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    Violette
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    1 abonné 77 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 novembre 2013
    Après Séraphine provost nous raconte Leduc violette un face a face entre ces 2 écrivaines .... Magnifiquement interprètes il fait sortir aussi de l'oubli cette violette Leduc mal connu et qui pourtant est au cour de l'émancipation féminine porte par de beauvoir ... Sensible et troublant ....
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 19 novembre 2013
    Un peu lent dans l’ensemble et pas toujours bien construit, ce Violette n’en reste pas moins un film qui a son charme propre et qui n’est pas inutile. Il est porté par une Emmanuelle Devos inégale et une Sandrine Kiberlain vraiment bluffante.
    americano76
    americano76

    4 abonnés 425 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 18 novembre 2013
    Encore un portrait de femme que nous offre Martin Provost.
    J'avais beaucoup aimé " Séraphine " et j'apprécie également " Violette ".
    Très bon film qui retrace la vie de cette femme meurtrie, mal dans sa peau, fragile et sublimée par Emmanuelle Devos.
    Face à Violette, Sandrine Kiberlain dans le rôle de Simone de Beauvoir est parfaite mais le top est pour ma part Catherine Hiegel dans le rôle de la mère.
    Avec Séraphine j'avais découvert une artiste peintre, grâce à Violette je découvre une écrivaine que je ne connaissais pas.
    Bon moment de cinéma.
    Charles R
    Charles R

    51 abonnés 424 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 17 novembre 2013
    Il faut bien avouer que Violette Leduc qui fit scandale en son temps est aujourd'hui quelque peu ignorée. Notre époque en a vu d'autres et a oublié tout ce que certaines femmes ont pu apporter dans le lent mais vigoureux combat pour l'émancipation féminine. Violette Leduc fait partie de ces oubliées et seul un Martin Provost, toujours désireux de donner aux incomprises et aux marginales la dignité qui leur a tant manqué de leur vivant, pouvait s'intéresser à cette femme qui toute sa vie a éprouvé le sentiment d'être déclassée. Le film qui en résulte offre cette sobriété que l'on avait tant appréciée dans ses deux oeuvres précédentes, "Séraphine" et "Où va la nuit". Ici point de Yolande Moreau, mais deux actrices, Emmanuelle Devos et Sandrine Kiberlain, la première dans le rôle-titre, la seconde dans celui de Simone de Beauvoir qui constituera pour Violette Leduc la rencontre déterminante. Et l'on se régale... Emmanuelle Devos, on le sait, gagne de film en film en intensité et en profondeur. Elle incarne ici une Violette Leduc toute en délicatesse et en fragilité, mais sait faire éclater aussi des moments de paroxysme dans l'émotion. Quant à Sandrine Kiberlain, elle se glisse avec une infinie subtilité dans la peau de cette grande bourgeoise qui, malgré son engagement exemplaire dans la cause des femmes, n'en demeurera pas moins toujours cette "grande dame" réservée et quelque peu maniérée qui ne se livre pleinement que sur le papier. Il s'agit donc ici de la rencontre de deux femmes d'exception qui va permettre à Violette d'entrer dans le cercle très fermé des écrivains. Tel est l'objet du film : la difficulté de se faire reconnaître comme écrivaine dans une société qui voit toujours d'un mauvais oeil l'accession de trublions du "deuxième sexe" à la reconnaissance littéraire et artistique. Mais la reconnaissance est encore plus difficile pour une femme qui se définit comme une "bâtarde", celle qui est née de la rencontre d'une servante et d'un jeune homme issu de la grande bourgeoisie. Autrement dit, Violette est le fruit d'amours ancillaires - pour user d'une terminologie qui, toute ésotérique qu'elle soit, n'en cache pas moins une réalité dont la bourgeoisie s'est pleinement accommodée. Par ailleurs, Violette ne cache pas son homosexualité et le statut de lesbienne suscite la réprobation dans la société de son temps. C'est la raison pour laquelle Violette Leduc trouvera un alter ego en la personne de Jean Genet, homosexuel affiché, qui lui aussi a connu l'humiliation d'une naissance illégitime, doublée d'un abandon par sa mère alors qu'il n'avait que sept mois. Dans le film, le rôle de Genet est tenu par Jacques Bonnaffé qui trouve toujours le ton juste, d'autant qu'il est difficile de faire plus ressemblant. Quant à Olivier Gourmet, il joue le rôle de Jacques Guérin, le célèbre parfumeur et collectionneur d'oeuvres d'art et de manuscrits, toujours à l'affût de talents nouveaux. Olivier Gourmet comme à son habitude opte pour un jeu réservé et distant, un peu trop peut-être, ce qui l'empêche de donner à son personnage toute l'étoffe qu'il eût méritée. Enfin la grande Catherine Hiegel interprète avec une audace étonnante le rôle de Berthe Leduc, la mère à la fois détestée et adorée, toujours présente dans les moments difficiles vécus par sa fille. Il y a donc bien des raisons de goûter cette nouvelle réalisation de Martin Provost. Le choix de la musique - Arvo Pärt - est par ailleurs irréprochable et les éclairages toujours très soignés, conférant à l'ensemble une dimension picturale. Et pourtant il subsiste une sensation d'inachevé, quelque chose qui fait regretter le manque d'audace du metteur en scène que l'on apprécie tant au demeurant, le sentiment d'avoir vu un beau film mais pas un chef-d'oeuvre. Peut-être que le scénario n'épouse pas avec la même empathie le personnage de Violette que naguère lorsque Martin Provost donna les traits de Yolande Moreau à Séraphine la délaissée. Peut-être aussi - et surtout - que le film multiplie les épisodes alors qu'il eût été préférable de s'en tenir à l'essentiel. Deux heures vingt, c'est la durée du film : certes, comme l'on dit en pareil cas, "on ne sent pas le temps passer", mais ne valait-il pas mieux faire l'économie de vingt bonnes minutes ?
    alain-92
    alain-92

