Bien que le film ait été décidé et tourné dans l'urgence, on ne peut pas dire que Mourad Ben Cheikh se soit improvisé réalisateur. En effet, celui-ci avait déjà à son actif plusieurs documentaires, parmi lesquels "Le cinéma dans les pays arabes" (1997) et "Histoire en Méditerranée" (2007).
Lors de la présentation du film, le réalisateur a voulu dédier son documentaire à l'ami d'une de ses amies, touché par balle lors de la révolution. Alors que ses proches étaient terrorisés et craignaient de le voir succomber à ses blessures, il avait déclaré : "Je ne partirai pas... pas avant qu'il ne parte." (en référence au président Ben Ali). C'est cette phrase qui a poussé Mourad Ben Cheikh à faire son film.
Plus Jamais Peur fut projeté en séance spéciale lors du Festival de Cannes, le 20 mai 2011. Cela faisait onze ans qu'aucun film tunisien n'avait reçu les honneurs du festival. Cette même année, la Croisette accueillait également un autre film-documentaire sur les révolutions arabes, égyptien celui-ci : 18 jours.