0/20 : THE CALL, un thriller prenant et palpitant ? Et bien non, du tout. Il s’agit plutôt ici d’un véritable navet.
Tout d’abord, les acteurs sont vraiment mal dirigés tels Halle Berry (tenant le rôle de Jordan Turner), qui d’habitude, nous convint par ses bonnes interprétations, mais qui ici, nous laisse perplexe par une présence fadasse. Quant à la jeune Abigail Breslin (jouant le rôle de l’adolescente Casey Welson), que l’on avait beaucoup apprécié dans le film LITTLE MISS SUNSHINE (où elle y incarnait la petite Olive), tient ici un rôle ultra classique qu’on oubliera très vite. Sans oublier Michael Eklund (le tueur), qui ici, n’arrive guère à nous transmettre de l’effroi. Pourtant, celui-ci y arrivait dans le film THE DIVIDE où il interprétait un fou dangereux.
Puis, la mise en scène est ridicule (les arrêts sur image lors des agressions sont risibles et ôtent toute crédibilité - cela ressemble davantage à un film d’action à deux balles qu’un véritable thriller.
En effet, le film est une accumulation de scènes dénuées de crédibilité :
1) La jeune Casey (qui est dans le coffre de la voiture du tueur) perce le feu arrière du véhicule et y verse de la peinture blanche pour attirer l’attention des conducteurs arrière. Justement, un homme au volant de sa voiture remarque cette bizarrerie et prévient aussitôt le psychopathe. Pris de panique, celui-ci démarre à toute berzingue et prend la fuite. Puis, le meurtrier se gare au bord de la route et c’est à ce moment là que le conducteur que nous avions vu tout à l’heure réapparait (il s’est carrément embêter à suivre le tueur en voiture alors que même si celui-ci trouvait ça inquiétant, il aurait même du prévenir la police immédiatement plutôt que de prendre le risque de suivre ce type avec de la peinture blanche qui coule de sa voiture). Tout ça pour qu’au final, le conducteur en costard lance au criminel « Hé mon gars, est-ce que tout va bien ? C’est qu’en voyant le feu cassé et la peinture couler, j’ai trouvé ça bizarre quoi.» Le tueur rétorque alors : « Ouais, c’est le bordel dans ce coffre ». L’homme en costard : « Ben ouais, j’imagine.» Le tueur : « Merci de m’avoir avisé. » L’homme en costard : « Oh c’est rien du tout, c’est bon, ça va. » S’ensuit alors un long moment de silence entre les deux protagonistes. Jusqu’à ce que l’homme en costard, planté là comme un con, lui dit : « Ok, bon bah, au revoir. » La conversation n’a absolument aucun intérêt. L’homme en costard regagne sa voiture pour finalement appeler le 911 sur son portable et c’est à ce moment là que le meurtrier arrive et casse la vitre à l’aide d’une pelle pour tuer notre cher monsieur qui n’aurait pas du suivre son instinct pas très futé. Bien évidemment, on ne croit pas du tout à cette situation.
2) Casey est toujours coincée dans ce foutu coffre accompagné à présent du « cadavre » de l’homme en costard qui a gâché sa petite journée à suivre un monsieur avec de la peinture à l’arrière de sa voiture (et oui, la curiosité est un vilain défaut [hahaha]). A ce moment là, nous étions en train d’imaginer avec amusement que l’homme se réveillerait (scène qui serait très grotesque) et BIM ! Mister costard se réveille brusquement (comme si ce dernier était sorti de l’eau et qu’il avait fait de l’apnée juste avant), mais oui évidemment, il fallait bien que le réalisateur tente de provoquer chez le spectateur un petit sursaut inattendu. Pour nous, cela a été un bon moment de fous rires (comme quoi nous avons vraiment l’habitude de voir pas mal de navets car nous savions à l’avance ce qui allait se passer).
