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weihnachtsmann
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3,0
Publiée le 8 janvier 2017
Documentaire passionnant sur un réalisateur qui parle du travail de cinéaste: création, besoin d’exister par le récit, besoin d’être reconnu, besoin de créer, de tourner, de dépasser un cinéma conventionnel coréen pour créer une oeuvre nouvelle. C’est aussi la difficulté d’être jugé par le monde entier: Quelle image conserver de soi-même?? Le film est aussi une auto-psychanalyse qui traite de la mort, celle qu’il tourne avec indolence et celle qui lui est apparue brutalement à l’occasion d’un tournage. Mais c’est aussi un message pessimiste sur son avenir, c'est un cri de douleur, celle la fatalité qu'il veut combattre. Vraiment intéressant
Inclassable ce film! C'est une auto psychoterapie totalement schyzophrenique! Je suis partagé entre plusieurs émotions : l'indignation d'avoir vu autant d'égocentrisme, l'amusement devant un type ridicule ou la tristesse face a cette pathétique confession.
Kim Ki Duk, cinéaste coréen né en 1960, disparu de la covid, fut sans doute un des premiers cinéastes de sa génération à lancer la vague de realisateurs talentueux donnée par le pays du matin calme il y a un peu plus de deux décennies.
Auréolé d'un lion d'or à Venise ("Pietà ") et de différents prix récoltés à Berlin et à Venise, il décide entre 2008 et 2011 de s'isoler dans une cabane et de filmer son expérience.
"Arirang" ( le titre vient d'une chanson traditionnelle coréenne) qui fut présenté en compétition parallèle à Cannes ( certain regard) ou Il obtint le premier prix, raconte en pointillé cette expérience.
A priori aride et peu attractif, le film se révèle très intéressant et captivant, la personnalité hors norme du realisateur y étant pour beaucoup.
Il nous montre KKD qui revient sur son statut d'artiste, ses interrogations existentielles, ses crises dépressives, ses épisodes de vie sous l'empire de l'alcool, un accident évité de justesse sur le tournage de " dream" ( 2008) et ses petages de plomb aux relents pathologiques.
Il est particulièrement émouvant de voir ce documentaire qui permet de toucher du doigt les blessures intérieures de cette personnalité multifacettes, sans doute un peu désaxée mais néanmoins attachante.
L'originalité du film provient de son montage ou le cinéaste dialogue avec lui-même. C'est aussi l'occasion de susciter l'envie de parcourir ou de revisiter la filmographie de cet artiste autodidacte, dont la structure de personnalité ne lui valut pas que des amis dans son pays d'origine.
" Arirang" fait finalement office d'introduction à la filmographie de son auteur.