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    Les Feux dans la plaine
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    3,8
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    8 critiques spectateurs

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    Hotinhere
    Hotinhere

    569 abonnés 4 993 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 25 novembre 2023
    L’errance désespérée, aux confins de la folie, d’un soldat japonais tuberculeux et traqué dans les îles Philippines en 1945. Un film puissant et saisissant sur l'horreur de la guerre. 3,75
    chrischambers86
    chrischambers86

    13 920 abonnés 12 474 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 10 septembre 2018
    Quel calvaire! Quel cauchemar! Quelle cruautè! Quelle âpretè! En 1959, les cinèphiles du monde entier dècouvrent sur les ècrans, "Ben-Hur", "Rio Bravo", "Some like it hot", "La dolce vita", "Les 400 coups" ou encore "A bout de souffle". Au japon sort au même moment une oeuvre hors-norme qui se dèroule à la fin de la Seconde Guerre mondiale! On lui a demandè de mourir et le soldat Tamura en a bien l'intention! Alors pourquoi se presser dans cette descente aux enfers totalement effrayante ? Aller jusqu'au bout de ce film nippon, sous un soleil de plomb, avec la peur au ventre, devient rapidement un enfer sans retour possible! On bouffe du sel, on troque du tabac pour des patates douces, on a les dents qui tombent, les godasses HS [...] Le pauvre Tamura va vivre durant toute la projection un cauchemar èveillè, de la faim au cannibalisme en passant par la mort! L'absurditè de la guerre (comme si vous y ètiez) dans ce qu'elle a de plus dègueulasse! Sans aucun doute le meilleur long-mètrage de Kon Ichikawa...
    Cyril J.
    Cyril J.

    27 abonnés 625 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 mai 2018
    En 1944, dans les iles philippines, la débâcle japonaise engendre un abandon de poignées de soldats, livrées sur place aux maladies et à la disette. Au travers des pérégrinations d’un soldat tuberculeux et affamé dans la campagne, les montagnes et les camps militaires de fortune, les dialogues, la caméra comme l’aventure nous plongent dans l’abomination. La démystification de la fierté et de l’honneur nippons, ainsi que la dénonciation d’une guerre cruelle et absurde, constituent les pierres blanches de ce pamphlet, plus drame humain et pratiquement d’horreur que film de guerre. Même si le rythme est devenu lent, son intensité et sa symbolique restent carrément d’actualité et sont bien plus comprises et appréciées aujourd’hui qu’à sa sortie 1959, où il fut perçu comme une humiliation au Japon, et où il était partout encore de bon ton de glorifier la guerre pour pouvoir la légitimer.
    Soldats crasseux, loqueteux, faméliques, réduits à de pitoyables rongeurs de racines, s’abrutissent ou meurent d’épuisement, de faim et de maladies, quand ils ont su éviter les bombardements américains ou la guérilla locale. Baraquements fragiles, agonies et lentes inanitions, inventions désespérées de commerces vicieux et improbables, l’accent est mis sur les déviances inventives et les nécessités extrêmes avec lesquels sombre l’homme tenaillé par la souffrance et la famine, plus que sous la perspective de la mort. Ce long gémissement cinématographique incarne une putréfaction humaine tant morale que physique, tant par la poésie sombre de l’image que par les ambiances et les comportements. Progressant avec ces zombies ambulants, on s’enfoncera toujours plus loin dans la déconnexion d’avec la raison et la vertu, jusqu’à l’aboutissement de l’inhumanité alimentaire.
    T-rexx
    T-rexx

    19 abonnés 96 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 22 avril 2018
    Attention : choc en perspective ! Ce film en noir et blanc, réalisé 14 ans après la fin de la seconde guerre mondiale, qui plus est par un représentant d'un des pays de l'Axe, un des grands vaincus de ce terrible conflit, est une oeuvre exceptionnelle par le traitement visuel, le thème et la réflexion abordée. Il faut un peu de temps pour rentrer dans le film, car c'est une réalisation d'une autre époque, plus lente, plus précise, avec des codes d'acteur aujourd'hui disparus (je pense notamment au sourire récurrent, mais surprenant, du "héros"), ou encore aux plans avec éclairage centré sur le visage, le reste demeurant dans une semi-obscurité. Mais une fois l'adaptation réalisée, c'est une véritable immersion du côté des vaincus qui nous attend et, plus encore, du côté des combattants laissés pour compte par le commandement et le déroulement de la guerre. De ce point de vue, le film est une vraie oeuvre humaniste qui transcende les jugements puisque l'action pourrait concerner n'importe quel soldat - n'importe quel humain d'ailleurs - quelle que soit sa culture, son origine, sa nationalité. Il y a de nombreux parallèles à faire avec Apocalypse Now d'ailleurs - bien que ce dernier ait été réalisé près de 20 ans plus tard. La solitude du soldat, la ligne fragile qui sépare la folie du sens du devoir, les atrocités, le retour à l'animalité... Un grand film qui prend par surprise et ne lâche plus, bien après le visionnage.
    rogerwaters
    rogerwaters

