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oolliivveerr
4 abonnés
34 critiques
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2,5
Publiée le 28 avril 2013
Ce sont des scènes qui tirent parfois en longueur, on reste toutefois curieux grâce à quelques fulgurances parsemées ça et là dans le film. Le personnage n'est jamais vraiment attachant et je trouve que c'est là la force du film. L'histoire d'un gars brillant comme j'en ai connu, qui ne trouve pas trop de sens dans le monde réel. Face à ce vide existentiel, certains se droguent, d'autres vont bosser, d'autres glandent et ce film nous le rappelle élégamment. Mais rien de révolutionnaire non plus. Mention spéciale au monologue sur ses parents qui rappelle furieusement la chanson d'Arnaud Fleurent-Didier "France-Culture". A ne voir que quand on a la pêche !
Très beau film qui vient s'ajouter aux autres films marquant sur le thème de la toxicomanie. C'est la poursuite incessante d'un bonheur fuyant, insaisissable que Joachim Trier décrit à travers le personnage d'Anders mais aussi à travers ses amis, sa famille, et tous les "gens normaux" qu'il observe. En observateur détaché du monde ordinaire, Anders capte des détails auxquels la plupart ne font pas attention. La scène centrale dans le café en plein milieu du film offre un magnifique condensé de tout cela.
Voilà un film intéressant qui nous relate la vie d'un jeune sortant de désintoxication et qui cherche à se remettre dans le bon chemins. A travers ses rencontres, on y voit les occasions ratées et l'espoir d'une vie meilleure. J'ai trouvé l'acteur principal convaincant. C'est un film à petit budget mais de très bonne facture. A regarder.
"Oslo, 31 Août" est la transposition d'un roman de Pierre Drieu la Rochelle en Norvège de nos jours. L' errance mélancolique de ce jeune toxicomane hanté par la mort est habitée par une grâce certaine. Malgré son sujet et sa fin tragique ce film n'est à aucun moment pesant. Cette oeuvre est un mélange délicat de gravité et de légèreté.
Du cinéma de très bonne qualité. Toutefois, je n'ai pu totalement me détacher de la tristesse du personnage et du sujet pour en apprécier la forme et l'interprétation. Un film qui peut difficilement laisser indifférent.
Oslo, 31 août ne sort pas du schéma de la rédemption cherché par un drogué broyé par la vie. L'histoire n'a pas d’intérêt vu que l'on voit dès les premiers minutes ou tout ça va mener. le pire c'est qu'il n'y a aucune empathie pour ce personnage.
Certains lui reprocheront un manque d'action évident, mais peut-on critiquer les longueurs de ce film alors qu'il les utilise de manière volontaire et efficace ? Car Trier, et c'est en cela que ce film est incroyable, arrive à saisir l'essence de l'homme et à les magnifier à travers les situations les plus banales ! Le personnage d'Anders, magnifiquement interprété par Danielsen Lie est à lui seule l'image même de la vie humaine, avec ses doutes, ses remises en cause, ses moments d'extase... Le scénario reste très lucide sur ce qu'il ne doit pas être, un moralisateur omniprésent, pour laisser le spectateur interpréter son message en fonction de ses propres convictions. En une journée, on fait le tour des tourments humains de manière très crue, on apprend à les accepter sous un angle nouveau, plus terre à terre et on divague avec Anders dans cette douce entropie qui nous est dépeinte si justement. On est loin de la pseudo-philosophie de bas étage, on est au coeur de l'existentialisme le plus concret, magnifiquement mis en abyme par une fin presque prévisible, mais qui clôt parfaitement une histoire qui pourrait être celle de n'importe qui.
Grosse déception concernant ce film norvégien ! La mise en scène manque cruellement d’émotion, mais le pire finalement dans ce film de Joachim Trier c’est qu’il ne s’y passe pas grand-chose au niveau de son histoire que j’ai trouvé particulièrement basique. L’interprétation d’Anders Danielsen Lie n’a, en plus, rien de formidable, en tous les cas je n’ai jamais réussi à me sentir proche de son personnage de toxicomane. Bref, j’ai été en présence d’une œuvre vraiment très frustrante et extrêmement ennuyeuse.
Beau film triste, lent, mais d’une grande beauté. La mise en scène est fluide, l’histoire est riche de détails et de réalisme, notre héros a une présence et une subtilité de jeu époustouflantes. Il solde sa jeunesse, un gâchis, et refuse de rentrer dans l’âge adulte. Il sortira donc de la vie avec une noblesse et une détermination glaçantes mais discrètes. Une œuvre forte dont on ne sort pas indemne et qu’il vaut mieux ne pas aller voir un jour de déprime !
La tentative de revivre après la came est réaliste et super bien jouée. La seconde partie est un peu lente, mais le fond et la forme valent le coup d’œil !
La fin de parcours d’un junky vu d’Oslo dans les années 2010, tel pourrait être l'autre titre du film de Joachim Trier. Il s’inscrit très précisément dans le moment où les drogués sont lâchés à nouveau dans la nature après une cure de désintoxication. Que faire quand on a plus la dope qui vous colle à la peau mais qu’on a pas réappris à vivre ? Chercher un boulot ? C’est le seul rendez-vous qu’Anders a pour sa journée de sortie. Il va donc tuer le temps en se promenant dans sa ville natale en allant à la rencontre de ceux d’avant. Sa petite amie ne veut plus le voir et son copain d’enfance lui paraît à mille lieux de l’univers qu’ils s’étaient construit ensemble du temps de leur adolescence. Anders cherche à se rappeler tout ce qui a pu lui réchauffer le cœur et embellir l’esprit dans sa jeune vie. Que des impressions fugaces dont il n’arrive pas à retrouver l’odeur. Même sa sœur n’est pas encore prête à le voir. La recherche d’emploi n’est pas plus fructueuse, Anders refusant à se justifier sur cette période douloureuse de sa vie. Il ne lui reste plus qu’à se rendre à la party que lui avait indiquée son ami Thomas pour humer un peu de ces ambiances festives qui délient les langues et allègent les timidités à force d’effluves alcoolisées. Là il rencontrera une ancienne conquête qui comme Thomas va lui avouer la vacuité de son existence. Pas de doute désormais pour Anders la vie n’a pas grand-chose à lui offrir avec ou sans héroïne . C’est dans la maison vide de ses parents et dans sa chambre d’enfant qu’il fera son dernier voyage comme un retour dans le ventre maternel qu’il n’aurait peut-être jamais voulu quitter. Joachim Trier comme Louis Malle avant lui (1962) mais de manière plus fidèle adapte le « Feu follet » de Drieu La Rochelle. Tel l’essai de Louis Malle, le film de Trier qui ne peut qu’afficher une mélancolie noire, bouleverse le spectateur qui appréhende avec Anders le long et parfois impossible parcours pour sortir de la dépendance.