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Velma21
27 abonnés
90 critiques
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2,5
Publiée le 26 janvier 2012
De Tony Kaye, on connaissait le percutant American History X qui transformait Edward Norton en Néo Nazi repenti, prêt à tout pour empêcher son frère de commettre les mêmes erreurs. Dans Detachment son nouveau long métrage, on retrouve ce même esprit de dévotion. Il est incarné cette fois par un professeur remplaçant désireux de sauver toutes les âmes perdues qu’il croise. Adrian Brody, particulièrement inspiré, donne chair à cet enseignant hors norme qui à pourtant fait de l’absence d’engagement, une règle d’or.
Aider oui. S’attacher non. Il faut dire que l’univers (scolaire et social) américain dépeint par le réalisateur fait froid dans le dos. Gamine prostituée, professeurs désabusés, parents absents, élèves à la dérive… toute la litanie des malaises contemporains est mise à jour. Et pas un personnage n’échappe à cet amer constat. Difficile dans ce cas là d’éviter le mélodrame trop appuyé… Et Detachment malgré quelques séquences d’émotions brutes échappe difficilement à cet écueil. Sans oublier un rebondissement final totalement prévisible.
L’autre défaut majeur du long métrage concerne les personnages secondaires. Cristina Hendricks, Brian Carson, James Caan, Lucy Liu ou encore William L. Peterson constituent un casting de choix pour habiter cet univers mélancolique. Et ils composent tous une partition parfaite. Mais ils sont aussi le plus souvent sous exploités, se contentant d’une scène ou deux pour illustrer tout le potentiel de leur personnage. Dommage…
Filmé comme un documentaire (caméra embarquée, apartés philosophiques et montage haché sont au programme), Detachement ne suit pas un axe narratif classique. On se retrouve souvent entre deux séquences, plongé dans le subconscient des personnages, assaillis de souvenirs offerts comme autant de pistes pour mieux les comprendre. Ce montage malin souligne l’aspect réalité filmée de l’ensemble. Malheureusement par moment, il casse aussi l’intensité dramatique de certaines scènes.
Au milieu de ce marasme émotionnel, où la solitude semble presque être le seul salut, va naître une relation inattendue entre une jeune fille paumée, prostituée à ses heures perdues et notre professeur désengagé. Seule véritable lueur d’espoir dans le film, les scènes entre Erica (Sami Gayle épatante) et Henry sont de purs moments de grâce qui justifient à elles seules la vision du film.
"Le" film sur le sujet : le désœuvrement de l'enseignement face au mal-être de la jeunesse et de l’abandon des parents. Un drame très fort aussi bien par l'image et les propos que sur le plan psychologique. Bouleversant par son interprétation et jalonné de scènes édifiantes sur le thème. Un thème multi-directionnel, brassant moultes situations en phase avec le présent qui oblige à un second visionnage. Tout est précis et en même temps subjectif, opposition de la froideur ("détachement") et l'empathie à fleur de peau, un abîme permanent, une noirceur omniprésente, une dureté de l'existence où chacun, avec sa croix, plie l'échine mais n'en sort pas indemne. Un film presque fractal, explosif en silence, derrière les portes ou à coeur ouvert, une sacrée claque ! Un cheminement initiatique au pays des errements que notre société donne en pâture aux sans-repères, aux abandonnés. Un chef d'oeuvre, une référence. A voir impérativement ! 5/5 !!!
Après "American History X", une autre excellente réalisation de Tony Kay. Ce film violent et profond, nous apporte une véritable leçon de tolérance, une profonde réflexion sur la solitude et l'éducation. Le scénario nous propose des situations périlleuses, des scènes chocs et des dialogues percutants ; il nous montre un climat social très dégradé, une ambiance dans laquelle l'humaniste Henry Barthes tente de sauver ceux qu'il peut. Le jeu des acteurs est très brillant: les jeunes : Betty Kaye dans le rôle de Meredith et Sami Gayle excellente dans celui d' Erica. Les profs ne sont pas en reste avec James Caan et Lucy Liu la CPE. Quant à Adrian Body, il est tout simplement phénoménal dans ce rôle de prof philosophe. Le pitch : Henry Barthes est prof d'anglais remplaçant. Il est appelé pour un mois dans un lycée ou les ados ont de gros problèmes.
