Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
bedsouin
31 abonnés
177 critiques
Suivre son activité
4,0
Publiée le 25 mars 2013
Le cinéma de Ken Loach peut paraître pompeux, intello et exigeant, peut-être la faute à sa présence trop marquée à Cannes. Mais qui s'y penche vraiment pourra se rendre compte que ce cinéma est universel, accessible et proche du peuple. La réalisation toujours magistrale, les personnages attachants, le propos, tout participe à faire de ce nouveau film un "feel good movie". Certains parlent de "film mineur" dans la filmo de Ken Loach, je ne suis pas de cet avis. Cet homme ne fait pas de films mineurs ou importants, il fait juste des photographies sociales à un instant, un endroit, pour à la fois pointer du doigt, mais aussi délivrer des messages positifs. Plus je découvre les films présents à Cannes en 2012, et plus j'ai du mal à comprendre l'incohérence de son palmarès.
La bande annonce reflète parfaitement l'ambiance du film une bande de jeunes égarés qui vont tentés tant bien que mal de se remettre dans le droit chemin . Pour cela ils sont tous sanctionnés de travaux généraux mais il y aura peu de moment pour s'amuser de leurs conneries lors de ceux ci . En effet très vite ils vont tenter un pari aussi barré qu'eux celui de piquer un Whisky une fortune qu'il pourront revendre et ainsi se faire de l'argent facile . Cela cache une réalité social de ses jeunes un peu perdu dont le héros principal mêlé a des affaires de bandes aura du mal a se défaire malgré sa bonne volonté , cela est très bien démontré ici et parait très réaliste . Leurs chef de bande se prend d'attachements pour cette bande pas très futé mais il est vrai attachant et pas si méchant et chaque personnage a sa caractéristique entre le chef de bande , le blaireaux inculte savoureux et la voleuse compulsive on suit avec plaisir leurs périples pour arriver a leurs fin . Entre message social , humanisme , comédie et drame un savoureux mélange de saveur tel un whisky qui tient l'un des rôles principaux du film a consommer ... sans modération .
Les films "sociaux" sont tous insupportables, sauf ceux de Ken Loach qui sont de petites merveilles. Ca parle beaucoup trop mais on adore ça, même si, alors que l'on a appris l'anglais à l'école, on a du mal à comprendre un mot parlé avec le langage de ses héros tant leur accent e incompréhensible pour qui n'est pas anglais. La seule erreur du scénario doit être que le whisky est vraiment une boisson infecte.
Ken Loach porte un regard tendre sur des personnages englués dans un contexte social difficile qui les amène à des situations et des actes dont il n'y a pas lieu d'être fier. Ils sont dangereux pour les autres et pour eux-mêmes. Et voilà une équipe bien foireuse à laquelle on se mêle volontiers. D'autant que même si le tableau est sombre, il est bourré de messages positifs sur la bonté salvatrice et la bêtise qui se retourne contre les méchants..
"La part des anges, c'est joli", comme le dit fort bien le héros. Mais pas très moral quand les anges sont de petits délinquants en mal de rééducation. Il est vrai qu'il ne récupèrent qu'une partie infime d'une spéculation capitaliste sur les whiskies. C'est là où Ken Loach montre que les vraies valeurs ne sont pas celles des marchés.
Bon, ce ne sera pas encore pour cette fois... Six ans après « Le Vent se lève », nous sommes toujours à la recherche du digne successeur de ce dernier, qui n'est donc pas « La Part des Anges ». Pour autant, toutes les nouvelles ne sont pas mauvaises : après un « Looking for Eric » moyen et un « Route Irish » plutôt manqué, on a un peu retrouvé le réalisateur qu'on aime : engagé et chaleureux, sociale mais pas chiant et surtout profondément humain. Car j'avoue avoir été attendri à plusieurs reprises par ces gentils bras cassés écossais : c'est que Loach ne cherche jamais à les idéaliser, à les rendre bien sous tous rapports. Au contraire, ces derniers sont plutôt vulgaires, pas toujours très futés et font pas mal de conneries, apportant ainsi un vent de fraîcheur agréable à un récit au demeurant sympathique. Le réalisateur de « Raining Stones » joue en effet pour l'occasion la carte de l'optimisme, au point de paraître parfois naïf, sans pour autant que cela nous dérange vraiment. C'est que ça fait du bien aussi de la légèreté de temps à autre, tout comme d'avoir régulièrement le sourire aux lèvres : c'est le cas ici. On regrettera seulement quelques lourdeurs et cette impression que malgré tout, le feu sacré semble avoir quitté Ken Loach, l'étincelle caractérisant tant de ses œuvres étant à nouveau absente. Un constat légèrement en demi-teinte donc, qui j'espère ne vous empêchera pas de voir cette « Part des Anges » au demeurant fort bien jouée et plaisante.
