Un film soporifique, on pourrait même le qualifier de navet. On sent l’envie de s’initier au style « comédie musicale » moderne, l’influence de Jacques Demy, et de son chef d’œuvre « Une chambre en ville », réalisé 5 ans auparavant, mais on va se situer 3 catégories au-dessous. L’action se situe dans un centre commercial où plusieurs commerces se font face : magasin de vêtement tenu par le couple Denner / Delphine Seyrig , salon de coiffure par Fanny Cotencon, à l’accueil il y a Myriam Boyer et Dennis Berry ( son mari à la ville). Il y a des amours croisés, des néo- romances, et des retrouvailles d’anciens amours. Les acteurs professionnels, ne sont pas à l’aise, ils sont mauvais, voire très mauvais, ( la palme revient à Lio, horrible, on comprend pourquoi elle n’a pas fait carrière au cinéma) car la comédie musicale n’est pas un travail naturel, et là où Demy, Honoré et Damien Chazelle pour les plus récents, ont réussis avec brio, Ackerman se plante. Beaucoup de petits rôles sont tenus par des amateurs, horribles, on dirait des acteurs de films X , qui ne savent pas réciter un texte. La musique est insipide, ce qui est un comble pour une comédie musicale, rien à retenir, on s’ennuie. Et les paroles qu’a voulu écrire Chantal Ackerman , sont de la soupe au lait . Ce qui n’est pas tout à fait étonnant, car le cinéma de Ackerman n’est pas réputé pour des dialogues ciselés ou littéraires, ils sont très souvent quasiment muet. Un fiasco.