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🎬 RENGER 📼
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0,5
Publiée le 28 janvier 2012
Visiblement, on est soit passé à côté d’une œuvre remarquable (comme en atteste les innombrables critiques élogieuses et cette Caméra d'Or attribuée lors du 64ème Festival de Cannes), soit les jurys et les journalistes ont de la merde dans les yeux car pour être franc, on ne voit vraiment pas quel est l’intérêt d’un tel film. 85 minutes durant lesquelles plus des trois-quarts du film se déroule en huis-clos (une répétition incessante de champs / contrechamps dans un univers restreint, à savoir la cabine du conducteur), ajoutez à cela une absence totale de dialogue (ou presque), dans un film tel que The Artist (2011), cela n’est pas dérangeant car il y a de la matière, il y a de quoi s’occuper et se divertir mais là, avec Les Acacias (2011), c’est un véritable encéphalogramme plat auquel on a droit. Prévoyez la veille une bonne nuit de sommeil et au pire, prenez une bonne dose de vitamine C et de Guronsan®, car bien que la durée du film ne soit pas excessive, l’ennui quant à lui nous paraît interminable.
superbe road movie où tout passe dans les regards, les non dits et les expressions des acteurs... du grand cinéma avec des images sublimes, pas de musique, mais une telle densité.... le film vous attrappe pour ne plus vous lacher jusqu'à la fin, la petite anahi est absolument craquante. A voir absolument,
Que dire de ce film ultra minimaliste... Vous l'entendrez partout et c'est vrai, on assiste là à une démonstration de pudeur gênée et touchante, de dignité et d'humanité. Ce voyage interminable constitue une étape qu'il est plus facile de franchir à plusieurs. Cette étape permet de rapprocher les êtres, de créer un lien invisible entre eux. Ils ont partagé une aventure, un peu comme les camarades de guerre. Passé cette pommade, on peut tout de même dire que trop de minimalisme peut aussi tuer l'intensité d'un film, même si je n'irais pas aussi loin concernant ce film. On flirte toutefois avec l'ennui de temps à autres, et personne n'a dû être mécontent de voir arriver le générique de fin. Attention, film très difficile d'accès, à réserver aux cinéphiles.
Lauréat de la Caméra d’Or au dernier Festival de Cannes, la première réalisation de Pablo Giorgelli se montre comme une œuvre simple, douce et attendrissante.Un cinéma simple, un scénario simple, un film simple, très peu de décors, la plupart du film se passant dans la cabine du camion, mais au final dégage une douceur et une belle humanité. Certains moments peuvent laisser place à un ennui, mais qui, étrangement, ne nuit pas au film, et qui amène même avec une réelle émotion à la fin de ce voyage.
Le plaisir et la force du film viennent de petits riens, de petits détails, d’une parole, d’une expression de visage, comme un fragment, qui séduit le spectateur par cette simplicité apparente et qui est ponctué par des interprétations tout en douceur et en pudeur. On en découvre un peu plus à chaque instant sur les deux protagonistes pour finir tout en beauté.
Un road-movie délicat et qui bouleverse par un cinéma minimaliste.
Ma critique sur : http://make-your-own-movies.over-blog.com/
des gens simples, un voyage simple, une densité des personnages, une évidence d'humanité. J'ai ressenti un grand souffle de liberté. On a envie d'habiter l'Argentine. L'humanité est sur ces images. ça fait du bien.
On ne voit rien de l'Argentine, sauf la cabine d'un camion qui bouge pour donner l'impression d'une route irrégulière tandis qu'un paysage est passé à l'arrière plan : absence d'histoire, absence de paysage, les critiques qui ont loués ce film sont nuls ou aveugles.
Ce film nous fait partager le voyage d'un routier transportant des grumes d'acacias depuis le Paraguay jusqu'à Buenos Aires. Il convoie également une jeune femme et sa petite fille de 5 mois. Il ne se passe pas grand chose et les paysages sont assez ordinaires, le plus souvent filmés en second plan flou. Le véritable thème est la façon dont une relation se construit et la façon dont peu à peu les personnages se révélent et s'apprivoisent mutuellement. La magie tient à la manière dont les film est tourné : presqu'entièrement dans la cabine du camion avec focus parfois sur le routier, parfois sur sa passagère, parfois sur le bébé, parfois sur la route qui défile. Ce sont les détails qui soulignent l'évolution : des regards, des gestes, quelques rares paroles, des sourires. Le son joue un grand rôle : il n'ya pas de musique, mais des bruits : celui du moteur du camion, des véhicules que l'on croise, d'une portière qu'on ouvre ou qu'on ferme. film à la fois intimiste, sobre et réaliste. Du bel ouvrage !
A la fois road movie et huis-clos à trois dans une cabine de camion, ce film aux dialogues minimalistes est profondément humain, et il fait beaucoup de bien. Les trois acteurs, car le bébé joue un rôle aussi important que les adultes, ne semblent pas jouer, mais juste vivre devant le spectateur.
Les cadrages sont soigneusement choisis et captent magnifiquement le réveil des émotions et des sentiments chez ces deux êtres abîmés par la vie.
La lumière et la photo sont excellentes également.
Les acacias est un bon exemple de film-programme, c'est à dire qu'il est tout entier contenu dans son pitch : un homme conduit une femme et son bébé d'Asuncion à Buenos Aires, dans son camion chargé d'acacias, et une relation amoureuse va naître entre eux.
