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Elthib7
72 abonnés
1 287 critiques
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4,0
Publiée le 14 novembre 2014
Un excellent film plein d'émotions, touchant et triste. C'est avec ce genre de film qu'on continue de garder un peu de foi en l'humanité. Adrian Brody est vraiment un excellent acteur. Petit bémol à la réalisation avec des plans de zoom sur les visages un peu énervants au début mais vu le reste du film ce n'est qu'un détail ! Un bon 4/5
Autant le dire tout de suite, le synopsis de départ ne représente pas vraiment l'histoire de Detachment. En effet alors qu'on était en droit de penser que l'histoire serait centré sur la relation entre un prof et ses élèves il s'avère que c'est une toute petite partie du film. On suit plutôt la vie d'un homme désabusé et perdu dans un monde en décalage avec lui. Le résultat est vraiment bizarre car on se retrouve avec une succession de scènes et de dialogues sans but et qui n'ont pas vraiment de sens alors que les réactions des personnages elle sont assez irréaliste. Tout les sujets sont survolés et ça part dans un peut tout les sens. On ne comprend pas vraiment on le scénariste à voulu en venir. Les élèves parlent aux profs d'une manière très cru et à la fin ils le respectent alors qu'on ne sait même pas le comment du pourquoi. Et que dire de la réalisation de Tony Kaye (Monsieur American History X quand même!) très amatrice et pas très agréable même si les dessins sur le tableau noir sont une bonne idée. C'est dommage car le casting était sympa avec en tête d'affiche Adrien Brody. Malgré tous ses défauts deux, trois passages s'avèrent franchement réussi avec une petite touche d'émotion grâce à beaucoup de sincérité. D'ailleurs l'ambiance du film est vraiment spécial avec un ton assez triste et désespéré dans un New York sombre. Mais cela ne suffit pas pour vous conseillez ce film qui s'avère au final tout juste moyen.
J'y suis allée relax car avec toutes les critiques négatives que j'avais lu je ne m'attendais pas à un grand et beau film comme il avait été vendu. Du coup, ça a été une demi surprise car j'ai plutôt apprécié. Ce n'est pas le professeur au lycée qui m'a intéressé, mais le professeur à la maison, sa relation avec son grand père et celle avec Erica (Sami Gayle, actrice toute jeune, que je ne connaissais pas du tout et qui m'a charmé),et qui ont réussi à me faire sortir 2/3 larmes. James Caan m'a fait exploser de rire (même si j'ai des doutes sur la véritable utilité de cette scène pour le film). Le reste est plutôt maladroit et même si Adrien Brody joue très juste, son interprétation est loin d'égaler celle du Pianiste.
Film d'une noirceur totale et réaliste. Difficile, mais la mise en scène extrêmement originale, et l’interprétation de Brody sont vraiment époustouflantes. je ne comprends pas très bien la presse, moi je recommande ce film (sauf en cas de dépression)
"Feel-sad movie" déprimant, "Detachment" surprend par la facilité avec laquelle Tony Kaye tricote son film avec des histoires pourtant souvent traitées ; le défaut du film demeure peut-être dans le fait qu'il y en a peut-être un peu trop, et que certaines (le passé du grand-père, notamment) viennent juste un peu plus accabler le spectateur sans que le besoin ne se fasse ressentir. Kaye opte pour une caméra à l'épaule, des zooms intempestifs, des images parfois floues, des flashbacks en Super-8 (un air de déjà vu) et des courts passages animés (bien pensés) : Kaye fait tout pour que le spectateur rendre dans son film et en ressente les nombreuses émotions. Car "Detachment" est effectivement un film qui ne laisse pas insensible au sort de ses personnages qui, s'ils répondent évidemment à des stéréotypes (le prof, la proviseure, la jeune prostituée, la fille obèse...), ont le mérite de ne pas tomber dans la caricature. C'est surtout l'occasion pour Adrien Brody d'incarner magistralement le rôle de ce professeur, qu'on voudrait voir comme un héros moderne, mais qui malgré ses efforts, ne peut pas faire de miracle. Les seconds rôles ne déméritent pas : Lucy Liu (comme on n'imaginait pas la voir un jour), les jeunes Sami Gayle (impressionnante de maturité) et Betty Kaye (fille du réalisateur, dans un rôle difficile) valent le détour. Un film d'une certaine puissance.
