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Biertan64
49 abonnés
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3,0
Publiée le 21 août 2018
Dans le pur style Ken Loach, les tribulations d'un groupe de laissez-pour-compte de la société, de Glasgow aux Highlands en passant par Edimbourg. Ca parle d'insertion sociale, de misère et de violence mais aussi de whisky. Pas forcément de message, pas forcément une comédie cherchant à nous faire sourire malgré le sujet (comme the Full Monty par exemple) mais les acteurs inconnus dégagent quelque chose et l'ensemble est plaisant.
Investissant une nouvelle fois les genres de la comédie et du film social, Ken Loach réussit un petit tour de force avec « La part des anges ». L’équilibre entre les deux genres précédemment cités est parfait ce qui permet au film de ne jamais tomber dans le mélo mais d’également de toujours conserver un véritable fond. Ken Loach sait composer des personnages attachants et ces derniers sont, avec les acteurs qui les interprètent, la grande force de ce long-métrage. La mise en scène est certes un peu académique mais c’est pour mieux laisser de la place aux personnages que le cinéaste anglais filme avec beaucoup de tendresse. Ajouté à cela la qualité des dialogues, « La part des anges » s’affirme comme l’un des plus beaux films de son auteur, un doux moment de cinéma qui laisse, quelques minutes après le générique, un sourire sur le visage du spectateur.
Un bon Ken Loach, peut être pas son meilleur mais le scénario est maitrisé. L'idée de départ est intéressante et même si on ne se tord pas de rire (comme j'aurai du en lisant les critiques), on passe un bon moment avec ce que Ken Loach fait de mieux, les chroniques sociales sur les Freaks brittaniques.
J'ai toujours trouvé qu'un triste propos traitant d'un thème triste n'était pas très porteur. Ce qu'illustrent à merveille les frères Dardenne en multipliant les films sociaux dramatiques. Seuls les convaincus vont les voir et n'y apprennent rien. Les autres n'y vont pas car on ne va pas au cinéma pour voir un quotidien pire qu'on ne le voit déjà. Kenneth Loach, lui, a très bien compris qu'on n'attrape pas des mouches avec du vinaigre et il nous attire avec du miel qui nous fait rire, qui nous intrigue, en plus de nous toucher et de nous instruire. En rigole franchement et on ressort ragaillardi de la salle car on sait qu'on n'est pas seul à être conscient de l'imbécilité de nos gouvernants et de la société qu'ils créent et sait que l'intelligence est de notre côté, nous les progressistes. On est heureux d'être complice d'un tel metteur en scène. Oui ! Il est dans notre équipe ! Et cette équipe est géniale !!!
Un sacré moment de rigolade et de cinéma ! L'accent écossais est à couper au couteau et aide à la mise en place de scène vraiment surprenantes. Un très beau film
Ken Loach apporte une jolie touche de légèreté à la dure réalité d’une jeunesse délinquante à la dérive. L’alchimie des deux donne un film social drôle et touchant où l’on suit la réinsertion d’un jeune père au passé chargé de violence et d’errance, décidé à s’en sortir par tous les moyens pour son petit garçon. « La Part des Anges » est à déguster sans modération accompagné d’un bon whisky, of course.
Ken Loach fait du Ken Loach et les amateurs de son cinéma ne seront pas dépaysés avec "La part des anges". Dans ce film, on retrouve son goût pour la comédie dramatique aux fortes thématiques sociales. L'intrigue suit un schéma classique et prévisible mais n'en reste pas moins efficace notamment grâce à une gallerie de personnages attachants. Ce n'est pas son film le plus poignant ni le plus percutant mais la tendresse qui s'en dégage nous fait passer un agréable moment.
Original de la part du réalisateur mais peu novateur sur le style. Ressemble trait pour trait à un film de Woody Allen mais dans le bon sens du terme: bien joué et malicieux sur le fond malgré le drame social qui le caractérise.
