Lère des samouraïs arrive à sa fin. Le pays est divisé entre les conservateurs et ceux qui souhaitent changer le Japon afin de pouvoir rivaliser avec les puissances occidentales. Mais tout cela concerne principalement les samouraïs et les hauts fonctionnaires. Pour les gens du peuple, la vie de tous les jours continue, et bien quils soient parfois impliqués dans des émeutes, cest bien souvent sous linfluence de notables qui trouvent leur intérêt dans cette guerre civile. Dans ce contexte de révolution, Genji revient des Etats-Unis où il avait été exilé malgré lui, afin de retrouver sa femme Iné, sans savoir que celle-ci est devenue une sorte de prostituée
Dès les premières images le film recèle dune vivacité et dune énergie débordante. Les couleurs y sont nombreuses et chatoyantes, les gens chantent, les gens rient. On sent dans cette explosion de vie, un certain espoir pour la « populace » de voir sa vie changer. En cette période de bouleversements tout savère possible et imaginable, et le désir de liberté et de sexprimer de la population ne fait que saccroître. Malheureusement, pour ceux qui sapprêtent à gouverner et à renverser le pouvoir en place, lémancipation du peuple ne présente pas dintérêt mais bien au contraire est plutôt risquée. A nouveau sexprime la satire dImamura qui dénonce le snobisme des classes dirigeantes et leur vénalité. Il montre comment ils se servent du peuple en excitant leur fougue, puis dès que celle-ci dépasse les limites quils leur autorisent et quelle ne leur est plus nécessaire, ils les répriment avec violence et sans remords afin de leur apprendre quelle est leur place. A tout cet élan de vie qui emplit le film, sopposent finalement le vide et le désespoir, reflets du pessimisme dImamura envers une égalité de la société.(+de critiques sur http://www.guillaumetauveron.com/Textes/chroniques_films.htm)