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Parkko
159 abonnés
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3,5
Publiée le 26 juillet 2012
Ken Loach était le premier étonné de recevoir ce prix du jury à Cannes. On peut le comprendre. Non pas que son film soit mauvais, mais que signifie remettre un prix du jury - synonyme un peu de coup de coeur, d'encouragement - pour un cinéaste déjà récompensé par une palme d'or il y a quelques années avec Le vent se lève (pas mauvais, mais assez académique). La presse s'est montrée par la suite assez partagée sur le sujet. Jolie fable pleine d'espoir pour les uns, film facile pour les autres.
S'il est vrai que la prise de risque est minimale, devrions-nous bouder notre plaisir face à ce film extrêmement sympathique et plaisant ? Car La part des Anges est une vraie comédie - même si elle n'en prend pas vraiment le chemin - réussie. On voit bien que certains fils sont gros et que tout n'est pas crédible, mais il y a une écriture assez juste chez Ken Loach tout de même et un véritable amour pour ses personnages. Et puis il y a un côté rédemption sans que cela devienne naïf. Non, ses personnages ne sont pas des "exemples", ce sont et ce seront toujours, Ken Loach le sait, des filous, parfois sympathiques, parfois violents, parfois désespérants. Mais il ne les condamne pas, au contraire. Il porte un regard assez tendre mais pas niais sur eux. Et même si c'est peut-être trop beau pour être vrai, peut-on reprocher à Ken Loach d'être un véritable cinéaste communiste et engagé et de signer une comédie - une comédie récompensée à Cannes, c'est agréable - pleine d'espoir ?
Ken Loach nous offre une balade en Ecosse en compagnie de jeunes paumés. Le film nous raconte la réhabilitation et la difficulté de s’en sortir. Ken Loach présente une réalité triste et pauvre de la vie de ces jeunes écossais. Il y a toutefois beaucoup d’humour dans ce drame. Un parfait équilibre entre drame et comédie. Ken Loach arrive à installer du suspense dans ce drame. Les acteurs sont très justes, avec une mention spéciale à Paul Brannigan.
La part des anges offre un parfait équilibre entre drame et comédie. réaliste et intelligent. A voir http://framboisemood.wordpress.com/2012/06/30/cinema-la-part-des-anges-the-angels-share/
La part des anges est une comédie dramatique britannique. C'est sur un fond de whisky et quelques personnages paumés que cette comédie sociale se déguste, drôle et tendre... un vrai conte à l'écossaise !
Le réalisateur trouble les pistes en débutant sa comédie sur un registre majoritairement dramatique. Ce n'est pas la meilleure partie de l'ensemble. Mais une fois les présentations faites, les rouages comiques s’enclenchent et on passe un très bon moment. 2 ou 3 moments vraiment très drôles et des personnages attachants. Un film dont l'optimisme est communicatif.
Très bon Ken Loach nous contant une histoire assez loufoque mais sympathique, tout comme ses protagonistes, fort attachant. Sur fond habituel de misère social, Loach arrive très facilement à capter un large public grâce à une bonne histoire et des acteurs touchant. Un bon cru.
Enfin un film de Ken Loach qui me plaît ! Dans le scénario, on est plus proche d’un Kaurismaki que du Loach des années 90, puisque pour une fois, le propos social ne passe par une démonstration lourde et pleine de pathos, de manichéisme et de désespoir. Au contraire, Loach offre de l’air à ses personnages, il leur ouvre des destins possibles au lieu de les enfoncer toujours plus comme il a pu le faire ailleurs. Il y a ici ce qui m’a toujours manqué chez ce réalisateur : un récit construit et des personnages qui existent vraiment, indépendamment de toute démonstration politique. En bref, il y a enfin du cinéma (même si la réalisation reste toujours assez plate, dans un style réaliste qui n’est pas ce que je préfère).
Ce film raconte la rédemption de Robbie, jeune délinquant au passé violent et qui a du mal à s'en extirper, à qui un éducateur, Harry, va faire découvrir un don caché qu'il ignorait : un "nez" et un "palais" exceptionnels de goûteur de whisky. Avec trois autres comparses au passé aussi tordu que lui, Rhino, Albert et Mo, il va tenter et réussir un "coup" qui va lui permettre de se remettre modestement le pied à l'étrier en compagnie de Léonie, la jeune mère de leur fils, Luke. Ce film est très bien fait, très amusant par moments, et les personnages sont attachants. Mais il est grave aussi parce qu'il montre à quel point il est difficile de revenir dans le "droit chemin" une fois qu'on l'a quitté... La fin du film laisse présager une suite heureuse pour cette jeune famille. Film visionné en VO : j'avoue que les sous-titres étaient les bienvenus, parce que l'accent écossais est souvent TRES difficile à comprendre.
Ce n'est certes pas le meilleur film de Ken Loach mais cette comédie dramatique est vraiment une très belle réussite, parce qu'elle est à la fois touchante et très réaliste. Les acteurs tous quasiment inconnus de ce film jouent comme des comédiens chevronnés mais avec une légèreté incroyable même si certaines situations sont franchement embarrassantes...
