Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
chrischambers86
13 699 abonnés
12 420 critiques
Suivre son activité
3,5
Publiée le 21 mars 2023
« Je vais vous tuer mon père parce que vous êtes innocent. Mais pas tout de suite, le temps que vous soyez en paix avec Dieu. » Quelques mots suffisent parfois pour donner le ton à une oeuvre originale, fine, parfois drôle et souvent âpre! L'histoire montre donc un prêtre pendant une semaine de son existence où il doit choisir entre se sacrifier et s'enfuir. "Calvary" (2014) aborde tellement de thèmes (la foi, la vertu, le pèchè, le suicide, la rèconciliation...) qu'il fallait un acteur de la trempe de Brendan Gleeson (absolument fascinant) pour incarner le père James! On est ètonnè de trouver à ses côtès le nom de la jolie et toujours excellente Kelly Reilly et surtout celui de M. Emmet Walsh dans le rôle savoureux d'un vieil ècrivain pas vraiment aux portes de la mort! Non seulement on se sent comme dèconnectè du monde avec ses splendides paysages irlandais mais en plus on ne sait pas ce que nous rèserve le dènouement de l'histoire! Le tout confère à l'oeuvre une exigence qui la sert et dessert tout à la fois...
Ouvrant une réflexion sur la culpabilité, le rapport au divin et à notre propre finitude à travers le parcours d'un prêtre ainsi que sa communauté, le film évite tout jugement ou moralisme pour laisser chacun libre de son choix, à l'image des protagonistes, tous aux prises avec leur conscience ou leurs trajectoires peu linéaires. Sis dans ces paysages saisissants irlandais, à la fois sauvages et intimes, le récit échoue à nous impliquer émotionnellement mais ne peut laisser indifférent. Singulier.
J'avoue que je n'ai pas toujours compris où voulait en venir John Michael McDonagh dans cette étrange balade mélancolique où un prêtre cherche un sens à sa vie face à une situation des plus « particulières », d'autant qu'il ne se passe en définitive pas grand-chose. Et pourtant... Que ce soit les magnifiques décors naturels irlandais que ces nombreux personnages intrigants et surtout ces très nombreuses réflexions extrêmement pertinentes sur la religion ou l'humain en général, enrobées d'une écriture vive et d'un humour à froid particulièrement bien rendu, je ne me suis en définitive jamais ennuyé, m'accommodant fort bien de ce récit s'éloignant régulièrement de son point de départ pour nous offrir beaucoup de belles scènes, pleines de sens et souvent d'une grande intelligence. Alors quand en plus le casting est notamment composé du grand Brendan Gleeson, M. Emmet Walsh et de la merveilleuse Kelly Reilly, ici plus émouvante que jamais, on se dit qu'après l'excellent « Irlandais », le réalisateur change de registre avec autant d'aisance, et ce n'est pas un dénouement particulièrement poignant qui viendra changer cette impression. Belle réussite.
Juste après l'excellent "L'Irlandais" (2011) le réalisateur John Michael McDonagh retrouve son acteur Brendan Gleeson pour un film un peu plus austère et dramatique. On le suit à travers ce village de la côte irlandaise où il semble que le pauvre curé soit en mission dans le pire village qui soit. Chaque habitant semble habité par un vice, chaque villageois ne peut nous être qu'antipathique (à l'exception d'un vieux solitaire). En prime un casting très hétéroclyte magnifiquement servi par un scénario intelligent. Juste deux petits bémols, un interrogation toujours sans réponse (le chien ?!) et une dernière scène superflue. Néanmoins John Michael McDonagh signe un second long métrage de grande qualité.
Brendan Gleeson nous avait procuré un certain plaisir jubilatoire dans L'irlandais, le premier film de John Michael McDonagh. Les deux remettent le couvert ensemble pour ce Calvary, forcément très différent. Un autre aspect de l'Irlande pour un personnage moins haut en couleur mais tout aussi attachant. D'entrée, le crime est annoncé en confession au prêtre/victime. D'entrée, le suspens et la tension s'installent donc pour ne plus nous quitter et aller crescendo jusqu'à un dénouement terrible. D'entrée, les personnages, très bien dessinés, sont presque tous immédiatement suspects. La mise en scène est superbe, le scénario, sur un sujet d'actualité délicat, aussi. Deux ou trois longueurs, ça et là, ne gâchent rien à l'affaire. L'ambiance est tendue et suffocante malgré quelques scènes cocasses. La photo et les images sont splendides. Une fois de plus la direction d'acteur de McDonagh est parfaite. Brendan Gleeson est de nouveau grandiose. Le reste du casting, très hétéroclite (Kelly Reilly, Chris O'Dowd, Isaac de Bankole, Marie-Josée Croze, Emmet Walsh...), est tout aussi remarquable. Calvary s'avère donc être un film aussi prenant qu'amer et touchant. Une belle réussite pour une très belle surprise.