    318 abonnés 1 078 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 novembre 2013
    Ce dernier film de Martin Provost, offre un magnifique, et incroyable face à face, entre deux femmes d'exception. Si le film, diminué de quelques minutes aurait gagné en intérêt, la mise en scène, toute en retenue, reste toutefois une belle réussite, et parfaitement nuancée face au sujet traité.

    On peut regretter que le scénario relate la seule période, couvrant vingt deux années de la vie de l'auteure, soit entre 1942 et 1964. Il aurait été intéressant d'en découvrir davantage, de cette enfance que l'on sait meurtrie, bien entendu, mais aussi ses ressentis au travers des découvertes faites dans sa jeunesse avec les écrits de Rimbaud, Gide et Proust, entre autres. Martin Provost définit son travail comme "une analyse profonde d'une artiste hors du commun." C'est très bien ainsi.

    L'époque d'après-guerre, est particulièrement bien reconstituée, le travail de Thierry François est tout à fait remarquable, et ce, dans les moindres détails sans qu'ils en soient pesants pour autant. Des cendriers "Byrrh", à une affiche de théâtre "La cuisine aux anges" avec Jean Paredes. Qui s'en souvient aujourd'hui ? Les costumes de Madeleine Fontaine sont à l'unisson. Les coiffures d'Aude Fidon particulièrement recherchées et appropriées. La photographie d'Yves Cape participe grandement à cette belle réussite. Tout en étant discrète, la musique d'Arvo Pärt m'a totalement envoûté.

    J'aime m'arrêter sur tous ces noms "de l'ombre" qui défilent trop vite au générique de fin quand ils, participent à la réussite du film.