Retour de Tony Kaye aux affaires après le polémique American History X, Detachment tient la comparaison sur plusieurs registres: il est film pour acteur -Norton hier, Brody aujourd'hui-, il dresse un portrait à la fois désabusé et cynique d'un fait social -le racisme, puis l'échec éducatif- et se refuse, d'une certaine manière à trancher de manière claire entre bien et mal, et est donc par nature, dialectique. On peut citer quelques dérapages à la limite du racisme refoulé -notre trouble dû au fait que l'intégralité des personnes de couleur du film soient présentés comme des pourritures est-elle fortuite, pernicieuse ou tout simplement résultant la connaissance de la nature polémique de l'oeuvre de Kaye? Dur à dire. Reste un paquet de cliché pas toujours forcément hyper porteurs et, étonnement, le film se fait plus étonnant sur le registre personnel du rapport au (grand-)père.
Certains diront que c’est caricaturale, stigmatisant et au fin fond du pessimisme mais Detachment ne peut pas laisser indifférent. Adrien Brody enfile le costume de professeur remplaçant (Henry) dans un lycée d’un quartier difficile aux Etats-Unis où Tony Kane peint la misère sociale, la solitude des enseignants et du personnel éducatif. Le film ne se focalise pas sur la vie du lycée mais aussi sur la vie d’Henry et notamment de sa rencontre avec Erica (très bien jouée par Sami Gayle). Le malaise social présenté dans le film est très fort mais n’a peut être pas été assez travaillé pour avoir un résultat moins sombre. Le reste de la distribution est satisfaisant (Lucy Liu, Christina Hendricks…) et apporte son lot de personnalités qui se croiseront les unes avec les autres. Detachment n’est pas un grand film mais il m’a saisi.
Vu en avant-première avec la présence d'Adrien Brody et de Tony Kaye également ! C'est un superbe film, très beau, juste sensible. Une espèce de fusion entre the tree of life pour le questionnement du héros, la narration poétique et elephant sur le malaise du système scolaire américain. C'est un film très fort (peut être un peu trop déprimant son seul défaut peut être). A voir absolument, ne serai se que pour Adrian Brody qui est absolument époustouflant.
Tony Kaye signe une œuvre forte, réussi dans son ensemble, cependant pas exempt de tout défaut. D’une force similaire à American History X, ce film arrive, par moment, à prendre au cœur.
Avec une mise en scène originale alliant Dessins (de Tony Kaye lui-même), documentaire avec des témoignages de professeurs & fiction, s'autorise l'insertion d'images animées, de métaphores poétiques et c’est tout ce qui fait le charme du film. C’est très loin d’être déplaisant. Et filme tout ceci de manière sensible.
Malgré certaines maladresses et des scènes un peu trop appuyées au niveau de l’émotion, le film s’en sort plus que remarquablement
Detachment se présente comme un film sur le système scolaire américain, en perdition, mais pas seulement, grand film sur la solitude, l’entraide, le mal-être des américains. Il dresse une vision relativement pessimiste, mais il arrive néanmoins à en tirer du bon au final.
C’est une oeuvre noire, sombre, qui laisse assez stupéfait et qui laisse place à des réflexions existentielles. Le film aborde la solitude inhérente au monde moderne.
Adrien Brody est à l’image du film, parfois maladroit, qui en fait trop, parfois juste mais qui tire une force assez remarquable. Il n'avait pas été aussi bon depuis Le Pianiste. Avec la présence de James Caan, Marcia Gay Harden, acteurs premiers de la classe.
