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Henrico
165 abonnés
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4,0
Publiée le 24 août 2012
L’un des grands mérites de Ken Loach dans « The Angels’ Share », comme dans la plupart de ses films « urbains », réside dans sa discrétion à faire passer une parfaite maitrise technique des plans, et transitions, un grand sens du rythme dans l’agencement de ses scènes d’action et de retour au calme, tout en faisant avancer son intrigue, toujours captivante. L’autre mérite de Loach est d’avoir le chic de réussir à s’inspirer, et parler avec pertinence des réalités sociales les plus concrètes et les plus dures. Ici, il s’agit de petits délinquents et de leur « supervisor » dans le cadre d’application de leurs peines de travaux d’utilité collective. Loach est à l’inverse du microcosme du cinéma français qui toujours, se revendique de gauche, proche du « peuple », et autres postures de bobo, tout en restant bien planqué socialement, et traitant la plupart du temps de sujets petits bourgeois ou incarnant des personnages installés. Enfin, le mérite suprême de Loach, est d’employer des non-professionnels, des gens plus vrais que nature, révèlant d’extraordinaires talents, et qui avec le temps permettent de renouveller et régénérer sans cesse le paysage cinématographique britannique, là où le paysage français reste plutôt figé. Pour terminer, il faut signaler l’impérieuse nécessité à regarder ce film en VO pour ceux qui veulent déguster, en plus de l’humour des scènes, la drôlerie des disparités entre accents anglais et écossais.
Magnifique Ken Loach qui démarre l'affaire comme une comédie dramatique typique à l'anglaise, empreinte de social-réalisme, de violence et d'alcool. La tension est permanente, on ressent de la peur et surtout, surtout, cette violence urbaine et cette vendetta lancinante et pratiquement irrémédiable.
C'est là qu'apparait le génie de Ken Loach. Le réalisateur nous sort de ce traquenard annoncé de manière enjouée et malicieuse. Ken Loach l'optimiste, Ken Loach l'indigné, distille tout ça comme un bon malt, avec un dosage parcimonieux, sans jamais être pompant ou assomant, touche droit, touche juste. Bien aidé par les trognes innénarables de ces 4 fantastiques.
Un bon Ken Loach qui, pour une fois, finit bien malgré la noirceur habituelle. Un conte sympa, sur fond de la belle société tatchero-libérale — merci Margaret, tu as vraiment été une référence humaniste —, avec des Pieds Nickelés qui valent le détour, des dialogues savoureux et une excellent BO. Mais tout de même, Ken Loach ne nous fait pas déguster son fameux « Malt Mill » ; la cuvée est bonne mais il lui manque de la maturité. La mocheté sociale et la solidarité des paumés sont bien dépeintes mais tout ça n’est pas vraiment bien structuré ni bien mis en scène et le comique reste bien discret ! Bien, mais a su mieux faire !
La part des anges, c'est l'alcool qui s'évapore dans les vieux fûts. Cette comédie originale s'intéresse à quatre jeunes délinquants qui cherchent à faire un bon coup à l'aide de quelques bouteilles de whisky hors de prix. Robbie, le personnage principal semble le cerveau de l'équipe puisqu'il conçoit et réalise le projet avec l'aide de ses acolytes. Assez drôle, émouvant parfois, un peu stressant aussi, le film n'est pas dépourvu de bons sentiments et fait passer un bon moment.
Je suis allée le voir sans avoir vu la BA ni même lu le synop, j'ignorais donc totalement ce que ça allait raconter. Et j'ai bien fait ! J'ai pas douté une seule seconde de l'histoire, c'est crédible car c'est juste une bande de "ratés" qui vont peut-être réussir un coup. Ken Loach raconte vraiment de belles histoires. Le "héros" est très bien cadré, c'est super drôle, c'est touchant, c'est encore une belle vie d'Ecossais :').
Un ton léger propre à l'auteur, qui réussit toujours à parler des plus démunis sans jamais tomber dans le pathos et parvient à transformer le drame en comédie. Des personnages bien campés par des acteurs impeccables (le monsieur est un formidable directeur d'acteurs). Une histoire plutôt originale... Et pourtant... pourtant la sauce ne prend jamais vraiment. La faute au scénario, qui vire en film de braquage au lieu de rester dans la comédie et qui du coup frustre un peu le spectateur : non, les personnages ne sont pas des modèles à suivre qui s'en sortent grâce à leur courage, mais des petits escrocs qui le resteront toute leur vie... Dur d’adhérer du coup, malgré tout le savoir faire de Loach pour rendre tout ça humain et léger.