    Trois femmes. Catherine Hiegel, tout à fait convaincante est excellente, une fois encore. Emmanuelle Devos, est, peut-être trop belle, pour interpréter Violette Leduc. Mais quel talent ! On le savait déjà, certes. Et enfin, Sandrine Kiberlain dans le rôle de Simone de Beauvoir. Elle est exactement "la Simone", ou en tout cas l'image que j'ai d'elle au travers de ce que j'ai pu lire. Au-delà de la troublante ressemblance physique il y a cette aura toute particulière des grandes comédiennes qui savent s'approprier un rôle, pour mieux l'habiter. Absolument magistrale.

    La recherche, ou simplement le manque du père. La non reconnaissance. L'extrême solitude. De l'aisance à la pauvreté. La perpétuelle quête d'amour. Violette Leduc, une femme hors du commun qui ne s'est pas cachée de ce qu'elle était. Avec ce magnifique appui de Simone de Beauvoir, la reconnaissance viendra très tard. Mais quel destin ! Quel courage aussi ! Un magnifique portrait de femme(s) sur nos écrans grâce à Martin Provost. Merci pour ce très beau moment de cinéma.
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 16 novembre 2013
    Violette est un film d'un académisme ronflant et au scénario totalement bancal et anémique. Le jeu des deux actrices principales ne rattrape en rien la chose. E. Devos ânonne son texte comme un spectacle de fin d'année pour comédien du dimanche ! Un résultat bien navrant pour film qui ressemble à un téléfilm portant en écharpe ses alibis culturels.
    brunetol
    brunetol

    188 abonnés 179 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 15 novembre 2013
    Seul mérite de ce téléfilm congelé : donner envie de lire Violette Leduc. C'est déjà pas mal… Mais pour le cinéma, il faudra repasser. Certes, je n'attendais pas de l'auteur du très sage "Séraphine" une réelle audace, qui parait aux antipodes de ses préoccupations et c'est son droit. Martin Provost devait être premier de sa classe, et son rêve, c'est d'obtenir le prix du meilleur ouvrier de France. Sauf qu'avec de telles ambitions on peut faire de la cuisine ou de la menuiserie, mais pas du cinéma. "Violette" se contente d'illustrer platement un scénario amidonné qui respire la naphtaline. C'est un peu comme si le réalisateur nous faisait lire les pages mot à mot, l'une après l'autre. Dialogues terribles, littéraires ou théâtraux, c'est selon, mais du niveau de seconde. "J'ai enterré ma mère… dans la plus stricte intimité", articule Kiberlain, qui tente de rester digne de son personnage (Simone de Beauvoir) malgré la récitation que le réalisateur lui inflige d'un bout à l'autre, comme à tous les autres acteurs, massacrés, réduits au statut de trains électriques. Autre obsession : les plans de transition. Qu'il a dû apprendre à l'école, et dont il fait un usage immodéré : il faut toujours au moins quatre plans pour qu'Emmanuelle Devos puisse aller d'un lieu à un autre. Rue, porte cochère, escalier, couloir, portes. En cumulé, ces plans doivent bien représenter une demi-heure, fort coûteuse (car Provost s'est offert toute la collection des véhicules années 40 à 60 disponibles, a enneigé des rues...) et absolument inutile, sinon pour plomber une narration déjà poussive. Bref, un téléfilm poussiéreux, criblé de scènes ridicules (la crise de nerf de Violette traitée par trois bonnes sœurs à collerette en constitue l'un des sommets, comme la séquence où un grotesque imitateur de Louis Jouvet met en scène "Les bonnes" de Genet).
    On repense avec nostalgie à ce que Diane Kurys est parvenue à faire avec son biopic sur Sagan, d'une autre tenue cinématographique. Violette et Simone, décidément, méritaient mieux.
    officiel76
    officiel76