Hé ! c'est pas un peu trop là ? Bienvenue dans un monde où le héro est accablé de tous les maux possibles et imaginables : spoiler: Les élèves sont stupides (au mieux), insultants (souvent), violents (parfois), suicidaires (une fois), les parents sont incontrôlables ou s'associent à leur chiard pour mettre sur le museau des enseignants qui du coup, font des burn out ou deviennent alcooliques (mais restent blagueurs). La direction confond éducation et plan immobilier, les enfants déscolarisés se prostituent et attrapent (peut-être) le SIDA et les personnes âgées perdent la boule. Sans compter que le héro lui-même est orphelin d'une mère suicidaire car violée par son père. Il ne manque plus que la torture animal ! Ha mais si puisque qu'on a droit à une mise à mort d'un chaton dans un cartable à coup de tournevis!) Voilà, voilà ça vous pose bien la subtilité des deux heures que vous allez suivre. Alors bien sûr on a de la peine pour notre prof favori (et on comprend l'impériale nécessité pour lui de garder ce "détachement" qui lui évite de sombrer lui aussi) mais franchement ça manque de finesse et de réalisme pour vraiment convaincre. Ô l'intention est louable : dénoncer le système éducatif américain et une jeunesse en perdition mais il est aussi catastrophiste et franchement démago ! D'autant que le tout est emballé dans une réalisation WTF indigne du réalisateur d'American History X. On se tape toute la panoplie des effets de style nazes : les zooms ratés, les confessions-vérités en gros plans et les flash backs couleurs pastels arrosés d'une soundtrack folk mélancolique. Tony Kaye pensait visiblement que son sujet manquait de pathos... Un film désabusé qui à son corps défendant fait prendre conscience de la chance d'être né dans un milieu "normal" et ne donne clairement pas envie d'aller se risquer de l'autre coté du périph.
sous couvert de faire un constat accablant du système éducatif américain,Tony Kaye(oui,celui qui avait disparu des radars depuis un certain "American History X")revient avec un produit plus reac' et démagogique que jamais.On dirait qu'il veut montrer toutes les tares de l'école,entre les élèves vulgaires,violents et irrécupérables,les enseignants dépressionnaires et démissionnaires,et des parents aux abonnés absents.S'ensuit donc une succession de saynètes de plus en plus abjectes,qui en plus se vautres dans les clichés à la première occassion(la relation du prof avec la jeune prostituée).Pour couronner le tout d'une démonstration harassante,Kaye s'enfonce dans le maniérisme fourre-tout,en incluant des interviews en noir et blanc,des dessins qui s'animent,et plus grave des effets de style nauséabonds dans les flash-backs ou sur des visages en gros plans.Entre pathos et pessimisme,"Detachment"ne laisse pas de place à la compassion.Mais tout n'est pas noir.Adrien Brody est extrêmement impliqué et incarne à lui seul la définition de la solitude moderne.Quelques apparitions fugaces de James Caan ou Christina Hendricks rassurent.Et puis Kaye n'a pas perdu la main sur le nihilisme choc.Reste à canaliser tout canaliser tout ça pour une prochaine fois.
Encore une occasion de méditer cette sage réflexion de Talleyrand, "tout ce qui est excessif est insignifiant". Et je ne vise pas seulement le propos, remplis de clichés et de situations non exploitées, qu'on a lu 50 000 fois dans la presse réac française (pléonasme), mais également la forme : photo et mise en scène sont - volontairement ! - d'une laideur à faire fuir. Les profs et leur noble et dur métier - s'agit pas de nier les problèmes, attention - méritaient mieux que cette purge prétentieuse.
Film insupportable, lamentable, mal torché formellement avec ses animations sur un tableau noir et ses gros plans tellement gros que l'on voit les crottes de nez des acteurs, dans lequel un bobo qui feuillète des livres nous assène, lui et ses collègues, tout un florilège de vérités-super-trop-profondes sur la vie et de jugements insultants sur les jeunes d'aujourd'hui (il les insulte tout simplement parce que ces jeunes ne lui ressemblent pas, à lui le bobo qui parcourt des livres ; on sent le règlement de comptes de prof qui a été humilié plein de fois durant sa carrière ; ah ben tiens, le scénariste de la chose était enseignant) ; film qui, en plus, délivre sur la femme un message qui m'a tout l'air pestilentiel (ainsi, le prof bobo recueille chez lui une gamine qui tapine et la sauve de sa misère sociale en lui interdisant le sexe et en la transformant en ménagère dont la vie consiste à attendre que l'homme revienne du travaill pour lui faire à manger... lamentable, je vous disais...).
CLASS. Entre les murs la solitude et le desespoir. Jouer par un attachant Adrien Brody qui attire sympathie et tristesse, le film du revenant Tony Kayne pose toujours les mêmes questions sur l'école. Félicitations pour le casting adultes, beaucoup moins du coté des adolescents.
Très réussi et très émouvant. Detachement apportera de la bonne foi en nous. Ce genre de film fonctionne grâce aux talents des acteurs, ce qui a été le cas. Et de ce qui est du reste, pas grand chose à reprocher.