Avis sur Return

Le sujet a déjà été traité, à savoir le retour des soldats américains d’Irak ou d’Afghanistan mais cette fois-ci, il s’agit d’une femme qui faisait partie de l’intendance et qui a du mal à se réintégrer dans son ancienne vie : mari (l’excellent Michael Shannon) qui a pris une maitresse, enfants très dépendants ou la connaissant peu. spoiler: En se marginalisant, elle perd la garde de ses enfants. Elle reçoit un rappel de l’armée, essaye d’y échapper en multipliant les rencontres d’un soir (en vain) pour être enceinte et finit par repartir au front (dernière image du film où elle est en treillis dans l’aéroport comme au début du film). La boucle est bouclée.
Un bon téléfilm.

Deauville 2011 : Pour débuter ce festival du cinéma Américain (mon 1er) rien de meilleur qu'un bon Drame contemporain...Yes of course(!), sauf que "Return" n'a rien d'un BON drame. Explications : Le scénario sur le papier est séduisant (même si on redoute, de la part de la réalisatrice, la comparaison finale avec le film "Démineurs" sorti un an auparavant) Or ici il est traité de façon exostive et par inutilité! Le déroulement dramatique de l'histoire avec la séparation de son mari est inattendu et surtout inutile! N'apportant a partir de là que de choses futiles qui enterreront le récit. Après une bonne demi-heure ou le spectateur gête l'effet dévastateur (invisible), on tombe peu a peu dans une lassitude interminable (...) Mise en scène sous forme de Doc', moderne, commune et ennuyeuse, morale risible (le dénouement est anecdotique et le goût a la guerre est inexistant) et les personnages sont vides, sans réelles motivations et manque cruellement d'intérêts (malgré le correct Michael Shannon), qui font de ce Return un drame nullement dramatique et ennuyeux de banalité...Le festival commence mal

On ne peut pas dire que le thème principal de Return soit original : un militaire qui revient dans son pays natal pour essayer de se reconstruire après les traumatismes post-guerre. Ce sujet a déjà été traité dans de nombreux films, tels que Brothers de Jim Sheridan... L’originalité principale de Return apparaît dans le point de vue adopté : c’est à travers le regard d’une femme, Kelli, que le retour s’opère. Mais voilà, malgré la performance fantastique de Linda Cardellini (apparue dans Urgences), le film est bien plat… Trop plat… Autant dire qu’il ne se passe quasiment rien ! A certains moments, les regards des personnages, les silences éveillent notre sensibilité, certes… Mais la lassitude l’emporte au final. Peut être, est-ce dû à ces trop nombreux silences ? Au manque évident de musiques ? Pourtant, le scénario de départ offrait de nombreuses possibilités, si bien que le spectateur espère jusqu’au générique final un bouleversement, un retournement de situation digne d’un film qui se veut pourtant audacieux. Dommage hélas, que cela ne soit pas le cas.

Malgré le projet audacieux de raconter le retour de l’armée à travers le portrait d’une femme, mariée et mère de famille, Return raconte un retour qui n’en est pas vraiment un au final… Décevant.