cette impression de recul par rapport au film mais je la salue largement. Mais ce qui m'a dérangée c'est toute la lourdeur qui émane de Detachment. La quasi omniprésence de la voix-off, avec ce grain de voix très posé d'Adrian Brody et ces phrases formulées à la manière d'un essai philo-psychologique (un peu comme dans Tree of Life), s'ils apportent une belle gravité au film, le rendent aussi presque indigeste de noirceur. C'est lourd, c'est pesant, et les flash backs sur l'enfance difficile d'Henry n'arrangent rien à cette impression. Même si le film, après l'explosion (très bien rendue à l'écran d'ailleurs) finale se révèle un brin plus solaire, il nous emprisonne aussi dans un espèce de voyeurisme qui nous prend en otage affectivement. Et pourtant, j'ai beau avoir été gênée par cet espèce de naturalisme extrême, je dois reconnaître au film une immense capacité à toucher. Detachment est poignant, prenant, la fin surtout est d'une incroyable intensité. Les dialogues sont très durs et très sombres, ils prennent à la gorge. On reconnait bien là la patte de Tony Kaye, illustre réalisateur d'American history X. Les acteurs réalisent des performances grandioses. Adrian Brody est magnifique (et je pèse mes mots) en homme torturé qui se retrouve pris à son propre piège. Les jeune sont tous juste monstrueux de justesse, Lucy Liu (et sa séquence de pétage de cable) est bouleversante aussi... En résumé, j'ai été dérangée par cet espèce de pathos généralisé et par ce ton hyper moralisateur que Kaye se permet d'emprunter (à en voir son film on croirait qu'il a tout compris à l'espèce humaine et ses travers). Il y a quelque chose dans Detachment qui me chiffonne beaucoup mais je ne peux pas mettre moins de 3.5 pour un film qui m'a autant touchée.
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