Jason Statham revient, comme chaque année à deux ou trois reprises, en remettre une couche. Indépendamment de sa fonction d’homme à tout faire dans les Expendables de Stallone, l’homme d’action ne semble pas pouvoir s’arrêter de reproduire le schéma définissant ses personnages comme des délaissés en quête de vengeance. Indépendamment du réalisateur à la barre, des acteurs entourant le britannique dans ses héroïques péripéties de castagneurs, le résultat est souvent passablement similaire au précédent. Certains opus sont toutefois meilleur que d’autres, comme pouvait l’être Safe, 2012, en regard ce Parker, manquant sérieusement de peps dans le genre Statham pour réellement satisfaire fans et aficionados du film d’action.
Taylor Hackford, le cinéaste qui s’y colle pour le coup, aura sans doute tenter de faire d’un film d’action un polar plus conventionnel, ne laissant malheureusement pas le champ libre au grand bagarreur qu’est notre anglais dégarni préféré. A vrai dire, outre ses prestations chez Guy Ritchie, oh combien saisissantes, personne n’aura sur réellement cadrer l’ancien nageur. S’il ne prend pas lui-même les reines d’une histoire, le tout n’est semble t-il voué qu’à plongé dans le méandres du film oubliable et à oublié. Oui, Statham n’est réellement fun que lorsqu’il bat des records de coups de pieds retournés, de nez cassé et de répliques assassines. Admirant cependant la facilité du gaillard à chorégraphié ses scènes de fight, je persiste à dire qu’ici, sur Parker, l’on n’aura voulu faire de lui ce qu’il n’est pas, un acteur de composition.
Le film n’est en soi pas si mauvais, mais l’on attendait pas cet humour potache qui vient caractérisé les apparitions successives de Jennifer Lopez, ni même la facilité avec laquelle sont dressé les portraits caricaturaux des ennemis du moment. Oui, ne pouvait-on pas attendre plus de Michael Chiklis, le formidable ripou de la non moins formidable série The Shield? Taylor Hackford s’est ici pris pour Michael Mann, oubliant au passage qu’un film avec Jason Statham, c’est une entité cinématographique aujourd’hui à part entière, qui ne doit braquer ses projecteurs qu’uniquement sur le monsieur, le reste ne devant être que victime et dégâts matériels.
Comme mentionné plus haut, les dialogues sont ici le talons d’Achille d’un film que ne commençait pourtant pas si mal. L’arrivée de la bimbo portoricaine achève de faire passer Parker pour un film sérieux. Le tout vire vite à la ressasse d’un film d’action des années 90 sans oublier de faire de Statham une sorte de John MacLaine en puissance, la tronche en sang et des blessures handicapantes que lorsque c’est nécessaire. L’on ne retiendra pas grand-chose de ce Statham 2013, premier de l’année, ne valant pas lourd, c’était attendu, mais offrant toutefois sa dose de divertissement à celui qui sait apprécier un peu d’action. Bof mais pourquoi pas par un soir de pluie et de brouillard. Un peu longuet tout de même. 08/20