Voilà un excellent navet que je vous conseille vivement d'aller voir, afin de d'apprécier au mieux et ultérieurement un film digne de ce nom.
On commence par quoi ? Et bien le titre, mauvaise copie de " The Bourne identity " mais le plagiat ne s'arrête pas là ; la musique bien sûr et puis les sous titres indiquant les lieux, avec vue aérienne de la ville, et le bruitage des lettres rappelant l'informatique.
Quant au scénario, absolument consternant, c'est la réécriture pesante des attentats du 11 septembre, mais cette fois ci, cela échoue, il faut bien que la CIA & le FBI se refassent une santé, non ?
On a d'abord droit à une petite virée en Afghanistan, où notre brave garçon fait ce qu'il peut avec les armes locales de destruction massive, dont une s'égare sur la carlingue de son hélicoptère, comme c'est ennuyeux ! On enchaîne sur la série" Urgences" ou "Dr HOUSE", c'est comme vous voulez, et hop ! Il repart en boitillant mais pas trop.
Puis les scénaristes, conscients que le monde arabe a eu sa dose, que ces messieurs détiennent la majeure partie des réserves prouvées de pétrole, décident de se tourner vers les russes, tiens, comme Mat DAMON dans " The Bourne supremacy." Comme c'est curieux ...
Et là, on enchaîne sur la crise financière, un petit coup de "Wall Street " et hop ! Servez chaud !
Vous me direz que le résumé que j'en fais est absolument incompréhensible ; et bien, sachez que le film l'est encore beaucoup moins, où l'invraisemblance le dispute au grotesque.
Une scène d'action mérite qu'on s'y arrête : c'est le méchant colosse noir qui armé d'un pistolet dans une chambre d'hôtel n'arrive pas à bout de notre héros : las ! consterné par son échec il noie son chagrin dans la baignoire, ce qui ne manque pas d'une certaine élégance.
Et que dire de la prestation inoubliable de Kevin COSTNER : il a du beaucoup aimer Robert de NIRO dans " The good shepherd " (Raisons d' état), et rêver de faire aussi bien : je n'ai pas le courage de lui dire la vérité.
Un mot encore des déboires sentimentaux de notre grand garçon propre sur lui : ne vous inquiétez pas outre mesure, tout se termine très bien, et pour nous aussi, puis les sorties des salles de cinéma sont libres. Je regrette toutefois qu'il renverse sur la table d'un restaurant du Château HAUT BRION 1989, excellent millésime, ce que James BOND ne se serait jamais permis, tout fout le camp !
Voilà, je vous laisse, car à force d'écrire, je revis mon cauchemar. Bonne soirée.