En 2012, rares auront été les déceptions en matière d’animation japonaise. Pour le reste, c’est une autre histoire (Madagascar 3, L’Âge de glace 4…). Le Chien du Tibet narre les aventures de Tenzin, un jeune garçon contraint de quitter à la ville – suite à la mort de sa mère – pour venir habiter chez son père, au cœur des prairies tibétaines. L’adaptation est rude et, lorsque son paternel lui confie son troupeau de moutons, le travail se révèle bien plus ardu qu’il n’aurait pu le penser. Tandis qu’il part à la poursuite des bêtes, une meute de loups débarque et manque de s’attaquer au jeune Tenzin. C’est à cet instant précis que débarque le fameux chien du Tibet, animal à fourrure dorée. Ce ne sera pas leur dernière rencontre… Si ces quelques lignes au sujet de l’histoire peuvent laisser entrevoir une histoire sympathique sans plus, un brin simplette et naïve mais non dénuée d’intérêt. Je ne vous le cache, c’est bel et bien l’idée que je me fais du Chien du Tibet. Le scénario demeure manichéen à souhait mais brille souvent par son charme oriental. Le cadre tibétain, les différents modes de vie, les personnages et autres parts du film contribuent à dépayser le spectateur au cœur des plaines emplies de verdures. De plus, il est parfois surprenant de voir que la trame de base prend parfois le risque de prendre un virage plus « adulte » que le ton initial. Malgré tout, l’ensemble reste assez faiblard même si, indéniablement, le long-métrage se laisse regarder sans mal. L’autre principal défaut de ce Chien du Tibet réside en son esthétique très largement de mauvais goût – non pas que la laideur visuelle ne soit pas assez exposée sur l’affiche du film. Dommage, dans la mesure où les visages et émotions ont parfois la beauté des dessins d’Urasawa, bien que ça ne dure jamais très longtemps. Les couleurs vives se mélangent souvent de façon aléatoire et font parfois penser à ce genre de contrefaçons réalisées sur le dos de Disney, que l’on voit souvent dans les magasins Discount un peu bizarres… À côté de cela, l’animation est extrêmement mauvaise et les personnages ne sont jamais ancrés dans les décors. En conclusion, si Le Chien du Tibet demeure plein de défauts, force est de constater que de nombreux filons auraient pu être exploités pour ainsi donner le très beau conte que le film aurait du être. Subsiste alors un vague sentiment de regret…