Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
ffred
1 686 abonnés
4 010 critiques
Suivre son activité
3,0
Publiée le 1 mai 2012
Pour son premier film, coproduit par la France, le bulgare Konstantin Bojanov nous offre un joli road-movie à travers son pays d'origine. Tour à tour drôle, tragique, mélancolique et romantique, la rencontre de ces deux adolescents lancés sur les routes pour des raisons bien différentes, nous agace d'abord. On ne sait rien d'eux, ils sont plutôt antipathiques et puis la Bulgarie n'a vraiment rien d'exotique. Mais petit à petit on va apprendre à les connaître, à s'attacher à eux et à les aimer. La mise en scène est très simple, fluide, calme. Les plans sont fixes. Cela nous change des premiers films français tremblotants, tournés caméra à l'épaule et surtout avec les pieds. L'ambiance, douce-amère, entre mensonges, quête de la vérité et d'une vie meilleure, nous donne vite l'âme vagabonde... La suite sur : http://lecinedefred2.over-blog.fr/article-ave-104378417.html
Deux jeunes acteurs plein de talent. Le film nous porte sur les routes bulgares au travers de cette rencontre pleine de surprenantes situations. On se sait pas jusqu'où l'affabulation de la fille va nous emmener.
Sympa, dans le bon sens du terme, c'est-à-dire largement plus que banal. Frais. L'histoire et ses ingrédients, si on en fait l'inventaire, donneraient un résultat tristouille, si ce n'était, comme un bon blues, que cela fait du bien. Les Avengers sortis le même jour n'ont qu'à laisser place à nos deux auto-stoppeurs, qui se télescopent, et nous braquent au-dessus du quotidien grâce aux leurs. Un beau portrait d'adolescence, saisie au vol, l'air de rien, sans philosophie d'arrière-fond social pour meubler un manque d'épaisseur psychologique, vu que le sujet se suffit à lui-même, et qu'il a deux beaux acteurs pour interpréter deux beaux personnages, on peut les suivre simplement en se traînant jusqu'à une salle de cinéma.
Quels regards ! de l'intelligence de filmer ces itinéraires croisés. le film se densifie au fil des parcours et les douleurs enfouies émergent petit à petit. Superbe !!
Road-movie adolescent bulgare, le premier film de Konstantin Bojanov prend un malin plaisir à ne pas aller là où on l'imagine aller. S'il est question de deuil et de fuite, de proches disparus (suicide, drogues...), que le personnage éponyme a une propension certaine à la mythomanie et que le film est empreint d'une belle mélancolie, "Avé" n'est pas aussi dramatique qu'il n'y paraît. Tout d'abord car le personnage d'Avé, menteuse charmante, a le don pour créer des situations gênantes, aidée en cela par des personnages tout aussi surprenants (le camionneur allemand pervers étant le summum). Le décalage entre Avé et Kamen, buté au possible, prête non seulement à sourire, mais il est surtout annonciateur d'une histoire d'amour naissante que Bojanov retranscrit avec une délicatesse et une pudeur absolument touchantes. Quant à la fin, c'est un hommage poétique et sans illusions aux origines américaines du road-movie. Reposant sur une belle utilisation du format Scope et des plans longs et fluides, "Avé" laisse le champ libre à ses deux acteurs, tous les deux très justes. Un beau film mélancolique qui compte aussi la présence, totalement improbable, de Bruno S., artiste-acteur allemand connu pour sa participation à deux films de Werner Herzog dans les années 70. Décédé peu après le tournage, ses quelques minutes à l'écran sont parmi les plus hallucinantes du film...
Très beau film. Acteurs prenants. Anjela Nedyalkova a une densité extraordinaire. Un regard !! Extrêmement féminine et beaucoup de caractère. le garçon a quelque chose de Buster Keaton... Leur allure, leurs rapports directs, leurs mots ne les distinguent pas du reste de la jeunesse européenne, même si le pays, la Bulgarie et certains des personnages semblent sortir des années 60... J'ai passé un moment plein d'émotions justes, un film tout en finesse. Me suis pas ennuyé une seconde.