Moi qui me suis habitué au cinéma frontal de Ken Loach, je fut vraiment surpris de constater le ton léger dont il fait preuve dans La Part des anges. Le réalisateur radical a toujours pris soin de nous éviter tout sentiment de confort, le voir se servir de l'humour, même en connaissant ses déclarations sur le sujet (très défendables cela dit) fait de La Part des anges une oeuvre moins riche en plus de manquer de réalisme alors qu'il s'agit d'une de ses caractéristiques propres. Mais rien à jeter, Loach n'a pas pour autant rien à dire, l'atmosphère à beau être plus sympathique il garde toute son regard sur la fermeté sociale sur la situation initiale de son personnages principal, il n'y a que dans le déroulé de l'échappatoire que l'on s'amuse. Le combat de Robbie pour avoir une vie meilleure se gagne dans l’illégalité mais jamais dans l'immoralité, Loach nous rappelle avant-tout que c'est grâce à ses connaissances qu'il se stabilise (en comparaison de l'inculture de son ancien milieu) et grâce à l'aide de soutiens amicaux qu'il peut se motiver à avancer vers la bonne voie. Ce qui amène à des gags assez amusants participe à rendre le film plus gentillet mais parlant sur la difficulté de la classe inférieure à monter socialement, il y a néanmoins le problème logique qu'il se met à juste dire ce qu'il cherche à dénoncer et non à le montrer. La Part des anges fut une expérience assez originale en connaissant son réalisateur, mais il reste son film le plus sage.
Je viens de le voir (hier soir sur Arte) et je suis agréablement surpris ! très bon film !! Parce que de la part de Ken Loach on s'attend à un film socialement un peu dur. (voir " I ,Daniel Blake) Or, Le fond social est bien présent,(la délinquance des jeunes) mais tout celà est traité avec un peu plus de légéreté par rapport à ses autres film ! Amusante et intelligente, la combine qui consiste à piquer un peu de grand whisky dans un tonneau....pour le revendre, surtout quand on voit à quoi va servir l'argent. C'est drôle ...et surtout, pour le plaisir, on se dit vers la fin " Pourvu qu'il ne se fasse pas pincer !! C'est gentiment immoral, mais on lui pardonne bien volontiers. C'est la part des anges !! Comme dit sa petite copine : T'es vraiment un vaurien ! avec un joli clin d’œil
Par quoi commencer ? La drôlerie, la justesse, l'humanité, la tension, les acteurs ? Au réveil, le matin suivant, j'étais encore dedans, les larmes aux yeux en repensant au personnage de Harry, l'éducateur et sa relation avec ces gamins dans l'impasse, à la force du scénario, à la trouille que j'avais que ça finisse mal, à l'extraordinaire jeu d'acteurs qui nous change tellement des stéréotypes sans épaisseur (le cinéma standard qui impose ses codes), à l'argument du sublime, cette fois représenté par l'art de l'élaboration du whisky, la beauté rédemptrice, tous ces petits moments géniaux du film que je revisionnerai avec une nouvelle lecture et certainement autant de plaisir. Je résiste à l'envie de citer quelques dialogues savoureux. Et puis l'accent de Glasgow (voyez-le en VO !) J'ai pensé direct à "Glu" de Irvine Welsh ! Ambiance des banlieues pauvres de Glasgow, potes à la vie à la mort, bagarres héréditaires, amour ou talent rédempteur. Rien que le titre, c'est beau. J'adore.
Les films "sociaux" sont tous insupportables, sauf ceux de Ken Loach qui sont de petites merveilles. Ca parle beaucoup trop mais on adore ça, même si, alors que l'on a appris l'anglais à l'école, on a du mal à comprendre un mot parlé avec le langage de ses héros tant leur accent e incompréhensible pour qui n'est pas anglais. La seule erreur du scénario doit être que le whisky est vraiment une boisson infecte.
Quelle bonne surprise que cette Part des Anges ! Etant peu connaisseur du cinéma de Ken Loach (je n'ai vu que Looking for Eric et I.Daniel Blake), je me suis intéressée à son précédent film, prix du public à Cannes en 2012. Toujours teinté de social, le film suit les aventures que 4 jeunes délinquants dont l'un deux aidé par un membre d'une association de réinsertion par des travaux d’intérêt généraux, va se trouver un talent d'oenologue du whisky (Ecosse oblige). La force de Ken Loach est de rendre ses personnages, à la base peu recommandables, attachants et sympathiques. Le scénario est bien écrit, l'humour bien dosé et le rythme particulièrement bon et les acteurs, tous inconnus excellents ! Pas de longueur, pas d'ennui, le film se visionne très vite. Un vrai plaisir !