Après quelques essais déplorables dans le domaine de la comédie, Ken Loach réussit cette fois à donner un humour très sincère à sa nouvelle fable sociale. Car, comme toujours chez lui, Loach nous dépeint avec justesse un milieu très précaire et des personnages en situation délicates en leur donnant une sympathie inégalée. Ici, se sont de jeunes délinquants dont la réinsertion sociale semble impossible qui sont au centre de cette sympathique histoire qui sert également au réalisateur de nous faire découvrir l’univers des distilleries de whisky écossaises. Le tout va basculer vers un scénario bancal qui semble vouloir être une parodie de film de cambriolage. Cette partie est heureusement sauvée par le divertissement qu’apportent les acteurs, tous très justes dans leurs personnages. Ce savant mélange de genre rend le film plus intelligent qu’il n’y parait tout en étant très distrayant.
Un peu déçu car je n'aurai pas décerné le Prix du Jury à Ken Loach. Peut-être ne suis-je pas rentré assez en profondeur dans le sujet, bien que la narration soit très subtile, je trouve le travail de Leos Carax bien plus admirable et ambigu. Au départ, j'ai vraiment apprécié le retournement de genre entre comédie et drame, subtilement amenés et justement joués par un jeune acteur prometteur. Bien qu'on ne comprenne rien à leur anglais dialecte, "La part des anges" dévoile le double tranchant humain et montre que les erreurs sont rattrapables et corrigeables et correspond parfaitement à la citation : "Chasser le naturel et il revient au galop.". Un groupe de jeune délinquants se voient amenés à faire des travaux d’intérêts publics. L'un d'entre eux, arrêté pour avoir anéanti un jeune homme sous l'effet de la drogue, veut vraiment changer de vie sous l'influence de sa petite amie et de son fils qui vient de naître. Il sympathise avec le formateur et établira avec lui une relation privilégiée, comme un père qu'il n'a pas eu. Il lui fait découvrir un goût inné pour le whisky et ses particularités. Plus tard, après une visite dans une distillerie et un succès remarqué dans un "blind-test", le jeune homme va tenter avec ses amis délinquants de frapper un dernier coup lors de la mise aux enchères du whisky le plus délicieux et le plus rare au monde, le Malt Mill, tant convoité par les collectionneurs... Ken Loach aborde le début comme un effet yoyo où le spectateur constate un humour fin et bien placé ainsi qu'une justesse dans les émotions violentes du personnage principal. Dès lors, l'histoire du whisky fait son entrée et j'ai tout de suite été moins séduit malgré la métaphore évidente entre le titre (dont la signification subtile est dévoilée dans le film) et la situation des personnages qui tentent de remonter la pente d'une façon inappropriée et risquée. Il n'y a pas grand chose à dire sur les acteurs qui se montrent très persuasifs et naturels. J'ai perdu le fil de l'histoire dès l’enchaînement du whisky qui m'a semblé être une échappatoire trop légère pour le renouveau de ces jeunes personnages, mais l'humour typiquement anglais est toujours intimement présent au sein des scènes. J'ai été quelque peu déçu mais je ne me suis non plus pas ennuyé.