Dans la grande tradition du meilleur des road movies Us des années 70, un premier film simple et beau, surprenant et très touchant. Récit initiatique, rencontre improbable, porté par une comédienne qui irradie l'écran, le film touche au coeur. Un vraie belle surprise à découvrir si on aime la vie...
Pour son premier film de fiction, présenté dans la sélection de la Semaine de la Critique à Cannes 2011, le bulgare Konstantin Bojanov a bâti un scénario de fiction à partir de 2 souvenirs remontant à sa jeunesse : la rencontre d'une jeune fille qui, à 17 ans, l'a profondément marqué et, 2 ans plus tard, un voyage en stop pour assister à l'enterrement d'un ami qui s'était suicidé. Il nous fait donc rencontrer deux jeunes de 17 ans, Kamen , qui part en stop pour aller aux funérailles d'un ami et Avé, une jeune fugueuse, dont Kamen et les spectateurs vont très vite s'apercevoir que c'est une mythomane qui n'arrête pas de mentir. Au début, cela énerve profondément Kamen mais il tombe petit à petit sous le charme. Ce road-movie mélancolique sait distiller de temps en temps de bonnes rasades d'humour, on s'attache vite aux personnages et on se met à bien aimer ce "petit" film attachant. Les 2 comédiens y sont bien sûr pour quelque chose, naturels, spontanés. on note aussi que, si la musique est loin d'être envahissante, elle est de qualité. Il faut dire que Marc Ribot est dans le coup, ainsi que Tom Paul (critique complète sur critique-film.fr)
Une curieuse alliance donc pour une dérive mélancolique et existentielle de deux jeunes gens qui traversent en voiture et en train la Bulgarie, sous des ciels gris et chargés. Bien sûr, l’apprivoisement mutuel de Kamen et Avé est un ressort prévisible du scénario, mais celui-ci manifeste néanmoins beaucoup de liberté et finit par déboucher sur une résolution inattendue et très ouverte. Le film abandonne par ailleurs rapidement le regard social : l’état du pays où beaucoup de jeunes trainent désœuvrés et sans avenir n’est juste qu’une toile de fond qui exclut l’ambition de la thèse. Ce qui intéresse avant tout le réalisateur Konstantin Bojanov, c’est ce qui se joue dans les non-dits, l’infime douceur et la certitude de s’être reconnus et trouvés entre les deux protagonistes, s’épaulant et s’agrippant l’un à l’autre dans les moments douloureux et compliqués qu’ils vivent. Une délicatesse qui est la plus belle vitrine d’un film qui évoque de manière poétique la notion de l’étiolement et de la désagrégation. Intention sombre qui pourtant engendre une œuvre sans lourdeur ni apitoiement. Un certain charme opère, diffus et ténu ; un sentiment d’évaporation aussi.
Un excellent premier film, touchant, poignant. C'est assez rare de pouvoir voir un film bulgare en France, merci de l'avoir sorti! Ce film est une perle !
J'ai adoré ce film, superbe road movie, touchant et drôle, avec un charme fou. L'actrice est géniale, dans le rôle d'une mytho hilarante et l'acteur principal avec un charisme incroyable. A ne pas rater !
Avis de renaissance du cinéma bulgare, suite ... Après Kalev (Eastern Plays), Gardev (Zift) et Komandarev (The World is big), Konstantin Bojanov apporte sa pierre à l'édifice, avec un premier film, Avé, tendre et sauvage, au goût de liberté. Un road-movie qui nous entraîne dans les coins les plus reculés du pays aux basques d'un jeune ténébreux et d'une pétulante mythomane. Leurs relations, froides au départ, vont se réchauffer au fil des kilomètres, évolution attendue que la mise en scène distante de Bojanov tente de ne pas rendre mièvre. Elle est néanmoins trop en retrait de l'énergie et de la démesure de son héroïne pour convaincre tout à fait. Un manque d'audace qui ne doit pas faire oublier les réelles qualités du film, belles images et bon tempo, qui le rendent plus qu'attachant.