L'Ecosse, c'est tendance. On se remet en effet à peine de la douloureuse situation sociale qui règne dans ce pays dépeinte par le peu encourageant "Tyrannosaur" que débarque le nouveau Ken Loach. Le réalisateur anglais pose en effet pour son dernier film ses valises dans le pays des Highlands pour continuer la description des classes laborieuses britanniques. Et comme d'habitude, loin d'être morne et pleurnicharde, la démonstration est virtuose et pleine de panache. Car sans nous cacher la violence gratuite d'une jeunesse parfois désoeuvrée, il nous montre l'espérance de la solidarité et de la rédemption. Tout en nous proposant une sympathique dégustation de whisky, nectar que l'on arrive presque à goûter et à apprécier pendant la vision de "La part des anges", tellement le metteur en scène arrive à nous faire passer la passion que certains ont pour lui. C'est donc très savoureux, drôle et fruité, même si on pourrait reprocher à Loach d'idéaliser un peu cette histoire. Mais on en ressort heureux et régonflé à bloc. Champagne !
Un petit Loach ça ne fait jamais de mal! Ici comme toujours le réalisateur tire le meilleur de ses acteurs qui sont excellents. Le film est bien sûr à voir en VO pour l'accent et l'argo Ecossais. Pas le meilleur qu'il ait fait (surtout à cause d'une seconde partie qui m'a paru peu crédible bien que sympa à suivre) mais les amateurs du genre apprécieront. Je reste quand même dubitatif qu'il ait remporté le prix du jury à cannes 2012.
Ken Loach se bonifie avec l'âge. Son dernier film est bien dans la continuité de ses préoccupations sociales, illustrées par la vie difficile des classes ouvrières britanniques, et de leurs rejetons, aidés d'avantage par l'empathie de leurs proches que par les institutions sociales et étatiques. On suit avec plaisir le parcours sur le fil du rasoir, de ces jeunes délinquants. La réalisation est irréprochable, le casting croustillant et le final fait chaud au coeur.
Ca fait du bien de rire avec des sujets graves (la pauvreté, la délinquance, l'ennui, l'amitié, la violence et quelques scènes de bonté pure) Tous les comédiens sont excellents et Ken Loach comme d'habitude aime les" petites gens " A voir absolument dans la joie et la bonne humeur
A partir de 4 loosers de Glasgow, sans-emploi, spoiler: Robbie, ne sachant pas se maitriser et dont la violence physique a handicapé un jeune homme (perte de l’œil droit) et qui vient d’être papa (de Luke), Rhino, Albert, attardé, inculte, gaffeur et porté sur l’alcool et Mo, kleptomane, tous condamnés à des travaux d’intérêt général (peinture de bâtiments publics, nettoyage du cimetière, etc.), qui découvrent, grâce à leur éducateur, Harry, le monde du whisky (d’où le titre, se référant à l’alcool qui s’évapore du whisky lors de son élevage en barrique de bois), le réalisateur raconte une rédemption (celle de Robbie) à travers une comédie (rare dans son œuvre souvent dramatique et plombante), tout en critiquant le capitalisme (système de l’offre et de la demande, à travers une vente aux enchères et que Robbie va exploiter à son profit). L’obtention du Prix du jury (présidé par Nanni Moretti et qui avait remis la Palme d’Or à « Amour » de Michael Haneke) au 65e festival de Cannes est amplement mérité.spoiler:
Un film sans prétention à la sauce Ken Loach. Une histoire qui semble à première vue assez banale, mais nous porte par son coté authentique et la proximité des personnages. L'ensemble devient rapidement attachant et les valeurs transmises dans ce film sont universelles : "On ne choisit pas d'où l'on vient, mais on décide où l'on va".
Un film social réaliste, dur et tendre à la fois. On se laisse prendre par l'histoire de ces gars un peu paumés de Glasgow qui finissent par réaliser la prouesse digne des plus grandes entourloupes de gangsters en volant un whisky prestigieux. C'est drôle et émouvant.