Ken Loach reste fidèle à lui-même, en proposant un film social teinté d'humour, avec une bonne histoire, ainsi que des personnages profonds et attachants. Ken Loach ne révolutionne pas son cinéma, mais il reste à un niveau plus que convenable.
Le réalisateur Ken Loach persévère dans son cinéma dit "social" (entendons par là ces films qui parlent de la vie des gens, des petites gens surtout: ouvriers, chômeurs, exclus, rejetés...) en rajoutant à sa longue filmographie le réjouissant "La Part des Anges". L'histoire se situe dans l'Ecosse profonde, celle des jeunes désœuvrés dont les vie est rythmée par les mauvais coups, la prison, les tribunaux, la violence... On l'aura vite compris: les héros viennent de milieux difficiles et ont à coeur, avec plus ou moins d'envie et de réussite, d'en sortir. Si ce contexte est pesant, parfois touchant, et apporte cette part dramatique au récit (et est associé a la ville), il laisse cependant place a la légèreté et à l'humour (associés à la campagne) qui rend agréable l'aventure. Un film en deux parties donc, mais bien équilibré entre humour (parfois lourd) et drame, à l'image des personnages qui sont bien travaillés et interprétés (remarquable Paul Brannigan). Ce savant mélange est d'autant plus exquis puisque M. Loach lui rajoute une saveur humaniste, le parcours du héros principal prenant la forme d'une rédemption, conférant un excellent bouquet a l'ensemble. Rajoutons que "La Part des Anges" fait partie de ses films qui donnent envie de prolonger l'expérience à peine le générique final lancé ("Sideways", "Soul Kitchen", "Le Chocolat"): ça parle de bon whisky, de dégustations, de parfums et de saveurs...et le moins que l'on puisse dire c'est qu'on se laisserait bien tenter...
J'adore Ken Loach... me réjouis chaque fois que j'apprends qu'un nouveau film de lui va sortir Encore un fabuleux moment de cinéma grâce à lui. Merci Que du bonheur
Bon, ce ne sera pas encore pour cette fois... Six ans après « Le Vent se lève », nous sommes toujours à la recherche du digne successeur de ce dernier, qui n'est donc pas « La Part des Anges ». Pour autant, toutes les nouvelles ne sont pas mauvaises : après un « Looking for Eric » moyen et un « Route Irish » plutôt manqué, on a un peu retrouvé le réalisateur qu'on aime : engagé et chaleureux, sociale mais pas chiant et surtout profondément humain. Car j'avoue avoir été attendri à plusieurs reprises par ces gentils bras cassés écossais : c'est que Loach ne cherche jamais à les idéaliser, à les rendre bien sous tous rapports. Au contraire, ces derniers sont plutôt vulgaires, pas toujours très futés et font pas mal de conneries, apportant ainsi un vent de fraîcheur agréable à un récit au demeurant sympathique. Le réalisateur de « Raining Stones » joue en effet pour l'occasion la carte de l'optimisme, au point de paraître parfois naïf, sans pour autant que cela nous dérange vraiment. C'est que ça fait du bien aussi de la légèreté de temps à autre, tout comme d'avoir régulièrement le sourire aux lèvres : c'est le cas ici. On regrettera seulement quelques lourdeurs et cette impression que malgré tout, le feu sacré semble avoir quitté Ken Loach, l'étincelle caractérisant tant de ses œuvres étant à nouveau absente. Un constat légèrement en demi-teinte donc, qui j'espère ne vous empêchera pas de voir cette « Part des Anges » au demeurant fort bien jouée et plaisante.
Ce qui est touchant dans ce film, comme dans tous les films de Ken Loach que j’ai vu précédemment, c’est la profonde humanité des personnages. Dans ce film comme dans tous les autres, c’est la classe populaire britannique qui est au centre du sujet, des petites gens aux prises avec tous les fléaux de la pauvreté : la violence, l’alcool, la drogue, l’ignorance et l’échec scolaire et professionnel. Ca pourrait être complètement déprimant, or ça ne l’est pas du tout parce que les personnages sont animés au fond de sentiments très purs, très simples et très beaux : la solidarité, l’amitié, l’amour. Et évidemment le film fonctionne parce que très vite, immédiatement même, les personnages sont terriblement attachants, interprétés avec une vérité qui les rends hyper crédibles. Empêtrés dans leur contradictions, ces personnages complexes nous touchent parce qu’ils nous ressemblent dans le fond. La musique est très bien utilisé (et très chouette), les paysages écossais sont merveilleusement filmés et même Glasgow est filmé comme un personnage à part entière. Quant au scénario, il est inventif et réussi toujours à nous surprendre. Il nous entraine dans le monde très méconnu des grands amateurs de whisky, qui dégustent ce breuvage comme un œnologue déguste un grand cru et on apprend mine de rien plein de chose sur cet univers en suivant l’apprentissage de Robbie. Il y a beaucoup d’humour dans ce film, souvent incarné par le personnage truculent d’Albert, Gaston Lagafe à l’humour involontaire irrésistible. Quant au très joli titre, si vous ne savez pas ce qu’il signifie, et bien il vous reste à aller le découvrir dans ce film le monde mystérieux de la distillerie.
Le whisky salvateur comme trame de sauvetage social d'une jeunesse des banlieues écossaises. Si ce conte contemporain décalé repose sur des traits déjà bien connus, les dialogues et la réal de Loach apportent du corps à un film qui aurait pu passer inaperçu. Même si "La Part des Anges" n'est pas une énorme prise de risque de Loach, ce film reste un agréable divertissement, parsemé de petits moments aériens bien plaisants.
Avec un scénario simple mais efficace, et surtout des acteurs performants et attachants, on passe un très bon moment devant ce Ken Loach écossais. On est rapidement pris au jeu de ces quasi-losers sympathiques qui finiront par s'en sortir grâce au flair et à l"audace de leur "chef". C'est un film bien réalisé, sans temps mort, varié, presque crédible et bien interprété. Une franche réussite, à voir en VO pour l'accent scottish. A conseiller vivement..
Si ça ce n'est pas un film issue du grand cinema .....!! Je trouve ce reflet de vie de jeune un peu partie en live dans leurs vie ,.!!! J'ai était conquis par le scénario prenant et tellement réaliste ! Bravo