Cette rédemption par le whisky (du petit tonneau d'exception, à "part des Anges" en rapport, à l'expédition des "Anges", délinquants violents absous par définition au nom de l'inégalité sociale), un rien roublarde (flouer un riche Américain, stupide par définition, et s'enrichir par ricochet d'une manière à découvrir : pas grave !) donne un spectacle fédérateur (Pieds-Nickelés rigolos et chef malin autant que doué par Dame Nature), mais évidemment pas un film de taille à marquer le 7ème Art (récompense à Cannes surprenante), et même pas la propre filmo de Loach (et Laverty) qu'on a connus mieux inspirés et plus percutants. Bon casting et affiche sympa.
Ken Loach renoue avec un thème qui lui est cher. Prix du jury au dernier festival de Cannes, "La part des anges" démontre avec brio la triste réalité d’une jeunesse privée d’un avenir que l’on aimerait lui souhaiter plus radieux. Le scénario de Paul Laverty ajouté à des dialogues incisifs, pathétiques, émouvants et souvent drôles aussi, font basculer le film de la tragédie vers la comédie. D’un avenir obscur à une éclaircie réjouissante. Les acteurs sont "grandioses" et parfaitement justes. Un excellent moment de cinéma entre émotions et rires, parfaitement réalisé par le toujours sémillant Ken Loach. http://cinealain.over-blog.com/article-la-part-des-anges-107850606.html
La part des anges est un miracle de film. Résolument optimiste, il entraîne le spectateur dans l'humour, l'émotion, l'intelligence et la beauté. Un film qui fait du bien en ces périodes difficiles.
Avec « La part des anges » Ken Loach est reparti de Cannes avec une deuxième récompense (Le prix du jury) après la Palme d’Or qu’il avait eu pour le magnifique « Le vent se lève ». Ici contrairement au premier il revient dans une histoire plus contemporaine et dans une sphère sociale qu’il décrit depuis le début de sa carrière : les classes défavorisées de Grande-Bretagne. On y retrouve la peinture épurée d’une réalité bien peu reluisante, mais éclairée par des personnages toujours incroyablement sympathiques et un optimisme forcené. Pour incarner le personnage principal, jeune homme sans réel avenir et au bord de l’emprisonnement qui devenant papa décide de s’amender, Loach a fait appel à un débutant : Paul Brannigan, proche socialement de ce personnage. Le garçon s’en sort avec brio et dépeint avec beaucoup de naturel ce jeune père paumé qui se découvre une passion et un certain talent pour identifier les whiskys. Comme à son habitude Loach se sert d’une histoire du type comédie sociale pour décrire avec humour une réalité de quartiers et de gens rongés par la violence et l’alcool et un chômage galopant, tout en ménageant pour ses personnages une lumière au bout du tunnel. C’est là la force de son cinéma décrire une réalité sordide, mais sans jamais verser dans le misérabilisme ni dans la noirceur. Loach nous livre ici une comédie sociale revigorante et vraiment drôle où les personnages, parfois vraiment idiots, forcent l’empathie du spectateur qui s’accroche à leurs efforts pour s’en sortir et s’amuse de leurs déboires sans se fixer sur le message social qui ainsi passe plus facilement. Un très bon Ken Loach qui reste à mes yeux le meilleur cinéaste de la comédie sociale britannique. À voir absolument.
Nouvel opus de la longue filmographie de Ken Loach et toujours ce même plaisir à communiquer des valeurs humanistes dans les classes les plus défavorisées. Les personnages culminent entre la sympathie et le pathétique dans une histoire plaisante jusqu'au bout. Un bon moment à passer.
On retrouve les thèmes préférés de Ken Loach à travers ce long-métrage décrivant la vie de Robbie (Paul Branningan) et de ses amis de galère effectuant des Travaux d'Intérêt Général. Ce qui est plus intéressant dans ce film, c'est la main tendue par l'éducateur (Henry) qui va initier ces jeunes à l'art de la dégustation du whisky (chose peu conventionnelle il faut l'avouer). Ken Loach réussit le pari de sortir le film de l'univers sombre et des règlements de compte à Glasgow pour basculer vers la comédie, même si le bon goût n'est pas toujours au rendez-vous. Pas le meilleur Ken Loach mais un ensemble revigorant pour ce prix du Jury à Cannes.