15/20
Ma critique sur : http://make-your-own-movies.over-blog.com/
Un excellent film sombre, porté par un très bon Adrien Brody. Film sur la solitude, et qui malgré quelques clichés (pas forcement mauvais, mais qui par définition sont déjà vu), vient toucher le spectateur.
Entre documentaire et esthétisme appuyé il semble hésiter, Tony Kaye dépeint dans une certaine urgence le système éducatif américain dans « Detachment » et le fait par l'intermédiaire du regard d'un professeur remplaçant muté dans la banlieue New-yorkaise. Le film parle, comme son nom l'indique, d'un homme qui va avoir du mal à se détacher des troubles de son métier, à maintenir une distance entre lui et ses élèves, lui et ses problèmes familiaux. Dans la tourmente de son personnage, Tony Kaye pose des questions pertinentes et lourdes de sens : « comment s'occuper de personnes quand on a déjà du mal à s'occuper de soi? », « comment prendre de la distance face à des problèmes qui nous envahissent? », « Si on ne peut pas aider tout le monde comment faire un choix entre des personnes dans le besoin? », « Est-on responsable de la déroute de ses élèves ? »... Dans une mise en scène déroutante, lourde et redondante (alliant flash-back, déambulation dans les rues la nuit et petits dessins à la craie), Adrien Brody, plus déprimé que jamais, déambule les yeux usés par son quotidien... Le schéma est brouillon et saucissonné, certains choix discutables mais de son imperfection le film tire peu à peu sa force. La base trop radicale voire caricaturale sur laquelle le film s'appuie ne se s'efface jamais vraiment mais mue et devient le fondement même d'un ton dépressif et sans concessions. Adrien Brody livre une performance remarquable, ses collègues aussi (Hendricks, Harden, Liu...), j'ai quelques réserves en revanche sur le jeu de Sami Gayle, la jeune prostituée que notre héros va prendre sous son aile. Au final « Detachment » est certes un film inégal, aussi séduisant dans le fond qu'agaçant dans la forme, mais l'énergie qu'il brasse dans sa détresse se révèle attachante et finie par toucher.
Detachment n'est pas qu'un film sur l'enseignement en milieu difficile, son ambition de traiter de la misère existentielle tous azimuts, si tant est que cela en soit le thème identifiable, lui donne un aspect hétéroclite qui n'en facilite pas la lecture. La seule chose certaine est que le pessimisme est de rigueur et que deux suicides encadrent le cheminement du professeur remplaçant qu'incarne Adrien Brody avec son intensité habituelle. Le rôle d'un type détaché, certes, mais bienveillant (jusqu'à accueillir une très jeune prostituée chez lui) et vaguement moraliste, qui fait ce qu'il peut, déjà qu'il trimballe avec lui un lourd passif émotionnel. Le scénario est chargé, la mise en scène n'est pas non plus d'une grande légèreté. Tony Kaye essaie à peu près tout : des flashbacks façon clip, des confessions face à la caméra, des envolées poétiques, des collages, des zooms approximatifs ... Une certaine idée du chaos ambiant, illustrée de manière démonstrative. Bienvenue dans une zone d'inconfort maximal ! Bien évidemment, à force vous saouler de coups, le film touche parfois juste. Certaines scènes ont un accent de vérité indéniable. Elles sont cependant trop peu nombreuses et noyées dans un pot au feu de sentiments et d'agissements dont on a du mal à retenir autre chose qu'une immense cacophonie (catatonie ?).
Plus de dix années après le mémorable American History X et quelques documentaires après, Tony Kaye revient avec un drame mettant l'Homme sous le feu des projecteurs. Sans concession, doté d'un casting parfait, d'un scénario grinçant et d'une mise en scène très artistique visuellement, Detachment livre une vision pessimiste et tranchante sur la condition humaine à travers le regard d'un professeur opérant dans un établissement sensible.