    46 abonnés 411 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 novembre 2013
    Je suis encore une fois surpris des critiques négatives...surtout concernant le jeu des actrices que j'ai trouvée admirables, qui m'ont rendu Simone de Beauvoir presque sympathique et fait connaitre un peu Violette Leduc retombée dans les oubliettes, injustement si l'on en croit le jugement du Castor...je n'ai pas trouvé ça long, contrairement à beaucoup, j'ai aimé le classicisme de la réalisation, et le déroulement chronologique qui rendait l'histoire fluide selon moi...je veux bien entendre tout ce que les gens ont pu en écrire de désagréable, sauf ce qui concerne le jeu des deux actrices, là, vraiment, je trouve Devos éligible au césar de la meilleure actrice...elle est formidable.
    benoitG80
    benoitG80

    3 408 abonnés 1 464 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 14 novembre 2013
    "Violette" portrait de Violette Leduc brossé par Martin Provost, après une première partie mi-figue mi-raisin, prend doucement de l'épaisseur pour devenir finalement bien plus intéressant que l'on ne pensait...
    En effet, d'emblée la personne de Violette est mal cernée, ce qui gêne un peu la compréhension, puis le découpage en plusieurs tableaux ou chapitres casse un peu la fluidité de l'histoire et paraît un peu scolaire bien qu'il puisse toujours se justifier...
    Ensuite, cette personnalité complexe est beaucoup mieux dépeinte, telle une femme meurtrie en contradiction avec elle-même, tiraillée, traumatisée par son enfance et en particulier sa mère à laquelle elle lui reproche d'en avoir fait une bâtarde et donc d'exister tout simplement !
    Emmanuelle Devos passe curieusement du moins bon au début à ensuite, un jeu plus juste et plus profond pour donner corps à ce personnage en quête éperdue d'amour et de reconnaissance...
    C'est assez étonnant de remarquer que tout le travail d'écriture sera d'abord chez elle complètement destructeur pour devenir enfin libérateur au moment pile où elle sera à juste titre reconnue !
    Ses rencontres successives et les rapports difficiles qui en découlent que ce soit avec les femmes ou les hommes sont révélateurs d'un profond malaise que Simone de Beauvoir va déceler à travers la découverte de ses différents manuscrits !
    À ce propos, Sandrine Kiberlain est assez étonnante dans la peau de cette célèbre écrivaine et sa relation avec Violette est très bien montrée jusqu'à être l'élément essentiel du film.
    De Beauvoir impose en effet une terrible tension avec beaucoup d'exigence et de ténacité dans son obsession à soutenir sa protégée.
    Ce qui s'explique d'autant mieux car dans le contexte de l'époque, il est incroyable de penser que ces romans qui brisent bien des tabous, puissent avoir été écrits par une femme !
    Même s'il n'est pas exempt de maladresses, ce film demeure une histoire passionnante et riche d'enseignement.
    Violette Leduc était vraiment à découvrir !
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 14 novembre 2013
    Ayant vu et revu et revu Séraphine,j'angoissais un peu de voir ce "Violette" et Martin Provost ne m'a vraiment pas déç oui enthousiaste et encore plus sous le charme de son talent, du choix et du travail des actrices et acteurs, de sa sensibilité,de sa caméra qui nous plonge dans la vie de cette Violette Leduc que je ne connaissais pas mais comme pour Séraphine....il donne envie de découvrir.
    Voila vraiment un réalisateur français remarquable qui soigne dans les détails ce qu'il filme et trouve des sujets et héroines surtout hors du commun et passionnantes. Vivement le prochain!!
    tixou0
    tixou0