3) L’attitude des collègues d’Halle Berry n’est pas crédible tel l’handicapé qui annonce comme s’il s’agissait d’une chose peu alarmante (comme si par exemple celui-ci relatait d’un magazine du style Voici ou Closer que Justin Bieber détestait les épinards ou que Eva Longoria affirmait librement qu’elle utilise fréquemment un sextoy) que le psychopathe recherché a flambé à vif un homme travaillant dans une station service.
4) Nous remarquons que le personnage Jordan Turner interprété par Halle Berry est peu sensible devant certains cas dramatiques (telle la scène où elle essaye de persuader à un meurtrier de ne pas se suicider – chose tout de même très difficile – mais celle-ci le fait de manière très détachée - ce genre d’affaire semble être un train-train quotidien pour elle). Cependant lorsque Jordan se retrouve confrontée à des enlèvements de jeunes filles, celle-ci panique et perd pied. On devine alors que Jordan a du être victime elle aussi de ce genre d’agression. Cependant, nous n’avons pas de réponse sur son passé, ce qui est assez frustrant. Le réalisateur Brad Anderson aurait tout de même pu nous offrir quelques flashbacks afin d’en savoir un peu plus…
5) Jordan Turner décide de partir seule en pleine nuit délivrer Casey des mains du psychopathe. On se doute alors déjà qu’il n’arrivera rien à la gamine tellement le film est dénué de rebondissements et d’originalité. Puis, Madame Turner découvre la trappe ou se cache le tueur près d’un drapeau américain à l’extérieur (il faudra noter que la police a inspecté les lieux en plein jour juste avant et qu’ils n’ont, bien sure, pas été capable de remarquer qu’il y avait une trappe près d’un grand drapeau – il aura fallu attendre qu’une femme du 911 (sans escorte) trouve par elle-même et en pleine nuit la cachette du meurtrier - il est évident que nous n’y croyons absolument pas).
6) En ce qui concerne la fin : Quand Halle Berry pénètre dans la cave, elle y perçoit le tueur en train de renifler une chevelure blonde qui, (nous nous doutons bien) a été arrachée d’un crâne de jeune fille. Puis, le psychopathe tente de faire la même chose à Casey, où celui-ci commence à cisailler son crâne (Pour pimenter son film, Brad Anderson y a incrusté un peu de « gore » - sans oublier que la gamine n’a pas trop l’air de souffrir) mais BOUM ! Halle Berry arrive bon moment pour venir la secourir (ce qui était fort prévisible). Jordan Turner se bat alors avec le tueur, celui-ci tentant de la noyer dans le lavabo mais HOP ! La gamine a le temps de se détacher, et comme celle-ci pète la forme (malgré sa blessure à la tête) celle-ci est apte à lui donner un coup de couteau. On continue à y croire (ironie). Après, vient ensuite le coup ultra classique : une course poursuite avec la gamine où l’ado arrive à planter le tueur à l’aide d’un ciseau, celui fait alors une chute d’une échelle (mais malgré cela, il n’est toujours pas mort), alors les deux filles l’attachent à une chaise. Le sang froid dont fait preuve nos deux héroïnes nous semblent un peu démesuré. Casey, toujours en soutif, lance au tueur, très sure d’elle (un peu trop d’ailleurs, car elle n’a pas tellement l’air traumatisée et n’a toujours pas l’air de souffrir avec sa blessure), se donne une contenance et lui raconte la version des faits qu’elle et Mme Turner raconteront à la police : Casey se sera échappée et le tueur aura disparu. Les deux filles partent alors de la pièce - Le tueur s’écrie « où tu vas la salope ? T’as pas le droit de faire ça ! » Et Jordan lui claque la porte au nez en lui disant : « c’est déjà fait ». FIN. [A noter que les filles ont agi sans vraiment réfléchir puisque l’on se doute que la maison ainsi que la cave (où se trouve attaché le tueur) risque d’être visité un jour et alors quelqu’un trouvera le cadavre et ils mèneront (normalement) une enquête.
THE CALL est un film d’une banalité affligeante et d’un ridicule absolu. Aucune tension n’est ressentie. Grotesque et pas du tout réaliste. Nul !
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