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WutheringHeights
108 abonnés
930 critiques
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4,5
Publiée le 6 décembre 2013
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La grande force du film est sa générosité et la tendresse de son regard.
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La mise en scène ne manque pas de poésie, comme spoiler: un somptueux lâcher de 4500 pigeons (Henri est colombophile) dans un ralenti onirique et devant le regard ébahi de Rosette. La réalisatrice (qui s'offre un petit rôle extrêmement drôle) saisit les "petits riens" de l'existence des gens "simples" sans aucun mépris, bien au contraire. Henri est un hymne à la liberté et à la tolérance, un beau film mélancolique mais plein d'espoir.
Qui est le plus handicapé des deux? Rosette qui voudrait tant avoir la vie de famille de son frère « normal », elle qui a tant d’amour à donner? Ou Henri, qui s’est reposé sur Rita au point de ne plus vraiment la voir, de ne plus savoir jouer le jeu du quotidien? Balançant entre humour et gravité, Yolande Moreau n’hésite pas à emmener ses personnages sur le terrain délicat du malentendu. Évitant le sordide, présentant les handicapés avec crudité et tendresse, elle aborde le sujet de leur vie amoureuse sans voyeurisme, et confie à Rosette le soin de réveiller Henri de sa torpeur. À l’origine, Yolande voulait incarner Rosette, mais la responsabilité de la réalisation et quelques années en trop pour le rôle l’ont incité à confier le personnage à Candy Ming. Un choix qui semble une évidence tant la parenté entre les deux actrices s’impose, à la nuance prêt que Candy est aussi délicate que Yolande peut être intimidante. Au centre de cette chronique, la présence du comédien italien Pippo Delbono convient parfaitement à ce personnage fermé comme une huître, et qui ne cesse de se révéler de plus en plus attachant…
je tente d'être gentil en mettant deux étoiles, tellement c'est glauque...tout est lent, sordide, affreux...je n'ai pas pu rester jusqu'au bout, tellement c'était dérangeant...j'ai détesté...
La magie des petits rien, des gens de peu, et d'une histoire simple d'un homme simple. Un quotidien au rythme lent posé sur les paysages de mer du nord, en Belgique. Du Yolande Moreau, du bon.
Un film non dénué de charme, très bien interprété, mais les longueurs s'accumulent, amenant l'ennui avec elles, et on a notamment l'impression que la réalisatrice ne savait pas trop comment finir son histoire.
Il y a quelque chose d'absolument remarquable dans le film de Yolande Moreau : c'est la qualité de la photographie...J'ai eu l'impression qu'à chaque plan la caméra était placée à l'endroit juste et nous gratifiait de panoramiques ou de travellings très élégants.... Alors on se régale, d'autant plus que les acteurs sont étonnamment photogéniques , que ce soit le père ou Lio (peu présente), Jacky Berroyer (en pilier de bar conquérant) ou la jeune "déficiente"..... Le scénario tout simple (il manque hélas de pics et de virages) est celui d'un mélodrame assez déconcertant tout de même et qui interpelle l'âme en douceur et profondeur..... Le film est à la fois beau et délicat avec des scènes et des paysages très poétiques.... la qualité des musiques et chansons d'accompagnement rajoute en émotion au style du film..... Yolande Moreau dévoile un message humaniste et sincère sur la solitude et la quête d'amour, en peu de mots, elle va à l'essentiel et dans un style éblouissant..... Un film à voir assurément.....
Au pied des terrils et pas loin des plages venteuses, Henri tient un café-restaurant fréquenté par de modestes habitués. Patron un peu las, il semble davantage préoccupé par ses pigeons voyageurs que par ses clients. Aussi, quand sa femme « belle mais chiante » meurt, il se laisse carrément aller… Avant d’accepter l’aide de Rosette, une fille au sourire timide, légèrement handicapée, qui vient du foyer des Papillons blancs. Lent et maladroit, ce papillon va doucement sortir de sa chrysalide pour s’ouvrir à une autre vie. Pas bavarde Rosette, mais pas si différente que cela d’Henri le taiseux. Avec le temps, et une belle échappée au bord de la mer, elle va même le réveiller (le révéler ?) et le faire sortir de sa mélancolie. Deux handicapés de la vie offerts au vent du Nord, deux âmes pures qui veulent s’entraider, deux cœurs solitaires qui se risquent à l’amour… Comme dans « La Mer monte », Yolande Moreau déborde d’empathie pour les gens simples. Ses personnages ne sont pas causants : leurs regards parlent pour eux ; et leur tendresse fuit la démonstration. C’est une histoire forte et à fleur d’émotion. Parfois poétique, comme lorsque Rosette se drape dans les voilages de la fenêtre pour se faire la robe de mariée dont elle rêve. Dommage que les images servent un récit finalement assez linéaire et sans tension véritable.
Vu Henri en avant première il y a 15 jours, et j'ai été très déçue, pas de rythme, cela peine à avancer et nous à entrer dans le film. Cette fois Y Moreau loupe son film, son regard sur les handicapés dérange plus qu'il ne séduit. On ne croit pas du tout à cette histoire d'amour et pourtant j'ai essayé ! Un univers dont on a fait le tour avec en arrière un goût de ratage. Dommage...
Henri est un film qui n’est pas dénué de jolis moments et d’une certaine dose d’émotions. Mais c’est un peu noyé dans un scénario qui a du mal à avancer et qui finit par perdre le spectateur. Miss Ming y trouve un rôle à sa mesure.
Manifestement Yolande Moreau s'est quelque peu inspirée de l'histoire de Pippo Delbono et Bobo pour nous montrer celle d'Henri et "Papillon". Comme on pouvait s'y attendre le film est bienveillant, humain, sans préjugés. Oui mais ça ne suffit pas, ça ne décolle pas vraiment, la fantaisie n'est pas au rendez-vous et on reste au niveau d'un film honnête, un peu laborieux.
Vu hier en avant première aux halles. Un film magique, poétique et d'une grande sensibilité. Sans parler du l’indubitable talent de réalisatrice de Yolande Moreau, la photographie et le choix de la musique est à tomber.