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Jean-pierre C.
7 critiques
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5,0
Publiée le 20 mars 2021
chronique exceptionnelle de l'Angleterre moderne post Thatchérienne : des acteurs amateurs succulents dans un road movie à la saveur d'un "Malt Mill", whisky absolument exceptionnel !!
"La part des anges, c'est joli", comme le dit fort bien le héros. Mais pas très moral quand les anges sont de petits délinquants en mal de rééducation. Il est vrai qu'il ne récupèrent qu'une partie infime d'une spéculation capitaliste sur les whiskies. C'est là où Ken Loach montre que les vraies valeurs ne sont pas celles des marchés.
La part des anges, c'est l'alcool qui s'évapore dans les vieux fûts. Cette comédie originale s'intéresse à quatre jeunes délinquants qui cherchent à faire un bon coup à l'aide de quelques bouteilles de whisky hors de prix. Robbie, le personnage principal semble le cerveau de l'équipe puisqu'il conçoit et réalise le projet avec l'aide de ses acolytes. Assez drôle, émouvant parfois, un peu stressant aussi, le film n'est pas dépourvu de bons sentiments et fait passer un bon moment.
Eh bien , tout le monde s'est extasié sur le Jeu de la dame ... Et c'est mérité ! mais les échecs c'est moins gai que le single malt ! Une belle histoire comme sait les raconter Ken Loach et que seuls les pisse vinaigres ( pas whisky ) noteront à moins de 4... Paul Branigan a un charisme magnifique et Joh Henshaw est merveilleux de gentillesse comme dans tous les rôles que lui a confiés Ken Loach . Un bon moment de cinéma ...
« La part des anges » de Ken Loach (2012) comporte en fait 2 parties : la première est « sociale » typique de ce réalisateur avec des jeunes délinquants soumis à des travaux d’intérêt général sous la conduite de Harry (John Henshaw), quinquagénaire un peu seul dans la vie. Il prendra sous son aile protectrice le jeune Robbie (Paul Brannigan) et va lui faire découvrir la dégustation du whisky. Robbie s’avérera très doué et lors d’une réunion à Edimbourg, il fera la connaissance de Thaddeus (Roger Allam), collectionneur de whiskies. La seconde partie est une comédie un peu utopique avec une arnaque permettant à Robbie de pomper quelques litres dans un vieux fût retrouvé d’un fabuleux whisky. Robbie en revendra un litre à Thaddeus et la somme empochée associée à un emploi dans une distillerie permettra à Robbie de refaire sa vie loin de Glasgow avec sa compagne et son bébé… mais Robbie n’oubliera pas Harry qui lui a ainsi permis de changer le cours de sa vie débutée dans la poisse et la violence ! Un film qui tranche par rapport aux derniers films sociaux de Ken Loach mais qui est très agréable à regarder et touchant avec des notes d’humour tel que Albert, un des 4 comparses de cette escroquerie qui habillés en kilt se disent venir des Highlands. Cet Albert (Gary Maitland), farfelu et doté d’un QI plutôt limité, ignorant qui est Mona Lisa et Albert Einstein, permettra à Robbie de retomber sur ses pattes. La part des anges – comme expliqué lors de la visite d’une distillerie – c’est la perte d’environ 2 % d’alcool par évaporation… et ce sera ici quelques litres en moins sur ce fût dont la vente a atteint la somme de 1 million de livres… et pour Ken Loach ce sera le prix du Jury de Cannes.
Le film le plus normal que j'ai jamais vu de ma vie. Agréable à regarder, mais ce n'est pas le plus feel-good des feel good movies, c'est drôle mais on n'a pas de fou rire, les acteurs jouent bien, mais pas à en pleurer. Mais le pire c'est que ce film n'a aucune nouveauté, on a l'impression que rien n'est tenté, il y a pas une idée dont on peut se dire qu'on ne l'a pas vu avant. Même si il n'innove pas Ken Loach aurait pu (pourquoi pas) pousser le film dans une direction spécifique pour que le film détonne un peu, mais non. Un point seulement qui le sauve de la platitude la plus parfaite c'est la scène spoiler: du vol qui est en quelque sorte l'acmé du film. Et le fait que les parties plus sociétal du film sont un peu ennuyantes (même si j'avoue ne pas éprouver a priori une dilection pour les prolétaires irelandais) J'aurais préféré voir un film avec des défauts mais avec plus de bagout.