    695 abonnés 1 999 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 15 novembre 2013
    Martin Provost renoue avec le biopic (mise en scène subtile, technique irréprochable). Il s'agit à nouveau d'une personnalité atypique, après "Séraphine" en 2008 (vie de Séraphine Louis, dite "Séraphine de Senlis", peintre "primitif du 20 ème siècle") : Violette Leduc, écrivain longtemps sans lecteurs, puisqu'elle devra attendre "La Bâtarde" (1964) - elle a alors 57 ans - pour connaître le succès. Moins visuel évidemment que "Séraphine", où il était question de peinture (et des extases lui donnant le jour), ce "Violette" réussit cependant à rendre esthétiquement intelligible le travail fiévreux de l'écrivain. Belle performance ! Violette Leduc, dévorée de honte à cause de sa naissance illégitime, dévorée d'amour pour une mère indifférente, Berthe (Catherine Hiegel), dévorée de passion(s), interdites (saphiques) ou impossibles (quand elle s'éprend à plusieurs reprises d'homosexuels), plus tard par la maladie (point non traité par le film, déjà plutôt long - presque 2 heures 20 - mais sans temps mort) n'avait qu'une source d'inspiration, elle-même et sa vie chaotique. Si Séraphine était totalement autodidacte (humble servante sans instruction), Violette est allée jusqu'au bac (milieu des années 20), qu'elle rate cependant. Il y a pourtant des points communs dans le caractère et la personnalité des deux femmes, la première mourant folle dans un asile en 1942, quand la seconde commence à écrire (ses souvenirs d'enfance) à la même époque, tout en survivant (ce qu'elle fera encore un moment après guerre) grâce au marché noir. Et la répétition des motifs décoratifs du peintre, l'explosion de couleurs improbables, trouvent leur pendant dans le style flamboyant et unique de l'écrivain. Déjà familière de certains milieux intellectuels, c'est sa rencontre avec Beauvoir qui sera décisive, objet d'une passion à sens unique, mais aussi mentor et même mécène discret.
    "Violette", c'est Emmanuelle Devos, qui l'incarne avec une grande maîtrise, la montrant à nu, toute d'impétuosité, de violence même, de souffrance, écorchée, pantelante, adorante et "maudite". Attachante, imprévisible, et fragile. D'une belle laideur, au physique. Fascinante d'intelligence et de sensualité inconsciente, éclatant à chaque page de ce qu'elle écrit. Sandrine Kiberlain réussit pour sa part à donner chair et vie de manière convaincante à Beauvoir. Ce nouveau portrait d'artiste hors du commun est porté magnifiquement par ces deux actrices au meilleur de leur art (comme "Séraphine" l'avait été par Yolande Moreau). On regrettera seulement une ou deux maladresses pour des petits rôles (un Bonnaffé incolore en Genet), voire tout petits (un Jouvet ridicule, lors d'une répétition des "Bonnes").
    ninilechat
    ninilechat

    71 abonnés 564 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 13 novembre 2013
    Martin Provost s'est fait connaître essentiellement par Séraphine, incroyable fusion entre un personnage invraisemblable, Séraphine, et Yolande Moreau, une actrice qui ne l'est pas moins.... Avec Violette, il signe un film d'un rare sérieux, d'une grande honnêteté, passionnant par certains côtés quand on aime l'histoire de la littérature mais qui paraît parfois un peu long (2 h 20....) parce que, voilà: Violette Leduc est bien loin d'être aussi sympathique que Séraphine.....

    Le premier exploit est d'avoir réussi à enlaidir Emmanuelle Devos, tant qu'elle apparaît aussi laide que l'était son modèle.... La Devos n'est intrinsèquement pas belle; elle ressemble à un mérou... Mais voilà, elle a ce quelque chose qui la fait flamboyer, et qu'elle a su complètement éteindre pour incarner l'insupportable Violette.