Le long des 1500 kilomètres de route, le réalisateur doit donc calculer précisément la progression des sentiments à mesure des kilomètres, en alternant mécaniquement les scènes à l'intérieur du camion (champ / contrechamp obligatoire) et quelques arrêts, durant lesquels peu de choses se passeront (une douche, une jalousie naissante, une visite à une soeur au milieu de nulle part).
Toute la valeur du film réside dans la délicatesse avec laquelle Pablo Giorgelli caresse le visage de ses trois protagonistes, et dans le classicisme lumineux de sa photographie.
Le film, Caméra d'or à Cannes, échappe à la catégorie "film du sud, pauvre mais digne", pour accéder à celle de "film du sud, pas très riche et plutôt bien fait", mais sans atteindre celle de "film dont on oublie qu'il est du sud" (dont des exemples récents et sud-américains seraient le péruvien Fausta et le méxicain Année bissextile).
Pas honteux, pas indispensable, Les acacias me fait penser au titre d'un autre road movie argentin : Historias minimas. D'autres critiques sur Christoblog : http://chris666blogsallocinefr.over-blog.com/
Mise en scène et scénario minimalistes. La photographie est remarquable. Le film narre l’histoire d’un voyage, d’une rencontre et met magnifiquement en images le sourire d’une petite fille. Les acteurs sont formidables. Pablo Giorgelli signe un premier long-métrage captivant de bout en bout. Un film simple mais un très beau voyage et un grand coup au cœur. Très justement multi récompensé en passant par Cannes et autres festivals et tout dernièrement à Biarritz avec l’Abrazo du meilleur film.http://cinealain.over-blog.com/article-les-acacias-93021105.html
D'une sensibilité très rare, voici l'exemple même du beau film, de celui qui vous émeut, qui vous touche et qui vous réconcilie avec la nature humaine. Le réalisateur s'attache à filmer ses comédiens au plus près avec une sobriété remarquable. Il ne se passe certes pas grand chose mais c'est justement grâce à cette inaction que toute l'attention est portée sur des personnages dont on connaît finalement très peu le parcours. C'est aussi cet aspect des choses qui me semble important dans la mesure où il nous porte à imaginer leur passé autant que leur futur. Un film qui ne s'oublie pas.
Ce qui va se jouer, c’est l’apprivoisement mutuel, puis le rapprochement, entre deux êtres silencieux dont on pressent que la vie n’a pas toujours été facile (difficultés économiques, rupture familiale, …). Mais l’important ici n’est pas tellement l’évolution somme toute prévisible de la relation entre le routier et sa passagère – démarrée sous les plus inamicaux auspices – mais davantage la manière utilisée par Pablo Giorgelli pour en montrer les différentes étapes. Gageure largement tenue, d’autant plus que les deux tiers du film se déroulent à l’intérieur de la cabine de l’imposante semi-remorque. Encore plus étrange : dès que la caméra quitte l’étroit habitacle (pour un arrêt déjeuner, une pause cigarette ou changer le bébé), le film perd du coup de l’intérêt. La promiscuité de la cabine et la proximité des corps qui en résulte avec la monotonie et la longueur du périple amènent obligatoirement le camionneur à abandonner son visage bougon et son humeur renfrognée. D’autant plus qu’entre les deux adultes, le bébé – une adorable petite fille de cinq mois avec des yeux noirs comme deux grosses billes qui lui procurent un regard intense et déjà malicieux – remplit pleinement sa fonction d’agent pacificateur et de lien. Le film ne manque pas de nuance ni de délicatesse : c’est par la progression de petits gestes (ouvrir la porte, porter les bagages encombrants de la jeune mère et enfin prendre dans les bras le bébé) que le réalisateur indique celle du routier, qui paraît de plus en plus subjugué par l’enfant qu’il ne peut s’empêcher de contempler. Plus que les paroles, rares et essentiellement limitées à l’échange d’informations, ce sont les regards souvent à la dérobée, où la curiosité, la compassion et enfin la tendresse s’expriment, qui servent ici d’indicateurs à la transformation en train de s’opérer. Sur un dispositif simple, grâce au jeu subtil des deux comédiens, la présence magnétique d’un bébé, Pablo Giorgelli réalise donc un long-métrage pudique, sensible et émouvant. Un voyage au travers des plaines argentines qu’on craignait long et ennuyeux et dont pourtant on ne voudrait pas voir le terme.
Très décevant. Je voulais aimer ce film, j'étais prêt pour un film lent, mais franchement rien de rien se passe....spoiler: même la petite scène de fin n'apporte pas de larmes aux yeux....
une histoire très simple, et pourtant on aurait bien fait un petit trajet supplémentaire en si charmante compagnie. "La parole est le langage du pauvre", alors le réalisateur Pablo Giorgelli filme les visage avec tant d'attention que notre regard aussi devient plus réceptif. On a parfois l'impression d'etre dans la cabine en même temps que les héros, de contempler les mêmes paysages. Peu à peu, la condition de ces deux personnages unis par un voyage entre le Paraguay et Buenos Aires surgit entre deux silences, la solitude, la précarité, l'espoir, la sérénité de vivre...un petit chef d'oeuvre et surement un réalisateur à suivre.
Un voyage jusqu'à buenos aire...cela fait rêver mais a force on connait le bruit d'un moteur scania par cœur. On vit chaque pause clope avec l'acteur. J'en ressort les poumons noircis.