La scène pré-générique semble annoncer la couleur avec comme accroche : « La première fois que j’ai goûté au sperme j’avais sept ans ». S’ensuit un très beau générique avec de magnifiques plans de l’Irlande sur une somptueuse musique instrumentale. Un début prometteur que ne viendront confirmer que les dernières scènes, d’une dramaturgie puissante et évocatrice. Entre deux c’est beaucoup plus mitigé… En effet, la semaine de ce prêtre à qui l’on annonce à confesse qu’il va être assassiné sous sept jours est moyennement convaincante. On suit les entretiens de l’homme d’Eglise avec un échantillon de ses ouailles représentant chacun une attitude particulière vis-à-vis de la foi et de la religion. Mais les ruptures de tons entre ces vignettes sont mal négociées et ça ne prend que très rarement. On passe de l’humour très noir à l’émotion en faisant un petit détour par le thriller sans que cela donne un ensemble très cohérent. Parfois même, une continuité de la musique du générique, belle mais très dramatique, enrobe une scène à priori sarcastique. C’est troublant et osé mais peu probant ! La charge contre le catholicisme est lourde mais courageuse tandis qu’on l’on se moque totalement de qui se révèlera être le futur meurtrier. Brendan Gleeson est impérial et tire ce film étrange vers le haut mais on est à la limite de l’ennui et on se demande parfois où le réalisateur a voulu en venir avec son « Calvary » beaucoup trop verbeux.
Frère aîné de Martin McDonagh, le réalisateur de l’excellent "Bons baisers de Bruges", John Michael McDonagh avait réalisé il y a 4 ans un film au succès quelque peu surestimé : "L’irlandais". Le décors de son 2ème film est de nouveau l’île de ses origines familiales, l’Irlande. Dans une petite communauté au bord de la mer, le père James Lavell reçoit en confession un paroissien qui lui annonce qu’il va le tuer dans 8 jours : à l’âge de 7 ans et jusqu’à ses 12 ans, il a été violé « oralement et analement » par un prêtre et il veut se venger. Le prêtre violeur est décédé et, de toute façon, pour lui, tuer un prêtre pédophile ne changerait rien. Non, il veut tuer le père James Lawell parce qu’il est innocent et il lui laisse une semaine pour régler ses affaires. Rendez vous est donné le dimanche clôturant la semaine suivante, sur la plage. Pour tourner son film, John Michael McDonagh a placé sa caméra à Easky, sur la côte ouest de l’Irlande : c’est de ce village qu’est originaire sa mère et cela permet d’utiliser la sombre beauté des paysages irlandais. Pour le rôle principal, il a fait appel à Brendan Gleeson, déjà présent dans "L’irlandais" et dans "Bons Baisers de Bruges". Bonne pioche : il est remarquable. Kelly Reilly, dont la ressemblance avec Marianne Faithfull jeune, est sidérante, campe une Fiona particulièrement touchante et attachante. Dans le reste de la distribution, on retrouve Marie-Josée Croze dans le rôle de Teresa et Isaac de Bankolé dans celui de Simon, l’amant de Veronica, un ivoirien qui travaille dans un garage. Comme toujours le cas chez les frères McDonagh, la BO du film est pleine d’excellentes surprises : du Fred Neil, de l’Amos Milburn, du Jackson C. Franck, la chanson « Snake Song » de et par Townes Van Zandt et, encore plus surprenant, vu le contexte irlandais, la chanson « Subo » par les paraguayens Los Chiriguanos sur le générique de fin.
Un film intelligent, visuellement beau de par sa photographie. En fait un film plutôt réussit (même si il passera inaperçu). Ce film est inteprété par des acteurs en forme, mimant parfaitement bien ; les petits moments cocasse faisant jouer le film sur un petit air burlesque. LE mélange des genres (policier, drame ou encore comédie) est ici bien maitrisé du début à la fin. Ce qui permet au spectateur de ne pas s'ennuyer et de trouver l'ensemble relativement interessant (même si ce n'est effectivement pas un chef d'oeuvre). Bref un film qui se démarque des autres et qui peut être aussi touchant qu'intriguant. Une belle petite surprise.
