Revoilà Halle Berry, on ne l’a voit pas si souvent que ça. Elle a bien choisit son scénario cette fois-ci, elle qui disait qu’elle ne sait pas différencier un bon d’un mauvais script. Dès le départ c’est fort, c’est rythmé, c’est ricain comme on l’aime, on est tout de suite dans une ambiance thriller. Un thriller uniquement formel, ici seul compte l’efficacité d’enfer, avec quelques clins d’yeux au genre, on aime quand c’est bien fait. Le chassé croisé par téléphone portable interposé, impossible à faire il y a dix ans, est très fun, on prend un sacré pied. Gros plans astucieux, couleurs impeccable, un découpage qui nous met à cran, (on est dans le coffre avec la fille enlevée, puis dans le souterrain avec la standardiste). C’est fait pour prendre son pied, et ça ne dévie jamais. Et le serial killer bien campé par Michael Eklund, qui a dut s’inspirer d’un autre célèbre méchant que je ne citerai pas, est pas mal du tout. Le dernier tiers quitte le genre thriller tout public, pour flirter avec le genre horrifique, et ça l’auteur y arrive uniquement en changeant d’atmosphère, de diurne à nocturne, de filtres sombres, d’espace clos. Par contre pour ceux qui veulent des tonnes d’hémoglobines, ce n’est pas le bon film. Bon moment de cinéma comme les ricains savent le faire, rien à dire, avec une fin inattendue pour un blockbuster aussi lisse quand même, fin qui risque de faire jaser, mais bon…J’adore la choucroute qu’elle a sur la tête, Halle, et elle est toujours aussi agréable à regarder.