    146 abonnés 1 089 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 26 août 2017
    Avec La harpe de Birmanie, Feux dans la plaine est l’autre chef d’œuvre de Kon Ichikawa connu des cinéphiles français. Au vu du film, on comprend pourquoi tant la vision du cinéaste du calvaire des soldats japonais durant la Seconde Guerre mondiale est puissante. Le cinéaste ose non seulement montrer les souffrances de soldats abandonnés par leur propre pays, mais aussi les exactions commises par ses concitoyens alors que le métrage n’est tourné que 15 ans après les faits. Il ose absolument tout (et va jusqu’au cannibalisme) dans cette œuvre formellement sublime, parfois dotée d’un vrai sens de la poésie, mais aussi et surtout d’un regard sans concession sur l’horreur de toute guerre. Il cherche à montrer qu’il n’y a aucun héroïsme derrière la geste guerrière, mais seulement de la souffrance, physique et psychologique. Terriblement dur et macabre, le film est encore glaçant de nos jours, preuve de sa force. A voir absolument.
    tomPSGcinema
    tomPSGcinema

    765 abonnés 3 323 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 1 février 2017
    Dans ce film de guerre se situant en 1945, aux Philippines, on suit le calvaire d'un groupe de soldats japonais qui ont traqués par les troupes de McArthur. Et l'ensemble qui est filmée de manière hyper réaliste par Kon Ichikawa nous montre vraiment toutes les atrocités de la guerre jusqu'à ses pires extrémités, comme en témoigne les scènes de cannibalismes. L'histoire est assez prenante à suivre et en plus nous avons le droit à un très bon casting. Une oeuvre asiatique qui possède donc une certaine force et qui propose une bonne dose d'émotions.
    cylon86
    cylon86

    2 544 abonnés 4 430 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 24 février 2016
    Nous sommes en 1945 aux Philippines. Les troupes américains ont débarqué sur l'île, la fin de la guerre est proche. Pour les japonais, maîtres de l'archipel depuis trois ans, c'est la débâcle. On y sent comme une atmosphère de fin du monde et on y sentirait presque l'odeur des cadavres parsemant la jungle tant la réalisation d'Ichikawa est prenante. Adapté d'un roman de Shohei Ooka, "Feux dans la plaine" nous fait suivre le périple de Tamura, soldat japonais atteint de tuberculose. Envoyé à l'écart de son régiment pour se soigner, il se retrouve seul, à errer sur une île de plus en plus désolée. Résigné à mourir, Tamura fait pourtant tout pour survivre et envisage même de se rendre aux américains. Les rencontres qu'il fait sur son chemin ne sont pas en meilleur état que lui. Affamés, épuisés, mourants, les soldats comme les civils ne valent pas mieux que Tamura, frôlant la folie. Dans cet univers où la violence devient absurde, la mort serait d'ailleurs sûrement une délivrance... Pour mieux illustrer ce contexte infernal de fin de guerre, Ichikawa n'hésita pas à impliquer ses acteurs de façon radicale dans le tournage. Ceux-ci, sous supervision médicale, étaient sous-alimentés et s'étaient vu interdire de se laver les dents ou les cheveux par pur souci de réalisme (Shia LaBeouf n'a rien inventé sur le tournage de "Fury"). La guerre, filmée par Ichikawa, ne comporte pas de moments de bravoure. Il ne s'agit pas de se battre pour la patrie, il s'agit de survivre face à la barbarie mais pour le faire, il faut devenir barbare et se perdre. Avec sa mise en scène affûtée et ses ciels découpant des paysages déserts et désolés, "Feux dans la plaine" nous plonge au cœur même de l'horreur d'une guerre qui touche à sa fin sans que l'on comprenne vraiment ce qui se passe. La débâcle, l'amoncellement des corps, le sang qui n'hésite pas à gicler, le film ne nous épargne rien, se montrant aussi terrible que nécessaire.
    AMCHI
    AMCHI

    5 902 abonnés 5 936 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 11 septembre 2013
    Il me semble que les Japonais ont eu extrêmement du mal à digérer leur défaite et l'on est surpris de voir que Feux dans la plaine réalisé moins de 20 ans après la fin de la 2nde GM montrait l'armée japonaise dans un tel état de délabrement. Ici rien de glorieux mais des soldats dans un état de détresse avancée n'ayant plus aucun espoir de victoire mise à part quelques fanatiques, ils ne se font pas de cadeaux entre eux seule sa propre survie compte ; Feux dans la plaine aborde même des sujets tabous, le cannibalisme. Un beau film qui manque peut-être de puissance dans sa mise en scène et qui comporte par moment des petites longueurs.
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