Quel grand film...Simple et maîtrisé, techniquement, narrativement, scénaristiquement...
On embrasse avec une extrême finesse la destinée (et le point de vue) de personnages issus de milieux très modestes. On voit un instant de vie duquel les personnages sortent grandis : par exemple, Robbie se découvre un talent pour la dégustation de whiskey. Nous, spectateurs, le sommes aussi : comme les personnages, des connaissances nous sont délivrées, comme pour la fabrication du whiskey — tout en adoptant le point de vue d'individus qu'on ne serait pas forcément amené à fréquenter dans notre vie quotidienne. C'est cela la quintessence du film. Le scénario du film, et sa dramaturgie, se développent sur elle avec brio.
C'est pour moi une leçon au film social français : ici aucun pathos inutile, aucun compromis intellectuel, la dramaturgie est simple, pure, très crédible et tout le temps dans la vraisemblance. Il y a même du suspens. Ce film est un sans faute, la performance des acteurs, le maintien irréprochable du scénario, l'écriture des dialogues, la beauté du film sans abondance d'effets techniques.
"La Part des Anges" est film d'auteur anglais assez particulier, qui vient mélanger du vin et des personnes en phase de réinsertion. Un mélange qui est donc assez étrange, mais qui fait pourtant assez bon ménage dans l'ensemble. En effet, le film explore des thématiques assez simples sur le papier. On va venir nous parler du thème de la seconde chance par exemple, d'une manière assez particulière d'ailleurs, mais tout en étant très bien fait malgré tout. On suit des personnages, à l'humour certes discutable (non pas que l'intention ne soit pas bonne, c'est juste que suivre des "beaufs" pendant tout un film devient vite redondant), mais qui seront également assez attachant et bien écrit. Sachant que leur fonction première sera surtout de nous permettre de mettre en scène cette thématique. Leurs interprètes étant très naturels devant la caméra, et délivrant d'une manière assez fine leurs lignes de dialogues, cela rend donc l'ensemble vraiment intéressant, tout en donnant un aspect très réaliste au film. On peut même parler d'un tout se voulant très proche du documentaire au niveau de l'esthétique, cela étant également renforcé par la mise en scène du film. Ce mélange entre des lumières naturelles (voire légèrement désaturées) et la façon de filmer, en caméra à l'épaule de manière générale, qui donne ce sentiement d'être assez éloigné des personnages dans la majorité des cas (en les filmant d'assez loin), donne énormément cette impression. Le film va donc naviguer entre le genre du film d'auteur, du documentaire et de la comédie. Un mélange des genres qui sera donc assez intéressant à suivre, qui offre un moment plutôt sympathique et qui sort de l'ordinaire. L'ensemble est donc très prenant et le film mérite ses récompenses sans aucun problème. Je ne suis pas forcément un grand fan de ce genre de production en temps normal, mais je vous la recommande malgré tout si vous êtes tenté par la proposition. Pour conclure, un film assez particulier à visionner, mais qui reste une bonne expérience sociale.
un jour Ken Loach va mourir et ce sera embêtant pour la planète, car tous ses films sont des chefs d'oeuvre, tous émouvants, tous réalistes, plus ou moins tragiques et plus ou moins drôles, mais toujours captivants, celui ci est plutôt très drôle, cette quête du "whisky de légende" est absolument passionnante
Enfin un film de Ken Loach qui me plaît ! Dans le scénario, on est plus proche d’un Kaurismaki que du Loach des années 90, puisque pour une fois, le propos social ne passe par une démonstration lourde et pleine de pathos, de manichéisme et de désespoir. Au contraire, Loach offre de l’air à ses personnages, il leur ouvre des destins possibles au lieu de les enfoncer toujours plus comme il a pu le faire ailleurs. Il y a ici ce qui m’a toujours manqué chez ce réalisateur : un récit construit et des personnages qui existent vraiment, indépendamment de toute démonstration politique. En bref, il y a enfin du cinéma (même si la réalisation reste toujours assez plate, dans un style réaliste qui n’est pas ce que je préfère).
