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chrischambers86
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3,5
Publiée le 21 février 2021
Une histoire de haine et d'amour qui devint celle de tous dans l'Italie de Mussolini ça vous tente ? D'autant plus que c'est le « Cinèma de minuit » qui nous fait re(dècouvrir) ce film italien de Lizzani! Une oeuvre contemporaine, d'après le roman de Vasco Pratolini, sur la vie des habitants d'une ruelle de Firenze en 1925 / 1926 et la situation politique d'alors, rèunissant une chronique très intèressante! Une èpoque pour le moins mouvementèe où Anna Maria Ferrero, Antonella Lualdi, Adolfo Consolini et Marcello Mastroianni en sont les protagonistes! Ici on ne combat pas le fascisme par des niaiseries et on se cramponne à la dèmocratie comme on peut, dans un petit morceau de patrie florentin! L'important c'est de s'aimer même si l'heure y est dangereuse! Eh oui on n'a d'yeux que pour Milena la bècassine tandis que d'autres se font rosser par des Chemises noires! Ô dèsespoir Antonella...
Plus que de la chronique de pauvres amants, il s'agit de celle d'une rue populaire de Florence, en 1925, avec ses petits métiers, ses cancans et ses tromperies conjugales. Et la terreur fasciste qui s'intensifie jusqu'au paroxysme d'un raid nocturne et meurtrier contre les opposants au régime. Un très bon film, plein de sève, où l'on remarque, parmi une pléiade d'acteurs, les jeunes Antonella Lualdi et Marcello Mastroianni.
Un des films les plus romantiques de l’histoire du cinéma. Dans une Florence partagée entre son passé prestigieux et son présent sordide, l’auteur nous conte al montée du fascisme dans une chronique pittoresque d’une petite rue de la ville. Les personnages sont bien campés, surtout les secondaires qui nous content les événements dans des dialogues savoureux de fenêtre à fenêtre. C’est l’exposé de petites gens, ni courageux ni lâches, qui essaient de survivre à ne époque troublée et particulièrement noire de l’Italie. La fin débouche sur un peu d’espoir tout en soulignant la fragilité de la condition humaine. Dans les rôles principaux, Antonella Lualdi, lumineuse, et Gabriele Tinti sont émouvants dans leurs amours difficiles mais pudiques finalement récompensées tandis que Mastroianni est solide pour interpréter un personnage d’abord ambivalent puis déterminé. Un film merveilleux d’équilibre et de grâce, aux images nimbées d’une lumière qui symbolise celle de l’humanité.
Vraiment un beau film tourné avec un parti pris plus réaliste, où le portrait psychologique de chaque personnage est fouillé un peu à la manière d'un Duvivier ou d'un Carné. L'apport du courant néoréaliste est cependant bien présent, essentiellement dans certaines scènes de rue, où le microcosme florentin est remarquablement saisi. Mastroianni est déjà au sommet de son art et le duo qu'il forme avec l'ancien discobole Adolfo Consolini est particulièrement attachant. C'est également une chronique qui porte sur la naissance du fascisme en Italie et constitue à ce titre un témoignage passionnant sur une époque peu vue à l'écran.