J'avais vraiment apprécié le premier film de John Michael McDonagh “L'irlandais” dont l'humour noir et les personnages loufoques étaient pour beaucoup dans la réussite de son intrigue. Ce sont d'ailleurs les points positifs de son nouveau long-métrage. C'est donc avec une certaine jouissance que l'on suit ce prêtre dans sa paroisse au milieu d'ouailles plus barrées les unes que les autres. Il essaie de régler leurs problèmes, mais aussi de trouver celui qui dans l'anonymat du confessionnal l'a menacé de mort le dimanche qui suit. Le début du film s'avère donc drôle bien qu'un peu sombre, malheureusement plus le temps passe plus le côté sombre prend le dessus et plus l'intrigue semble faire du surplace. On finit donc par s'ennuyer un peu devant ces dialogues sur la vie, la mort, la foi... Et l'enquête du prêtre, très très molle, finit d'ailleurs par être le seul point d'accroche d'un spectateur qui finirait sinon par se lasser de ces scénettes finalement très répétitives et anesthésiantes. Le casting, majoritairement irlandais, est très bon, mais même tout leur talent ne peut sauver un drame trop verbeux, répétitif et assez déprimant au final. Un film peu intéressant qui ne nécessite pas vraiment qu'on se précipite pour le voir et qui comme le titre l'indique finit d'ailleurs par être un calvaire, mais surtout pour le spectateur.
McDonagh reprend l'excellent Brendan Gleeson dans ce scénario extrêmement bien écrit qui nous balaye tous les tréfonds de l'âme humaine à travers la lutte entre ce prêtre seul face à la population particulièrement hostile de ce petit village en bord de côte. Superbe direction d'acteurs avec chaque second rôle qui a son importance. De jolies plans de la côté et une mise en scène parfaitement rythmée où l'on ne s'ennuie pas. Dommage que la fin soit un peu convenue même si ce duel sur la plage est de toute beauté...
Le titre de ce film est extrêmement bien trouvé : c'est en effet un véritable calvaire pour le spectateur. Si sur la forme, rien à redire, le fond est d'une vacuité abyssale. Le réalisateur, n'ayant écouté que son courage, mène ainsi une charge audacieuse contre l'Eglise et ses prêtres vraiment trop méchants. Quelle originalité, quelle innovation ! Après, on peut le comprendre, cette religion chrétienne représentant un danger atroce pour notre monde, il faut absolument dénoncer cette horreur qui risque de détruire notre société. Il aurait été trop facile de tirer sur les autres, sur l'ambulance. "Calvary" : une incroyable prise de risque qui mérite d'être saluée.
Film vif et bien construit. Que fait un prêtre dans une campagne isolée, avec des paroissiens pleins de travers ? L'humour y est noir, mais l'église (catholique ici) n'est pas épargnée. Immense justesse de jeu de Brendan Gleeson. Superbes paysages irlandais rarement montrés à l'écran.
Brendan Gleeson tient tout le film sur ses épaules. Calvary est simple dans sa mise en scène, à l'image de la vie du prêtre. Malheureusement l'intrigue n'est pas vraiment la, c'est un vagabondage de personnages cyniques en personnages cyniques qui feront tout pour troubler le "bon prêtre". On attend donc la chute tout étant content de ne pas vivre sur ce littoral irlandais aussi glauque que les nuages sont gris.
Le père James est le prêtre d'une petite ville irlandaise. Un jour, il entend un homme en confession qui lui annonce qu'il le tuera dimanche prochain. Dès lors, le père James sent l'étau se refermer sur lui et continue d’œuvrer auprès de ses paroissiens et de sa fille, venue lui rendre visite après une tentative de suicide. Subtilement écrit, ''Calvary'' est un film sombre qui nous plonge dans les noirceurs de l'âme humaine dont de nombreux aspects sont représentés par les personnages que croise le père James. Chacun d'entre eux est le reflet d'un problème de société actuelle, que ce soit le médecin cynique, la femme qui multiplie les amants ou encore le millionnaire qui ne pense plus qu'en terme d'argent et qui semble se moquer de tout. Brassant de nombreux thèmes, ''Calvary'' a beau être pessimiste, il garde tout de même une part d'optimisme dans son univers, venant du père James qui pense que les vertus sont plus importantes que les péchés. Impeccablement interprété par Brendan Gleeson et une galerie de seconds rôles savoureux, le film est de ceux qui s'adressent directement au spectateur pour lui poser des questions essentielles sur la nature humaine. C'est non seulement subtilement écrit mais c'est aussi extrêmement beau.
Calvary commence avec une menace de mort. Le reste du film est une chronique de la vie d’un curé prêt à aider ses prochains au nom de la foi. Mais celui-ci se perd peu à peu à cause de cette crainte de devoir partir avant que toutes ses missions ne se soient accomplies. Brendan Gleeson est brillant. Son jeu simple est pourtant complexe et c’est dans son regard qu’on le voit. Filmé dans le comté de Sligo en Irlande, Calvary est une source de fraîcheur qui nous fait réfléchir à notre condition sur la Terre. C’est une œuvre poétique mais non percutante. D'autres critiques sur ma page Facebook : Cinéphiles 44