En Ecosse, Robbie, jeune papa et délinquant en cours de repentance est condamné à 300 heures de travaux d'intérêts généraux. Il y rencontre d'autres paumés dans son genre et un "éducateur" Henry qui l'initiera à l'art du whisky. Robbie y découvrira la part des anges, celle qui s'évapore des grands crus et celle que l'on vole aux plus riches pour s'offrir une nouvelle vie. Ken Loach, fidèle portraitiste de la classe ouvrière, utilise ici le registre de la comédie pour dire les difficultés de la vie au Royaume-Uni. Avec cette nouvelle histoire de pieds nickelés, il dose parfaitement entre comédie et film social. Ses comédiens, à l'accent écossais à couper au couteau, sont une fois encore excellents. Un Ken Loach plus léger que d'habitude mais pas moins efficace. http://zabouille.over-blog.com
Pour faire très simple, ce film m'a vraiment emballé. Tout d'abord, cette histoire est franchement originale et on ressent bien tout le prestige que peut représenter le whiskey chez les britanniques (à l'image du vin chez nous). L'une des forces du film, c'est également de parvenir à rendre attachant des personnages qui à la base, n'ont rien d'attachant: un mec violent qui a failli tué un gars, un gars complètement con et inculte, une voleuse, un alcoolique... Quelques passages sont aussi bien drôles. Le seul petit reproche, c'est qu'il est un peu long à se mettre en place, mais ça reste un bon coup de coeur.
Du social qui fait sourire ! Cette «Part des Anges» est une bonne surprise. Un vrai film siglé Ken Loach, mais en mode léger. Assez loin des histoires lourdes, souvent glauques, auxquelles il nous a habitués. Le fonds reste le même : des paumés, des délinquants, des petits voleurs. Des rejetés du système à qui une justice Britannique qui se veut humaine, offre d'éviter la prison par des travaux d'intérêt généraux. Dans ce contexte, un petit groupe de cas sociaux va être initié au monde du Whisky. En premier lieu, le personnage principal, garçon violent qui hésite entre l'engrenage des règlements de comptes de son milieu, et une vie un peu plus rangée pour assumer sa nouvelle condition de père. Pour une fois, Ken Loach offre à ses personnages un rayon de soleil. Il y a de l'espoir dans ce film, et un message de solidarité qui se révèle assez touchant, notamment avec le rôle de l'éducateur. On rit franchement à l'histoire de cette bande de pieds nickelés qui découvrent un monde qui n'est pas le leur. Cela fonctionne bien. Et du coup, le message anti-violence du réalisateur passe mieux, notamment dans la scène du récit par une victime de l'agression qu'elle a subie. Bravo ! C'est du bon travail... Hélas, les films français apportent trop rarement un témoignage aussi ravigotant du mal-être des banlieues.
Ken Loach est décidément un de ses réalisateurs qui maîtrise parfaitement le mélange des genres. A la fois drame social, film de casse et comédie, "La part des Anges" marque sur tout les tableaux. Encore et toujours marxiste, Loach oppose (comme souvent) une société inefficace à une jeunesse défavorisée et perdue. Dés la première scène, cette idée est mise en avant. Mettant en scène de jeunes gens passant en procès pour des délits plus ou moins importants, la réalisation est entièrement centrée sur les accusés, avec de toute la séquence seulement un contre-point sur la juge, symbole de l'autorité. Ces jeunes sont livrés à eux-mêmes et ne trouvent aucun soutien chez ses adultes « invisibles ». De même, quand Robbie, le « héros », rend visite à son amie venant d'accoucher, aucun médecin ou infirmière n'est visible. Idem pour le médiateur présent lors de la confrontation (déchirante) entre Robbie et une de ses anciennes victimes, puisqu'on ne l'aperçoit qu'au tout début. Ne reste que le bienveillant Harry, figure paternelle pour Robbie, à qui il enseignera l'amour du whisky (dans le bon sens). Quelle tendre ironie que l'alcool qui détruit tant de couples de cinéma soit ici ce qui va sauver Robbie et Léonie. L'hallucinante scène de vente aux enchères pendant laquelle un fût de whisky atteint des sommes colossales au cours d'un véritable duel entre deux acheteurs potentiels est traitée avec ironie et une pointe de mépris pour ses riches « connaisseurs » qui ne s'y connaissent pas vraiment. Pour notre plus grand plaisir, Ken Loach met de côté son pessimisme quasi constant pour une fin beaucoup plus positive. Abandonnant pour l'occasion un peu de réalisme car qui peu croire que dans la vraie vie Robbie deviendrait aussi rapidement un vrai connaisseur de whisky ou que cet improbable braquage d'une distillerie réussirai. Mais c'est vrai que c'est l'apanage du cinéma de nous faire croire à l'impossible
Un bon Ken Loach, peut être pas son meilleur mais le scénario est maitrisé. L'idée de départ est intéressante et même si on ne se tord pas de rire (comme j'aurai du en lisant les critiques), on passe un bon moment avec ce que Ken Loach fait de mieux, les chroniques sociales sur les Freaks brittaniques.