    Violette Leduc, bâtarde qui entretient avec sa mère (Catherine Hiegel) une étrange relation de détestation et d'amour. Elle lui en veut -de l'avoir faite bâtarde, de l'avoir faite tout court, mais ne peut s'en passer. Elle découvre son homosexualité dès le pensionnat -mais en fait, s'amourachera aussi d'hommes, le plus souvent d'homosexuels, comme si ses amours ne pouvaient être que des désastres. Au début du film, on la voit partageant la vie, pendant la guerre, en Normandie, du peu ragoûtant "juif -collabo" Maurice Sachs, auquel Olivier Py prête une étonnante vie (il y a même une ressemblance physique). Ils vivent de marché noir, qu'elle continuera à pratiquer dans l'après guerre. Plus tard, ce sera le riche parfumeur Jacques Guérin (Olivier Gourmet). Et quand elle aime, c'est Vénus tout entière à sa proie attachée! Elle pleure, elle gémit, elle s'accroche, elle s'offre.... Mais un objet d'amour autrement fascinant va s'offrir à elle: Simone de Beauvoir. Tout d'abord, disons que Sandrine Kiberlain (bien loin de 9 mois ferme....) est épatante. Comment elle rend crédible cette femme froide, distante, supérieure -mais toujours intéressée dans ses choix! Beauvoir a découvert le talent d'écrivain de Leduc. Mais, ce que le film montre avec une grande finesse, et je crois bien que c'est la première fois, c'est que si Violette doit tout à Simone, Simone doit aussi beaucoup à Violette. Simone théorisait la sexualité féminine. Elle pouvait user de mots crus -mais toujours académiques, cliniques. Violette crachait tout en vrac, impudeur, fluides corporels. Elle illustrait les exposés savants de la philosophe. Simone était le prof, Violette faisait les travaux pratiques; Simone disait que les chats font pipi, Violette vidait la litière.... On peut donc penser que le soutien constant, et financier pour commencer de madame de Beauvoir n'était pas dépourvu d'arrière-pensées. Était elle consciente de ce que la langue de Leduc était bien supérieure à la sienne? Pas sûr.....

    Par Sartre, Leduc fera la connaissance d'un marginal comme elle, Jean Genet, pittoresquement interprété par Jacques Bonaffé. Mais autant l'un est cynique, autant l'autre ne vit que dans l'apitoiement sur elle. Collante, pleurnicharde, insatisfaite, -ses livres ne se vendent pas, ses livres ne sont pas assez mis en valeur, elle n'a plus d'argent....- toujours en quête de reconnaissance, geignant sur sa solitude mais incapable d'aimer dans la mesure où aimer c'est aussi reconnaitre l'autre et non le considérer comme le seul réceptacle d'un égo délirant, Violette est pénible.... Mais le film vaut le voyage.
    ffred
    ffred

    1 691 abonnés 4 014 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 novembre 2013
    Après la vision de la bande-annonce, j’étais un peu sceptique. Tout cela avait l’air terriblement académique. Mais deux ou trois éléments ont fait basculer ma décision d’y aller finalement. Martin Provost d’abord, heureux réalisateur de Séraphine et Où va la nuit, uncasting quatre étoiles et enfin une très bonne rumeur. Certes l’ensemble est donc très classique mais vu le thème on pouvait difficilement faire plus rock’n roll. On retrouve..
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 13 novembre 2013
    film moyen meme si Sandrine K m'a bien plu en Simone de Beauvoir, car trop lent et trop long. Et puis tous ces name dropping sans trop d'explication m'ont déplu, pourquoi ne pas mieux expliquer qui est Maurice au début. la séparation en section aux titres sans intéret ( qui est Berthe ? sa mère ?) est aussi insupportable....
    Myene
    Myene

    18 abonnés 373 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 13 novembre 2013
    Martin Provost est un passeur de talents oubliés et féminins sa Sépharine nous avait fait la rechercher à Senlis comme dans les expos...Violette Leduc connaîtra t elle de nouveaux lecteurs ??? Peu importe, le film en lui même est une belle oeuvre qui ne peut que toucher les littéraires ou les sensibles à l'histoire récente Pour moi tout y est juste , les acteurs sont porteurs des façons de se comporter de l'époque ( du quotidien méticuleusement décrit aux modes de relations bien hiérarchisés entre les différents ages, sexes et classes..) Rien à dire sur la distribution sauf que même démaquillée Emmanuelle Devos reste belle et que les complexes physiques de Violette s'envolent en prétexte de revendications d''une âme torturée qui sortira de son monologue mortifère par la création.
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