Un super film. Une fois de plus, Ken Loach réussit à nous faire ressortir le panel entier de nos émotions. spoiler: Le premier Ken Loach où l'on rigole à la fin.
Avis personnel. C'est mon premier contact avec un film écossais et ce fut une excellente surprise. J'ai découvert une sorte de conte social qui allie avec un charme fou le drame, la violence, la comédie, la romance, le mélo même, sans jamais aller trop loin dans un genre ou dans l'autre, tous s'entremêlant finalement pour en ajouter un inattendu: l'arnaque. Ça va jusqu'à des moments carrément boy-scouts en balade en réussissant l'exploit de ne jamais tomber dans la niaiserie. On pourrait à peine reprocher au scénario d'avoir choisi de réunir des délinquants plus ou moins jeunes qui, finalement, sont tous de gentils rêveurs égarés dans une société qui les a perdus de vue, poètes à leur façon même en s'adonnant à la dégustation de whisky. Paul Brannigan/Robbie, le délinquant "principal" est excellent en futur père enfermé dans une spirale de violence dont il voudrait sortir, surtout lorsqu'arrive le bébé mis au monde par Siobhan Reilly/Leonie, parfaite en jeune maman qui veut pousser son homme vers le haut. Avec une bande de "mauvais" garçons, Robbie doit exécuter des travaux d'intérêt général sous la supervision du débonnaire John Henshaw/Harry, sorte de bon-papa bienveillant qui se coupe en quatre pour "ses voyous" qu'il traite presque comme des fils. La bande en question nous donne droit à des scènes inénarrables agrémentées de dialogues savoureux qui vont de la truculence à la tendresse en passant par une philosophie pas toujours aussi futile qu'elle en a l'air. Le fait d’être bourré d’idées généreuses et positives pourrait faire craindre du bon enfant/bons sentiments/bon cœur à l’excès mais la réalisation rend tout cela parfaitement digeste par une multitude de petites trouvailles scénaristiques et un montage très dynamique. Pas mal de très belles images de l’Ecosse ne font qu’ajouter au plaisir qu’on ne manque pas d’éprouver à la vision de cette histoire attachante. Je recommande vivement.
Une fable sociale dans l’Ecosse actuelle où les jeunes paumés se relancent via une magouille maline dans le monde du whisky, du pur cinéma anglais oscillant entre tendresse et des personnages hauts en couleur pour un constant désespérant à l’origine mais revigorant sur la fin. K.Loach est définitivement un grand réalisateur.
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4,0
Publiée le 15 septembre 2018
De la vie d'une petite frappe à Glasgow à une vie enfin heureuse, c'est la « part des anges » selon Ken Loach! il est question ici de dèlinquants sans intelligence, de joie de vivre et de beaucoup d'espoir! Tout le film gravite bien entendu autour de ce personnage attachant constamment rattrapè par son passè de voyou qui permet à Loach de rester fidèle à ses obsessions sociales avec beaucoup de solidaritè, d'humour et de tendresse! Le Robbie en question va se rèvèler extrêmement douè pour analyser les arômes de la boisson et pas seulement, parce qu'avec quelques acolytes, il va se lancer dans un nouveau coup fourrè : le vol d'un whisky très rare! Encore faut-il passer inaperçu lors de la vente aux enchère du fût en question! La comèdie sociale est devenue la marque de fabrique de Loach qui signe une nouvelle rèussite avec un casting sans faute et une conclusion magnifique! Le titre du film nous fait savoir que les fabricants d'alcool perdent environ 2% d'alcool tous les ans! L'alcool tel que le whisky disparaît puis s'èvapore dans l'air avant d'être perdu à jamais! Prix du Jury au Festival de Cannes 2012...